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Kaolack - Tournée de pré-campagne agricole du ministre de tutelle: Pape Abdoulaye Seck assailli par la forte demande paysanne en semences et engrais
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par A. Seck
Le don de sang encouragé par le gouvernement
Dakar, le 16 mars 2015 - Le Premier ministre et des membres du gouvernement du Sénégal se sont rendu à une cérémonie de don de sang organisé à Dakar. Photo: Pape Abdoulaye Seck, ministre de l`agriculture




Le ministre de l’agriculture et de l’équipement rural qui était parti voir de près le déroulement des opérations de distribution des semences et intrants agricoles dans les régions de Kaffrine et Kaolack, n’a pas été soulagé par la réalité qu’il a trouvée sur le terrain.

Car, dans la majeure partie des collectivités visitées, Pape Abdoulaye Seck, même s’il ne le dit pas, a compris que les 50.000 tonnes de semences certifiées, les 25.000 autres semences écrémées et les 94.000 tonnes d’engrais diversifiées destinées au monde paysan, sont encore loin de satisfaire la demande sur l’ensemble des villages visités.
Partout dans ces différentes localités, les paysans n’ont cessé de signifier à la tutelle l’insuffisance de ces facteurs de production agricole, notamment l’engrais qui est devenu incontournable, face à la pauvreté des sols.

Est-il victime de sa propre politique de rentabilité agricole qui a fait de l’arachide de l’or dans le monde rural ? Où d’une mauvaise politique de renforcement du secteur ? En tout cas, l’explication donnée par certains spécialistes est que cette année, la production agricole et arachidière attire plus de monde que durant les éditions passées.

Et ce, simplement parce que l’arachide qui est aujourd’hui spéculé à 200 F Cfa le kilogramme au minimum génère une activité de plus en plus compétitive et rentable. Ainsi, en fixant cette année les prévisions en production semencière, l’Etat n’a pas tenu compte du fait beaucoup de concitoyens, même préoccupés par autre chose, éprouvent aujourd’hui le désir de retourner à la terre.

LA MISE EN PLACE DES SEMENCES DOIT OBEIR AUX REALITES ENVIRONNEMENTALES POUR CHAQUE COLLECTIVITE BENEFICIAIRE

Face à la sous production notée çà et là et les multiples contre-performances enregistrées dans les différents systèmes de production l’union nationale des producteurs semenciers du Sénégal (UNPSS) a saisi l’opportunité lors de la visite du Ministre Pape Abdoulaye Seck pour proposer une mise en place de semences en conformité avec la carte variétale. C’est-à-dire, offrir à chaque région les graines qu’elle est capable de faire germer. Cette organisation qui dit avoir fait le tour de l’ensemble des comités villageois de la région de Kaolack, atteste toutefois que pour cette année, les graines mises à la disposition des paysans pour servir de semences sont naturellement de bonnes qualités.

Mais déplore aussi le manque de respect de la carte variétale. Un facteur qui peut lourdement peser sur la balance en termes de production. Ecartant cependant l’utilisation de toutes semences dites «tout-venant», l’Unpss propose pour le Saloum la semence «73-33, pour la région de Thiès ; la 55-437 pour Diourbel ; la 73-33 et la 55-437 pour Fatick ; la 55-437 et la 73-33 et la 28-206 pour les régions sud du pays».

DEPUIS SON ACQUISITION PAR L’ETAT LE MATERIEL AGRICOLE NE BENEBIFICIE PAS AUX PRODUCTEURS

La problématique du matériel agricole n’a pas été en reste dans les revendications paysannes. Malgré la largeur de la subvention accordée par l’Etat du Sénégal et la diversité unitaire caractérisant ce matériel, les producteurs ont du mal en s’en procurer. D’habitude ce sont des spéculateurs plus nantis qui payent le matériel à la place des paysans pour ensuite les mettre à leur disposition sous forme de location.

Une aberration pour la plupart des organisations de producteurs qui acceptent mal que le matériel agricole convoyé depuis 2015 par le gouvernement du Sénégal n’a pas encore bougé des magasins où il est soigneusement gardé. Selon le président de l’Unpss, Saliou Ndiaye la meilleure solution pour faire bénéficier ces engins aux producteurs, est de les céder sous forme de crédit d’ancienneté. C’est-à-dire remboursable en deux (2) ans pour ce qui concerne le petit matériel et autre élément de petit calibre et dix (10) ans pour ce qui est attrait aux tracteurs et motoculteurs.
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