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Éducation - Prise en charge des exclus du système scolaire: 3000 enfants réintégrés dans des classes passerelles
Publié le lundi 4 juillet 2016  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal




La Stratégie nationale visant la prise en charge des exclus du système scolaire a été validée. Ce qui va désormais permettre à 3000 enfants, des régions de Matam et de Kédougou, de renouer les liens avec la vie scolaire.

La situation des enfants «hors école», estimés à près d’un million, inquiète les autorités. Ils représentent en effet 47% en âge d’être scolarisés pour se retrouver en marge du système. En d’autres termes, dans ce lot, 10 enfants n’ont jamais été scolarisés et 2 sont des déscolarisés précoces. Ces statistiques ont conduit le secrétariat d’Etat à l’Alphabétisation et à la promotion des langues nationales à adopter le Document d’orientation de l’expérience-pilote d’insertion et de réinsertion au cycle élémentaire d’enfants hors école (He) dans les régions de Matam et de Kédougou. Grâce à cette nouvelle stratégie, explique Youssou Touré, secrétaire d’Etat à l’alphabétisation et à la promotion des langues nationales, plus de 3 mille enfants, âgés entre 9 et 12 ans, non-scolarisés ou très tôt déscolarisés, vont avoir l’opportunité de retrouver le chemin de l’école après leur intégration dans 100 classes passerelles pour une durée de 9 mois dont 2 en langue nationale et 7 en français. En outre, les enfants exclus du système scolaire des régions de Matam et Kédougou vont bénéficier d’opportunités d’une éducation de base de qualité.
La mise en œuvre de cette expérience-pilote, dans une approche synergique et coordonnée des différentes parties (Unicef, Seapln…), va permettre à l’Etat de disposer d’une Stratégie nationale pour régler le phénomène de l’exclusion dans les régions de Matam et Kédougou dès octobre 2016. Le choix de ces deux régions n’est pas fortuit : car les enfants de ces localités, confrontés aux difficultés économiques des familles, à l’analphabétisme de certains parents, à l’inaccessibilité et l’insuffisance des structures éducatives et utilisés comme main d’œuvre dans les zones minières à Kédougou, sont victimes de la déperdition scolaire. Après la mise en place du mécanisme de détection des raisons de décrochage précoce au préalable, les enfants déscolarisés seront transférés dans des écoles élémentaires.
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