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Financement de l’éducation au Sénégal : L’école ne roule pas encore à fonds
Publié le lundi 1 aout 2016  |  Le Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Serigne Mbaye Thiam, ministre de l`éducation nationale




La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) a organisé un panel pour discuter de la problématique du financement de l’éducation. La principale recommandation est la mobilisation de plus de financements publics et privés.

La Cosydep a organisé une rencontre avec les professionnels de l’éducation pour discuter sur les défis et enjeux du financement de ce secteur. D’après Moussa Mbaye, président du Conseil d’administration de la Cosydep, le Sénégal investit de façon assez conséquente en terme de pourcentage par rapport à l’éducation. Néan­moins, «tout le monde constate que par rapport à d’autres qui n’investissent pas la moitié de ce que nous faisons toujours en pourcentage, nos résultats restent très faibles», soutient-il. Et ce paradoxe, selon lui, doit être corrigé en revoyant le projet éducatif du point de vue de sa pertinence au niveau des enseignements-apprentissages et la répar­tition des ressources al­louées à ce secteur. «On voit que dans l’enseignement technique aussi bien que professionnel, c’est 5% des fonds qui sont alloués à l’éducation. Donc, nous n’arriverons pas à nos objectifs si nous ne revoyons pas comment nous orientons le financement», persiste-t-il. Pour Ma­madou Youry Sall, enseignant-chercheur, le montant du financement, qui est destiné à l’éducation au Sénégal, tourne autour de 6,44% du Pib alors que le plafond est 7%. «Ce n’est pas suffisant. Nous sommes tellement en retard. 82% des plus de trois ans n’ont pas dépassé le niveau primaire, 54% d’analphabétisme, donc il y a une demande très forte, nous devons faire un effort pour les 12 ans à venir pour rééquilibrer l’offre et la demande.» L’investissement est en en deçà des bourses et aides aux étudiants destinées à 8,8% d’entre eux. Que faire ? Il faut assurer la responsabilité de l’Etat, l’engagement du secteur privé et faire appel à l’effort national. En plus, il faut solliciter 0,25% sur chaque chiffre d’affaires des entreprises et appliquer le prélèvement de 1% sur chaque salaire et d’ici 5 ans. «On va résorber les abris provisoires, décharger un peu les amphis qui sont bondés à l’université. On va arriver à un équilibre en attendant d’avoir d’autres moyens», espère M. Sall. L’autre option est la mobilisation de 10% des ressources de l’Etat et des partenaires extérieurs.
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