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Changement de dénomination : Solea raffine La Suneor
Publié le vendredi 1 juillet 2016  |  Le Quotidien
Siege
© Autre presse par DR
Siege de la SUNEOR, entreprise agro-alimentaire du Sénégal




Changer de nom et changer d’image. Le pari que vient de prendre la nouvelle direction de l’ancienne Sonacos ne pourrait réussir que si la nouvelle Solea bénéficie de plus de moyens que n’en avait la défunte Suneor, mise à sac par l’ancien acquéreur.

La Suneor va changer, et ne serait-ce que de nom. Pape Dieng l’avait annoncé lors de la visite qu’il avait effectuée à Diourbel. Le nom est trop chargé, disait le directeur général de la société d’huile. Depuis hier, le vœu est devenu réalité, et la Suneor est devenue Solea, un nom purement commercial. Une source interne à l’entreprise révèle que le sigle «So revenait dans toutes les propositions et en définitive, Solea qui regroupe les sigles société, oléagineux et arachides, s’est imposé»
Créée en 1975, la Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (Sona­cos), a été privatisée en 2005 et vendue à l’opérateur économique Abass Jaber, originaire de Thiès. Onze années après, l’Etat a repris la Suneor, qui est devenue Solea. Entretemps, l’entreprise a changé à deux reprises de nom. A Diourbel, Pape Dieng avait pu se rendre compte de l’état de vétusté de l’entreprise, dont les installations ne répondent plus aux normes de modernité. Flanqué ce jour-là, du président du Conseil d’administration, Pape Dieng s’est rendu compte que les années de privatisation n’ont été que désastre pour cette entreprise, qui aujourd’hui connaît des difficultés criardes. Cheikh Fall, le directeur de l’usine de Diourbel, a exposé à Pape Dieng et aux membres de la délégation qui l’accompagnait, la situation.
Il s’agit, dira Cheikh Fall, «de la vétusté des lignes de conditionnement, de la non-fonctionnalité des unités qui fabriquent l’huile, le vinaigre, l’eau de javel, du manque de source d’énergie puissante et fiable», entre autres maux. La Seib de Diourbel doit à la Caisse de sécurité sociale, la somme de 9 millions 928 mille 164 francs Cfa. Elle doit aussi à des prestataires plus de 15 millions de francs. «Depuis six mois, nous n’avons pas reçu de chèques. Les gardiens sont à 13 mois sans salaire», souffle un prestataire qui a préféré conserver l’anonymat.
A Diourbel, Pape Dieng parlant de la situation de la Suneor, avait dressé un tableau sombre. «L’en­tre­prise a une dette de 54 milli­ards, la perte sur le capital est de 17 milliards». Et c’est ce jour-là qu’il avait également annoncé son intention de vendre une partie du patrimoine foncier de l’entreprise. La question est de savoir qui en sera le très heureux acquéreur.
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