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Construction sur la corniche : Atepa et aïdara pas sur le même terrain - Sylla : «Je pense que Atepa s’est retiré parce que Wade n’est plus là» - Goudiaby : «On dérange beaucoup de gens, car il y a de la corruption»
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  Le Quotidien
Panama papers
© aDakar.com par DF
"Panama papers": Pierre Atepa Goudiaby rencontre la presse
Dakar, le 08 avril 2016 - L`architecte Pierre Atepa Goudiaby a fait à la presse pour s`expliquer sur l`affaire des "Panama papers". L`homme d`affaires est cité parmi les Sénégalais impliqués.




Il parle sans amertume, et se plaît même à rappeler son amitié ancienne avec Pierre Goudiaby Atepa, qui semble aujourd’hui emportée par les vagues qui frappent sur la corniche ouest. M. Aliou Aïdara Sylla ne s’explique pourtant pas pourquoi aujourd’hui, son «ami Pierre» a décidé de combattre un projet que lui-même avait aidé à concevoir en son temps. Et il balaie d’un revers de la main les arguments de protection du littoral face à la perspective de création d’emplois qui risque de s’éloigner. Verbatim.

«Le Président Abdoulaye Wade voulait voir des Sénégalais dans le tourisme, et il m’a demandé de prospecter pour trouver un terrain à Dakar, pour y bâtir un hôtel. J’ai cherché et je n’ai pas trouvé, et il m’a mis en rapport avec Goudiaby Atepa. Ce dernier a cherché grâce à Google, et a trouvé un site. Il l’a dit au Président en ma présence. Le Président a donné des instructions pour que les services des Do­maines lui vérifient la nature juridique du terrain. Après vérification, il a donné des instructions pour un morcellement. 5 000m² ont été attribués à Kadhafi et 1 000 m² à Nino Vieyra. Pour le reste, 17 000 m², j’ai fait une demande aux Impôts et domaines, les commissions se sont réunies, ont validé, et donné un avis favorable. J’ai sollicité une cession définitive, la Commission s’est réunie, a fixé le montant et j’ai payé. Quand l’Etat vend, on ne négocie pas le prix, il est fixé d’autorité. J’ai payé le prix, et j’ai eu mon titre foncier.
Quand j’ai voulu vendre une partie pour pouvoir financer l’autre, j’ai discuté avec Azalai, par l’intermédiaire d’un ami, et nous sommes tombés d’accord. A l’époque, en 2011, même avec un titre foncier, il fallait obtenir l’autorisation préalable du ministre des Finances pour vendre. Ce que j’ai fait. Nous sommes tombés d’accord, j’ai lui ai fait une promesse de vente, il m’a donné une avance, et au moment de finaliser, j’ai eu des problèmes et ai été emprisonné.
Le groupe Azalaï est allé voir le Président Macky Sall, lui a montré tous ses documents et les titres de propriété. Et le Président a demandé qu’on les laisse tranquille. Moi, j’ai été jugé et j’ai obtenu un non-lieu. Le juge a reconnu que j’ai suivi toutes les procédures, et m’a délivré un non-lieu sur cette affaire de terrain. Maintenant, puisque mon droit de propriété est reconnu sur ce terrain, il me semble que je peux en faire tout ce que je veux.
Par ailleurs, la valeur d’un terrain ne peut dépendre du prix qu’on l’a acheté. Si je peux trouver quelqu’un disposé à payer 1 milliard, ou un autre disposé à payer 1 000 milliards, c’est mon problème à moi. Cela ne change en rien la propriété ou la valeur du terrain.
Au moment où nous parlons, j’ai mon autorisation de construire, l’agrément de l’Apix, une exonération des taxes du ministère des Finances, et j’ai un banquier prêt à me financer. J’ai même un partenaire hôtelier qui est prêt à l’exploiter après.
Les Sénégalais n’ont pas élu Goudiaby ou une quelconque association. Nous ne pouvons pas nous soumettre à la volonté d’une quelconque association. S’ils veulent nous administrer, qu’ils fassent de la politique, prennent la mairie de Fann ou la Présidence ! Mais en attendant, ils ne peuvent décider à la place des légitimes propriétaires et des autorités.»

Pas de relations d’argent avec Gou­dia­by Atepa
«Non, il n’y a pas eu de transaction financière entre nous. Néan­moins, son barème, pour un projet économique, c’est 6%. Donc, puisqu’il avait établi les plans, il était entendu que j’allais lui payer les 6% du projet. Mais je ne peux encore m’expliquer pourquoi il s’est retiré de ce projet. A ce jour, je ne peux encore l’expliquer. J’imagine que comme il avait un différend avec Terrou Bi, il a voulu nous mettre dans le même sac, parce qu’il lui aurait été difficile de continuer à me soutenir tout en combattant Terrou Bi. Mais j’avoue que c’est ma propre déduction.
D’ailleurs, au départ, il m’avait fait un plan pour un R+9. Mais aujourd’hui, mon projet est de R+2, plus deux niveaux de sous-sol. Donc, s’il avait accepté de soutenir un projet de 9 étages qui, forcément, bouche la vue à la mer, pourquoi refuser un bâtiment plus petit ?
Ce que je ne peux comprendre aujourd’hui, c’est d’où Atepa tire sa puissance. Là où tous les organes de l’Etat se sont accordés, les services de l’Urbanisme, du Cadastre, de la Conservation foncière, le maire, le préfet, tout le monde a donné son autorisation de construire. Et lui, qui ne fait pas partie des personnalités à consulter, ni son association non plus, comment ont-ils pu obtenir de faire arrêter les travaux ? Lui n’est pas architecte-conseil du chef de l’Etat, il a juste un cabinet d’architecte. Il n’est pas architecte-conseil de ces entrepreneurs.
Azalai a mis au moins 4 ans pour obtenir son autorisation, Terrou Bi a plusieurs dizaines de personnes qui travaillent ici. Azalai aussi va créer des emplois, et nous aussi. Maintenant, tout est arrêté. Azalai va perdre des milliards si l’interdiction de construire dure. Terrou Bi ne pourra plus embaucher, et moi non plus. Atepa nous soutenait au début, il nous a laissés tomber maintenant. Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ? Le projet n’a pas changé, mais lui s’est retiré. La seule chose qui a changé, et qui peut peut-être expliquer son revirement, c’est que le Président Abdoulaye Wade n’est plus au pouvoir…»
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