Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Incidence des fêtes sur l’économie: Un impact économique, non quantifiable !
Publié le samedi 9 juillet 2016  |  Sud Quotidien
Sommet
© aDakar.com par MC
Sommet de la Francophonie: Dakar fait peau neuve
Dakar, le 27 Novembre 2014: A quelques jours du début du XVe Sommet de la Francophonie, la ville de Dakar, la capitale du Sénégal, a totalement changé de visage.




Même s’il n’existe aucune étude scientifique disponible quantifiant l’incidence des fêtes sur l’économie nationale, force est d’admettre que la mobilité et la consommation, signes de vitalité de la dynamique économique, tournent au ralenti. Cette remarque a été faite par Sadio Ba, ancien conseiller en planification au ministère de l’Economie et des finances.

La morosité du climat des affaires au lendemain de la fête de Korité bien que fêtée cette année à l’unisson (exception sénégalaise) a des impacts réels sur l’économie nationale (publique/privé), analyse Sadio Ba, ancien conseiller en planification au ministère de l’Economie et des Finances. «Aujourd’hui, (hier) les gens ne bougent pas. La moitié des agents ne sont pas à Dakar. La circulation est fluide, et il y a moins de consommation. Donc, ceci montre à suffisance que l’activité économique nationale est au ralenti. Même s’il est difficilement quantifiable», fait-il remarquer.

Selon lui: «Tout ceci s’explique par l’inexistence d’un document de travail définissant les missions et les charges pour chaque agent (la tache au quotidien à faire). Lequel document permettra de quantifier l’impact économique sur une recherchée d’efficience et d’efficacité de l’agent. Peu d’agents peuvent vous dire voila ce qu’ils ont fait quotidiennement. En clair, la gestion des affaires publiques axée sur les résultats détermine l’apport de l’agent. Et le cumul donne un effet quantifiable par rapport aux missions et charges clairement assignées au service ou au département», a-t-il dit.

Dans les pays développés, poursuit-il, notamment «aux Etats-Unis, ce n’est pas la ponctualité et l’assiduité qui sont les plus essentielles. Mais plutôt la contrainte de résultats en temps raisonnable. Et c’est justement à ce niveau qu’il faut jouer pour donner plus de vivacité et vitalité à l’administration sénégalaise. Dans ce cas de figure, l’agent n’est pas obligé de descendre aux heures conventionnelles. Car, tenu par la contrainte de résultats», a-t-il détaillé.

Cette imprécision des missions et charges des agents rend difficile l’efficience et le dynamisme d’une économique compétitive, telle que la nôtre.
Pour s’en sortir, il faut que chaque agent puisse avoir un document de travail, définissant missions et charges. Et c’est seulement à partir de ce moment qu’on pourra savoir l’utilité de l’agent par rapport à ses charges économiques, sa valeur réelle, son efficience et éventuellement encourager la culture de la performance, gage du développement durable.

Les jours fériés représentent 2,6% de la production et 0,01% de la croissance économique

Dans une étude publiée en juillet 2012, la Direction de la prévision et des études économiques, souligne que l’impact des fêtes n’est pas à sous-estimer, en raison de leur incidence sur l’économie nationale. Le rapport indique que «le nombre des fériés au Sénégal représentent 2,6% de la production et 0,01% de la croissance économique. Ce nombre relativement élevé impacte directement sur l’économie sénégalaise», selon le document. D’autant plus qu’en 30 ans, renseigne la Dpee, «le Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal a progressé de 13%, contre 112% pour la Tunisie». Et dire que le Sénégal s’illustre à la 33ème place des pays ayant le plus grand nombre de jours fériés. Notre pays célèbre 15 fêtes en attendant l’adoption du lendemain de Tabaski comme jour férié.
Commentaires