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Présidence de la Commission de l’Union Africaine: Les choses se compliquent pour Pr Bathily
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  Enquête Plus
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© Autre presse par DR
Professeur Abdoulaye Bathily représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au mali (MINUSMA).




C’est connu, le professeur Abdoulaye Bathily est la carte maitresse du Sénégal et de la CEDEAO dans la course pour le poste, bientôt vacant, de président de la Commission de l’Union africaine. L’organisation africaine a lancé l’ouverture de sa 27ème session ordinaire à Kigali, au Rwanda. Seulement, le chemin qui mène à cette station semble de plus en plus parsemé d’embuches, avec l’émergence de prétendants de la dernière heure, visiblement prêts à couper l’herbe sous le pied du président sénégalais et de ses homologues de la CEDEAO.

En effet, bien que la date limite de dépôt des candidatures ait été dépassée, depuis le 31 mars dernier, certains pays s’activent pour placer un candidat. Ce dimanche, dans les coulisses de cette grande messe africaine, les noms de Ramtane Lamamra, l’actuel ministre des Affaires étrangères de l’Algérie et de Jakaya Mrisho Kikwete, l'ancien Président de Tanzanie, ont été avancés. Ces candidatures de la dernière heure viennent compliquer celle du professeur Abdoulaye Bathily tout autant forclose pour avoir été avancée après l’enregistrement officiel de l'ancien ministre des Affaires étrangères du Botswana, Mme Pelonomi Venson-Moitoi, de Specioza Naigaga Wandira Kazibwe de l'Ouganda, ancienne représentante spéciale de l'ONU pour la lutte contre le VIH / SIDA et celui d'Agapito Mba Mokuy de la Guinée Equatoriale.

Toutefois, Professeur Bathily garde une longueur d’avance. Car, Jakaya Mrisho Kikwete n’a pas encore reçu le soutien explicite de l’actuel président de Tanzanie, alors que les trois prétendants qui se sont signalés dans les délais sont considérés comme ayant un profil faible. Toutes choses qui rendent difficile le choix du successeur de Zlamini Zuma, l’ex-épouse de l’actuel président sud-africain qui nourrit d’autres ambitions politiques pour son pays. D’ailleurs Jacob Zuma qui soutient le candidat du Botswana ne cache pas son sentiment anti-francophone puisque, selon lui, les francophones sont des marionnettes de la France. Une étiquette qu’il avait collée, en son temps, à Jean Ping. Rien n’indique que Zuma a changé de point vue sur le sujet et qu’il ne voit pas le professeur Bathily sous le même angle, même si le président sud-africain entame, ce lundi, une visite officielle en France.

En définitive, on est encore loin d’un consensus autour d’un candidat, au regard du déroulement de cette première journée à Kigali. Les tractations de dernière minute se poursuivent, avec la forte probabilité que les dirigeants africains décident de rouvrir la liste officielle des candidatures closes depuis le 31 mars. Une requête que le bloc de la CEDEAO avait formulée, après le sommet de Dakar ayant endossé la candidature d’Abdoulaye Bathily. On va donc jouer les prolongations jusqu’à l’arrivée des chefs d’Etat de l’Union africaine à Kigali. Une arrivée prévue dans un peu moins d’une semaine.
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