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Pape Dieng à la tête de la Suneor: Une nomination qui fâche le groupe Advens
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  Enquête Plus
Grand-Médine
© aDakar.com par DF
Grand-Médine : la SENELEC annonce "des moratoires" pour les factures impayées
Dakar, le 29 Janvier 2015 - Le Directeur général de la Société nationale d`électricité (SENELEC), Pape Dieng, a annoncé jeudi que des moratoires seront accordés aux populations de Grand-Médine (banlieue dakaroise), pour leur faciliter le paiement des factures qu`elles jugent élevées après l`installation de nouveaux compteurs dans ce quartier.




Le groupe Advens qui avait repris la Suneor n’était pas d’accord sur la nomination de Pape Dieng, ancien Directeur général de la Senelec à la tête de la Suneor. Jeune Afrique qui donne l’information dans son dernier numéro indique même que ce choix a été fait sans la présence d’un représentant du groupe français.

La nomination de Pape Dieng comme Directeur général de la Suneor n’a pas fait que des heureux. Dans sa dernière livraison, l’hebdomadaire Jeune Afrique (JA) révèle que le groupe français Advens qui était le repreneur de la société ‘’serait particulièrement remonté contre la nomination en mai de Pape Dieng à la tête de la Suneor’’. ‘’L’opération aurait en effet été réalisée sans la présence des représentants d’Advens, pourtant juridiquement toujours propriétaire de l’entreprise’’, dévoile JA.

En outre, au-delà de la nomination de Pape Dieng très contestée par l’ancien repreneur de la Suneor, JA se demande qui est responsable des difficultés que traverse aujourd’hui la société, car les deux parties se rejettent la responsabilité. Pour le groupe Advens qui était le repreneur de la Suneor avant qu’une solution ne soit trouvée à l’amiable et que l’Etat du Sénégal reprenne son ‘’bien’’, la ‘’situation de la Suneor résulte en grande partie de mauvais choix étatiques : le plafonnement des prix des huiles végétales importées, l’invasion de l’huile de palme, la concurrence chinoise, le poids des intermédiaires’’.

D’après Jeune Afrique, du côté de l’Etat sénégalais, on impute la responsabilité à la société dirigée par Abas Jaber. Si la Suneor a été au bord du gouffre, c’est parce que ‘’Advens n’a réalisé que 50% des investissements promis dans le cadre de la cession comme l’avait souligné un rapport de l’Inspection générale d’Etat. En plus, en quittant la Suneor, l’homme d’affaires Abass Jaber a laissé une ardoise de dette estimée à ‘’55 milliards de F Cfa avec des fonds propres négatifs alors que, dix ans plutôt, elle n’avait pas de dettes et était capitalisée à hauteur de 20 milliards de F Cfa’’.

Accusations mutuelles

Par ailleurs, l’autre manquement relevé pendant la gestion de Advens est que beaucoup de sociétés partenaires auraient surfacturé leurs prestations à la Suneor ou bien même auraient acheté l’huile à un prix inférieur à celui du marché. Des allégations que Advens nie catégoriquement. Selon Jeune Afrique, le repreneur de la Suneor conteste toute ‘’fraude’’.

La société rappelle, d’après JA, que ‘’l’Etat actionnaire à 15% a validé les contrats liant la Suneor à ces entreprises et que les sociétés partenaires assumaient le risque de variation des cours de l’huile, à la hausse comme à la baisse’’. Même l’ancien Directeur général de la Suneor entre 2010 et 2016 a démenti cette accusation de surfacturation. Thiendiaté Bouyo Ndao qui a réagi dans Jeune Afrique, soutient que pendant son magistère, ‘’ni Advens ni aucun partenaire ne se sont enrichis’’. Accusations contre accusations. Mais Jeune Afrique informe que les deux parties (Etat, Advens) évitent la confrontation qui n’arrange ni l’un ni l’autre.

L’Etat du Sénégal qui veut attirer d’autres investisseurs privés capables de reprendre la Suneor fait tout pour éviter d’aller en justice. Quant à la société Advens, elle souhaite le règlement du solde que l’Etat lui doit.
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