Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conflit d’intérêts sur la Corniche : Atepa se désengage
Publié le vendredi 8 juillet 2016  |  Le Quotidien
Panama papers
© aDakar.com par DF
"Panama papers": Pierre Atepa Goudiaby rencontre la presse
Dakar, le 08 avril 2016 - L`architecte Pierre Atepa Goudiaby a fait à la presse pour s`expliquer sur l`affaire des "Panama papers". L`homme d`affaires est cité parmi les Sénégalais impliqués.




L’architecte, Pierre Goudiaby Atepa, nie toute forme de conflit d’intérêts dans le projet d’hôtel Sheraton initié par l`homme d’affaires Alioune Aïdara Sylla. En conférence de presse avant-hier, l’architecte parle «d’amalgame dangereux et vicieux».

«Pierre Goudiaby Atepa n’a pas d’intérêts cachés avec Aïdara Sylla.» C’est la réponse que l’architecte a servie à l’article du journal Le Quotidien numéro 4022 de ce mardi 5 Juillet et portant sur un projet de construction d’un hôtel 5 étoiles sur la Corniche de Dakar. L’architecte, qui a convoqué une conférence de presse avant-hier mardi, réfute toute forme de conflit d’intérêts dans l’aménagement de cet hôtel. «C’est un amalgame dangereux et vicieux», proteste M. Goudiaby. Il précise ainsi que le nom de l’hôtel est bien Sheraton Sokhna Sylla et que M. Aïdara Sylla en est le maitre d’ouvrage. Selon Pierre Goudiaby Atepa, sa seule participation a ce projet, qui date de la période où il était Conseiller spécial du Président, a été d’offrir les plans du projet à M. Sylla moyennant l’engagement de ce dernier à prendre en charge l’aménagement de la plage des enfants située a un jet de pierres de l’hôtel Terrou bi sur la Corniche. «Aïdara Sylla est un ami. Il a été l’entrepreneur qui a réalisé le hara national a Kébémer dont j’ai réalisé les plans», dit-il.
Or, à l’époque où il lui dressait les plans de son hôtel, M. Goudiaby démarchait aussi, aux frais de Aïdara Sylla, des partenaires pour la réalisation dudit hôtel. Atepa est même allé jusqu’en Afrique du Sud pour cela. Et cette activité était loin d’être bénévole.
Aujourd’hui, aux côtés des membres de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl), M. Atepa souligne que s’il y a un scandale à dénoncer, c’est vers le Terrou bi, dont il a également en son temps, été l’architecte, qu’il faut le chercher. Selon les membres de la plateforme, les propriétaires de ce grand hôtel ont acheté le mètre carré de terrain à 6 000f avant de lever dessus une hypothèque à 13 milliards soit plus d’un million de francs Cfa le mètre carré. Idem pour Eco loisir. M. Atepa révèle que cette structure a acheté 2 ha à 400 millions soit 22 000f le mètre carré. Un autre encore a acheté 1,7 ha à 42 millions soit 2 500f le mètre carré. «C’est ça le scandale», s’indigne M. Atepa qui se présente comme une victime. Selon l’architecte, le promoteur des hôtels Azalai, est le seul à avoir acheté son terrain. Mossadeck Bally a en effet acquis son terrain de 5 000 mètres carrés à 2 milliards de francs Cfa. Autre motif d’indignation, le projet d’aménagement de la styliste Collé Sow Ardo «à 60 cm de la route», dénonce M. Atepa. Et c’est pour faire la lumière sur cette nébuleuse que M. Atepa assure avoir porté plainte auprès de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac).
Du reste, les membres de la plateforme ne s’opposent pas à tous les aménagements. L’hôtel Azalai qui, de par sa position excentrée, «ne gêne ni la vue ni l’accès à la plage», reçoit l’onction du groupe. «Il faut des aménagements concertés qui n’empêchent pas les citoyens d’accéder à la mer. Notre bagarre contre le Terrou bi, c’est la plage qu’ils se sont appropriée», insiste M. Atepa. Il précise que lui et les membres de son organisation étaient dans la logique de négocier avec le promoteur de l’hôtel Azalai pour qu’il aménage à ses frais le reste du terrain. Pour ce faire, l’architecte dit mettre gratuitement à la disposition des autorités des plans d’aménagement. Seulement, la mesure, prise par le président de la République d’arrêter tous les travaux de construction sur le domaine maritime, est venue mettre un frein au chantier d’Azalai.
En attendant, le Président, Macky Sall, qui avait annoncé avoir renoncé aux hectares de terrain qu’il possédait sur la Corniche, n’a toujours pas officialisé ce renoncement, informe la plateforme. Pour rappel, dans son édition du mardi dernier, Le Quotidien faisait état des différentes plaintes que les protagonistes de cette affaire ont adressées aux autorités, au premier rang desquelles le Premier mi­nistre. Des plaintes pour dénoncer le rôle joué par l’architecte. Mais pour M. Atepa, c’est la preuve qu’il «dérange».
Commentaires