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Agressée à Jo’ burg : Aïda Sow Diawara survit à une balle
Publié le lundi 1 aout 2016  |  Le Quotidien
Aïda
© aDakar.com par DR
Aïda Sow Diawara, député et maire socialiste de Golf Sud




Comment vous sentez-vous ?
Je rends grâce à Dieu. Je suis entourée par l’ambassadeur (Omar Diop, Ndlr) et mes autres compatriotes sénégalais. C’est comme si j’étais au Sénégal. Ça aurait pu être pire. Les médecins font de leur mieux.

Vous avez reçu une balle à la hanche. Les médecins vous ont-ils fait subir une opération pour extraire la balle ?
Je n’ai pas subi d’opération par­ce que, heureusement, la balle n’est pas entrée.

Comment avez-vous été agressée ?
Arrivée à l’aéroport de Johan­nes­burg hier (jeudi 28 juillet), j’ai appelé l’ambassadeur pour l’informer et lui dire qu’il n’y a personne pour m’accueillir. Il m’a dit qu’il n’était pas au courant de notre arrivée. Il promet tout de même d’envoyer un chauffeur venir me chercher. Entretemps, le protocole du Parlement panafricain arrive avec un véhicule et propose de déposer notre délégation à l’hôtel. Nous étions venues pour une réunion du parlement panafricain. J’étais avec des femmes de plusieurs pays africains, surtout des anglophones. Puisque nous logions dans le même hôtel, j’ai décidé d’aller avec elles dans le véhicule affrété par le Parlement africain. J’ai informé l’ambassadeur et nous sommes parties. Quelques minutes après, une voiture nous barre la route. Deux personnes surgissent, sortent leurs armes et commencent à tirer. L’une des balles m’a touchée à la hanche. Je saignais beaucoup. Ils nous ont pris nos cartes bancaires, nos bijoux et nos sacs à main. J’étais la seule à avoir gardé mon téléphone, qui était dans ma poche. C’est avec cet appareil que j’ai appelé l’ambassadeur pour lui raconter l’agression. Les autres ont été dépouillées de leurs appareils.

Y avait-il d’autres agresseurs ?
En me retournant, j’ai vu qu’il y avait une autre voiture qui nous bloquait derrière. Mais les gens qui étaient dedans ne sont pas descendus.

Vous avez déclaré avoir beaucoup saigné. Les secours ont-ils, donc, mis du temps à arriver ?
Ils ont mis du temps avant de ve­nir. Ils sont arrivés en même temps que la police. Ils nous ont emmenées dans une clinique. De­puis lors, tout se passe bien. L’am­bassadeur est là, les responsables du parlement africain sont là.

Avez-vous déposé une plain­te ?
C’est le parlement africain qui va déposer une plainte.

A-t elle été déposée ?
Je ne sais pas s’ils l’ont fait.

Quand devriez-vous quitter l’hôpital ?
Les médecins n’ont encore rien dit. Mais je pense que d’ici deux ou trois jours, je devrais rentrer chez moi.

Avez-vous informé vos proches ?
Ils sont informés. Je ne voulais pas le leur dire, mais l’ambassadeur m’a suggéré de les appeler avant qu’ils n’apprennent la nouvelle ailleurs. C’est ainsi que j’ai appelé ma fille en lui demandant de garder son sang-froid et d’informer son père. Par la suite, mon fils m’a appelé. J’ai rassuré tout le monde en leur faisant comprendre que ça aurait pu être pire.

Avez-vous reçu des appels des autorités sénégalaises ?
Je viens de raccrocher avec Ab­dou Mbow. Depuis ce matin, je re­çois des appels de partout. Ami­na­ta Mbengue et Ousmane Tanor Dieng m’ont appelée. J’ai reçu beaucoup d’autres appels, je rends grâce à Dieu. Moustapha Niasse a demandé à avoir mon numéro (el­le écourte l’entretien pour prendre l’appel du président de l’As­sem­blée nationale, Mous­tapha Niasse).
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