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Adjudant de police Henri Boumy Ciss, chef du bureau des relations presse de la police nationale: « Il y a 400 agences ou plus de sécurité au Sénégal »
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  Enquête Plus




La sécurité privée est devenue un véritable business au Sénégal. Même si les agences se comptent par centaines, leur création est juridiquement encadrée, d’après le chef du Bureau des Relations publiques de la Police nationale, l’adjudant Henri Boumy Ciss.

Le secteur dit de la sécurité privée, par opposition à celle-là garantie par l’Etat dite sécurité publique, connaît un essor considérable. Selon le chef de Bureau Relations publiques de la Police nationale, l’Adjudant Henri Boumy Ciss, « cet état de fait est dû essentiellement à une forte demande sécuritaire que les services régaliens de l’Etat seuls ne peuvent satisfaire, et plus encore, par la légifération en la matière ». Toutefois, il précise que « le décret 2003-447 dont l’agrément est assorti d’un cahier de charges exige un certain nombre de préalables ou pré-requis pour exercer la profession ». Cela dit, « l’Etat a voulu autoriser l’exercice de cette activité, tout en l’encadrant ».

Poursuivant son propos, l’adjudant de police Henri Boumy Ciss relève qu’il est souvent fait la confusion entre les missions d’une société de gardiennage et celles de la Police nationale régalienne qui détient, avec la Gendarmerie nationale, le monopole de la sécurité rapprochée.

Concernant les textes de référence qui encadrent la sécurité privée, l’adjudant Ciss d’expliquer que « la loi 78-40 du 6 juillet 1978 en son article premier stipule qu’il est formellement interdit, sur l’ensemble du territoire, l’exercice de la profession de détective privé, des activités de police privée autres que celles de surveillance, gardiennage ou escorte de biens privés ». En clair, indique-t-il, « les métiers se résument à ces trois catégories ». Par ailleurs, signale-t-il : «Toute personnalité peut faire appel à des agents chargés de sa sécurité. Ce qui ne donne aucune prérogative à ces derniers de poser des actes de Police judiciaire. Bien entendu, ces agents pourront détenir des armes, selon les procédures en cours ».

Le chef du Bureau des Relations publiques de la Police estime, à peu près, à « 400 ou plus » le nombre d’agences de sécurité au Sénégal. La constitution légale de ces agences, explique-t-il, passe par le dépôt auprès de l’autorité administrative, d’un dossier où il est clairement indiqué l’adresse exacte de ladite agence. Ensuite, poursuit-il, «le dossier est transmis au Bureau études et méthodes (Bem) de la Police pour une enquête de moralité qui sera sanctionnée par un rapport de l’autorité policière. Celui-ci retourne le dossier à l’autorité administrative après vérification. Le dossier est ensuite adressé au ministre de tutelle qui l’impute à la Direction générale au sein de laquelle il existe une commission qui va statuer pour accorder ou refuser l’agrément ». D’après l’adjudant Ciss, cette Commission est composée de représentants de la Police, de personnes ressources des ministères de l’Emploi et de la Fonction publique.
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