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Affaire Habré - Indemnisation de près de 8 600 victimes : Les Cae vont rendre une décision avant le 31 juillet
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Le Quotidien
Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Les Chambres africaines extraordinaires (Cae) vont rendre avant le 31 juillet, une décision concernant la question de l’indemnisation des victimes dans l’affaire Hissein Habré. Que vont décider les Cae ? Les victimes recevront-elles de l’argent ? Les Cae auront du souci à se faire avec près 8 600 requêtes, comportant d’importantes demandes d’indemnisations financières.

Les Chambres africaines extraordinaires (Cae) se sont mises au travail notamment sur la question des réparations au lendemain de la condamnation de l’ancien Président du Tchad, Hissein Habré. D’après le Consortium, elles vont rendre une décision avant le 31 de ce mois. Mais, la question, qui brûle toutes les lèvres surtout du coté des victimes, c’est de savoir ce que vont décider les Cae en matière de réparation ?
En tout cas, les Chambres auront de la matière, car les parties civiles ont déposé, selon toujours les informations du Consortium de sensibilisation, des requêtes de près de 8 600 victimes directes et indirectes des crimes commis durant le régime de Habré. Des requêtes individuelles qui comportent d’importantes demandes d’indemnisations financières.
La même source précise qu’une fois les trois associations constituées, celle dirigée par Clément Abaifouta a aussi demandé des réparations collectives, sous forme de projets communautaires, de monuments, d’enseignement de la période jugée dans les écoles, de formations génératrices de revenus pour les enfants, les femmes de victimes.
A côté des parties civiles, une autre source proche du dossier fait savoir que le procureur Mbacké Fall a déjà fait ses réquisitions et la défense a déposé ses mémoires où elle a consigné ses observations. «Nous attendons une date pour cette étape, car le mandat des Cae prend fin ce 31 juillet», indique Me Mbaye Sène, avocat commis d’office pour assurer la défense de Habré, joint par téléphone.
Déjà du côté de Ndjamena, des victimes s’inquiètent de savoir si elles sont bien enregistrées pour bénéficier de réparations. Zakaria Fadoul Kitir, président de l’Association des victimes de crimes et répression politique (Avcrp), cité par le Consortium, rappelle que le travail d’identification a commencé depuis des années. Il invite chacun à se rapprocher des associations pour vérifier s’il est enregistré.

Aucune garantie
d’argent
Me Lambi Soulgan, avocat d’une partie des victimes, tempère les ardeurs. «Nous ne partons pas avec la garantie qu’il y a de l’argent quelque part», soutient Me Lambi tout en rappelant les trois formes de réparation prévues par les Cae à savoir la restitution, l’indemnisation et la réhabilitation. «Dans certaines situations, il sera plus utile pour une femme ou une famille de lui donner accès à un centre de santé, à une formation et à retrouver une activité que de lui donner de l’argent», note l’avocat qui précise qu’il n’y en a pas dans le fonds au profit des victimes prévu par les Cae.
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