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Karim Wade fixe sur son sort le 26 septembre: Le parquet de Paris favorable à la saisie de ses biens
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  Enquête Plus
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade




Karim Wade a certes été gracié, le 23 juin dernier, par le Président Macky Sall, mais les sanctions financières sont maintenues. Ainsi, les procédures de recouvrement se poursuivent. A ce titre, une audience s'est tenue hier lundi, devant la 32ème Chambre commerciale du Tribunal de grande instance de Paris. La procédure est initiée par l’Etat du Sénégal qui veut que la justice française ordonne la confiscation des biens de Karim Wade, conformément à l’arrêt de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). Les biens portent sur un appartement situé dans le XVIe arrondissement, mais également sur un compte bancaire.

Hier, avant d’aborder la question de la saisie, la grâce dont bénéficie le fils de l’ex-Président Wade s’est invitée au débat. Autant dire que les deux parties ne se sont pas fait de cadeaux. Quant au procureur, il a jugé recevable la demande d'entraide judiciaire formulée par le Sénégal, dans la mesure où, a-t-il argué : ‘’la confiscation d'un appartement et d'un compte bancaire n'ont pas d'impact sur les intérêts de la nation et l'ordre public français’’. Le parquetier français a également soutenu que l'arrêt de la CREI a un caractère décisif et exécutoire et assuré que la législation française prévoit la confiscation des biens pour les cas de blanchiment d'argent.

Un argument battu en brèche par la défense qui évoque l’absence de convention entre Paris et Dakar, dans ce sens. Mes Ciré Clédor Ly et Seydou Diagne relèvent que la législation traite des délits de blanchiment, de recel ou de vol, mais pas d'enrichissement illicite. Avec leurs confrères français, ils sont revenus sur les conditions dans lesquelles leur client a été jugé. A ce propos, ils ont soulevé plusieurs irrégularités et ont rappelé que le Groupe de travail des Nations unies avait, à cette époque, dénoncé une détention arbitraire. ‘’Cette décision de la CREI a été donnée dans un contexte qui ne respecte pas les principes du respect du droit de la défense’’, a soutenu Me Ly. Le tribunal se prononcera le 26 septembre prochain.
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