Retrait des enfants de la rue : Questions autour d’un processus #aDakar

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Retrait des enfants de la rue : Questions autour d’un processus

Publié le samedi 2 juillet 2016 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Des enfants talibés (les disciples) mendiant dans les rues, au Sénégal

Sous peu, l'image des mômes déguenillés dans la rue sera un lointain souvenir. Le Plan de retrait d’urgence des enfants, qui a été lancé hier, vise à les retirer et réhabiliter ceux qui sont exploités et en situations dangereuses.

Le triste spectacle des enfants peuplant les artères et avenues de nos villes à la recherche de la pitance, à une heure où ils devraient être dans les salles de classe, ne sera plus qu’un mauvais souvenir. L’Etat a décidé de prendre le taureau par les cornes en lançant le Plan de retrait d’urgence des enfants de la rue. D’après Mariama Sarr, ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance, le retrait se fera avec le concours du ministère de l’Intérieur, à travers la Brigade des mineurs qui procédera en même temps à l’identification de tous les enfants avant leur placement dans les centres d’accueil, les familles et les structures d’apprentissage (daaras). Cette phase, explique Mme Sarr, sera suivie par un processus de réhabilitation qui permettra d’offrir aux enfants les services de protection nécessaires. Le but recherché, apprend-on, est de procéder à leur retour dans les espaces familiaux. Alors que pour les enfants venant des régions, le retour se fera en relation avec les autorités administratives compétentes qui seront chargées de les remettre à leur famille.
En ce qui concerne les enfants originaires des pays limitrophes, le dispositif du Réseau ouest africain pour la protection de l’enfance sera mis à contribution, en relation avec les ambassades des pays concernés. Pour s’inscrire dans la durée, un comité restreint opérationnel, composé des représentants des départements sectoriels, des organisations de la société civile, des leaders d’opinion et des partenaires techniques et financiers va s’occuper de la coordination et du suivi du travail. Ce plan de retrait dont la cérémonie officielle de lancement a eu lieu hier «vise à retirer et réhabiliter les enfants exploités et en situations dangereuses». Cette action nécessite un accompagnement financier. A cet effet, Mariama Sarr rassure : «Sur la question des ressources nécessaires à l’opérationnalisation de ce plan, le gouvernement ne ménagera aucun effort pour mobiliser tous les moyens à sa disposition.»
Il faut préciser que le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye avait essayé de s’attaquer à ce phénomène, mais avait rencontré une résistance. Dans l’optique de ne pas emprunter le même chemin que l’ancien régime, Mariama Sarr appelle les «forces vives et tous les citoyens à prendre part activement à cette initiative de retrait des enfants de la rue et de restauration de leurs droits à l’éducation, à la protection et à la vie».