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Lac 2 sur sa victoire de dimanche : «J’ai piégé Yekini»
Publié le mercredi 27 juillet 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DR
Lutte Sénégalaise: Lac de Guiers bat Yékini
Dakar, le 25 Juillet 2016 - Lac de Guiers 2 a pris le meilleur sur l`ancien roi des arènes Yahia Diop Yékini. Le lutteur de l`écurie Walo a infligé à Yékini la deuxième défaite de sa carrière, et successivement. Yékini effectuait son retour dans l`arène après plus de 3 ans d`absence.




Un large sourire barre son visage, Lac 2 fête la victoire de son combat contre Yékini avec les siens. Prise d’assaut hier par une meute de supporters qui chantent et dansent le Sawrouba, la maison du champion ne désemplit pas. Retour sur une 12e victoire pleine de symboles car ayant enregistré une victime considérée comme l’un des monuments de la lutte sénégalaise.

Comment vous vous êtes réveillé après votre succès face à Yékini ?
J’ai bien dormi et je me suis réveillé dans l’allégresse. Battre un champion comme Yékini ne peut que me rendre heureux. Je n’ai jamais baissé les bras. Je me suis toujours défoncé aux entraînements. J’étais en forme bien avant de finaliser ce combat. Mais j’ai toujours continué dans cet esprit en préparant de manière renforcée mon duel avec Yékini. Je me suis tué pour offrir cette victoire à la ville de Guédiawaye qui en avait vraiment besoin. La plage n’étant pas loin de ma maison, je m’y rendais chaque jour pour y peaufiner ma préparation. Cela m’a beaucoup aidé dans ce combat. Il fallait être prêt sur tous les plans avant d’affronter un champion comme Yékini.

On vous a senti très en confiance le jour du combat. Qu’est-ce qui explique cela ?
J’ai cru dur comme fer en mes capacités pour battre Yékini. C’est pour cette raison que j’ai pris ce combat. Je savais que je pouvais le battre. Je connais ses qualités et ce dont il est capable, même si je n’arrivais pas à déceler ses failles. J’ai pris le temps de visionner plusieurs de ses combats. Ça faisait longtemps que je le suivais, alors que je n’avais pas encore débuté ma carrière. Le sérieux que j’ai mis dans mes entraînements comme d’habitude a contribué à me faciliter la tâche. J’étais sûr de ma victoire en quittant ma maison. Je me suis beaucoup investi dans ce combat. J’avais dit que j’allais surprendre ceux qui pensent que je n’avais pas les capacités de battre Yékini. Je pense qu’ils peuvent maintenant me croire.

N’aviez-vous pas profité d’un adversaire finissant pour relancer votre carrière ?
Loin de moi l’idée de chercher des raccourcis, Pour moi, Yékini reste un lutteur dangereux. Je lui ai demandé de danser avec moi, Yékini l’a accepté volontiers (rire). Les gens font dans la surenchère verbale et ceux qui avancent que Yékini dispose de pieds en coton ont tout faux. Personne n’est mieux placé que moi pour juger de la force de Yékini. Malgré le poids de l’âge, Yékini dispose d’une force à revendre. Je m’en suis rendu compte lors de notre accrochage. C’est un lutteur qui s’est bien préparé. Que les gens ne se trompent pas. Je parle en connaissance de cause. Ce combat était capital pour moi.

Justement, pouvez-vous revenir sur le combat ?
J’ai battu Yékini de la manière dont il venait à bout de ses adversaires. Je l’ai précédé sur son terrain de prédilection. J’ai battu Yékini sur son propre terrain. Une fois qu’il parvient à avoir une saisie sur son vis-à-vis, il réduit sa marge de manœuvre pour enchaîner. Mais là, je lui ai envoyé deux uppercuts sur les côtes le poussant à diriger un de ses pieds vers moi avant de lui appliquer ce placage qui lui a été fatal. Auparavant, j’ai réussi, par des crochets gauche-droite, à l’atteindre au visage. Mais faut dire que je me suis retrouvé blessé au menton à la suite d’un uppercut reçu de Yékini. Ça a été dur à encaisser. Et je ressens toujours les séquelles de ce coup. Je n’ai pas voulu verser dans un combat de gladiateurs parce que je ne voulais pas battre Yékini par Ko. J’ai cherché à privilégier la lutte qui est un terrain sur lequel je m’exprime le mieux.

Pourquoi n’avez-vous pas respecté la promesse faite d’attaquer Yékini au bout de trois minutes s’il n’attaquait pas ?
En disant cela, je cherchais à tendre un piège à Yékini. Plutôt que de marcher sur lui comme promis au bout de trois minutes s’il ne prenait pas l’initiative, j’ai pris mon adversaire à contre-pied en lui donnant l’impression que j’avais peur de lui. J’ai donc décidé de reculer. Une stratégie payante dans la mesure où j’ai réussi à l’aspirer. Tout ce qu’on se dit avant le combat, peut être juste des propos d’avant combat pour tromper son adversaire. On ne lutte pas avec Yékini en tentant d’abréger le combat. Il fallait y aller avec beaucoup de tactique pour battre ce lutteur dont l’expérience ne fait l’objet d’aucun doute. Finalement, le piège a bien fonctionné.

Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre blessure à la main et au pied, en rentrant du stade ?
En rentrant du stade, le pare-brise de la voiture qui me transportait a volé en éclat du fait des personnes qui s’y étaient accrochés. Les éclats du pare-brise m’ont blessé à la main et au pied mais sans gravité. Par contre, il y a eu un accident d’un des cars de mes supporters. Il y a eu quelques blessés, j’ai pu me rendre à leur chevet d’ailleurs.

Comment avez-vous réagi en apercevant une femme voilée dans l’arsenal mystique de Yékini ?
Je ne me suis même pas rendu compte de la présence de cette femme au stade. C’est une fois rentré chez moi qu’on a attiré mon attention sur sa présence. Ce n’est finalement sur le Net que j’ai pu suivre ce qui se racontait. Je ne saurais dire s’il est un homme où une dame. Parce que cette personne avait tout le corps et le visage couvert. C’est vous dire qu’il faut s’attendre à tout dans la lutte.

Partagez-vous l’avis de ceux qui disent que Yékini doit anticiper sa retraite ?
Le dernier mot lui revient. C’est à lui de prendre la décision de poursuivre ou de mettre un terme à sa carrière. Je suis mal placé pour parler de son avenir dans l’arène. Personnellement, je lui conseille de poursuivre les entraînements.

Pourquoi refusez-vous un combat contre Bombardier, le «Roi des arènes» ?
(Catégorique) Pour tout l’or du monde, je ne vais jamais lutter contre Bombardier. Si on mettait un milliard sur un plateau d’or, je n’accepterais jamais de me dresser sur son chemin. J’entretiens un rapport particulier avec Bombardier. En demandant la main de sa femme, il avait délégué Lac 1, mon homonyme et entraîneur. Bombardier est venu chez moi et a tenu des propos qui m’ont vraiment touché et c’était en présence de mes parents. Il m’a promis de ne jamais se mesurer à moi pour tout l’argent du monde. En plus de cela, il m’avait offert une forte somme d’argent. J’ai profité d’un passage à Mbour pour faire un crochet chez lui, après l’avoir informé de ma visite par téléphone au préalable. Il m’a réservé un accueil chaleureux et m’a présenté à sa mère qui a formulé des prières à mon égard. Tout en formulant une demande pour qu’on ne se croise jamais. Donc c’est assez clair !

Votre ambition qui est d’être «Roi des arènes», ne risque-t-elle pas de changer la donne ?
Je prie à chaque fois Dieu de ne jamais me dédire. Que le Tout Puissant me préserve d’un combat contre Bombardier. Ne comptez surtout pas sur moi pour changer d’avis. A la fin du combat, j’ai discuté avec son frère et manager, Pape Dia, en lui disant que pour tous les privilèges du monde, je n’accepterais jamais un combat avec Bombardier.

Qui de Gris Bordeaux ou Modou Lô préférez-vous rencontrer la saison prochaine ?
Je suis prêt à croiser n’importe lequel des deux lutteurs. Mais pour le moment, je ne veux pas les perturber. Je les laisse se concentrer parce qu’ils ont eux aussi, un combat le week-end prochain. On verra après, comment les choses vont évoluer.

Gris Bordeaux devrait être le premier dans votre viseur pour avoir battu votre homonyme, Lac 1…
Vous me poussez à parler de Gris Bordeaux. Que l’on sache que ma mission se résume à régler les comptes à tous les lutteurs qui ont battu mon homonyme. Je le laisse se concentrer sur son combat avec Modou Lô. D’ailleurs, je ne devrais même pas défier un lutteur, c’est à eux de le faire, aujourd’hui. Parce que j’ai démontré à tout le monde, que j’avais ma place dans le cercle des ténors de l’arène. Et je me suis préparé pour les affronter tous.

Seriez-vous emballé par un combat revanche contre Eumeu Sène ?
Un duel avec Eumeu Sène promet aussi. Le spectacle sera garanti. Ça va être un bon combat. Je suis sorti de ma torpeur après avoir connu un petit passage à vide. Mais je me suis remis dans le sens de la marche, en me mettant au travail dans la plus grande discrétion. Je crois que je n’ai rien fait encore. Il reste d’autres exploits à venir. Le succès face à Yékini ne m’est pas monté à la tête. Je garde la tête sur les épaules. Je veux simplement dire que celui qui décide de m’affronter sache qu’il devra se lever tôt pour me battre. Je sais où j’en suis aujourd’hui.

Avez-vous reçu un soutien des autorités de Guédiawaye en direction de ce combat ?
Pour te dire la vérité, je n’ai pas senti les autorités de Guédiawaye lors de ce combat. Je n’ai pas reçu le soutien du maire de la ville, Aliou Sall. Je pense que le Conseil des ministres délocalisé dans la banlieue y est pour quelque chose. Il n’y a que quelques autorités de la ville qui m’ont appuyé dans ce combat. Je veux citer Néné Tall, Pca de la Lonase, Malick Sène et madame le maire de la commune de Golf, Aïda Sow Diawara.

Quel sera votre combat durant vos vacances ?
Mon prochain combat dans un avenir proche, c’est de me mettre la corde au cou. Mon mariage est pour bientôt.

Qui sera l’heureuse élue ?
Je vous tiendrai informé… (éclat de rires).
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