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Deal autour de la libération de Karim Wade: Seydou Guèye rectifie Idrissa Seck
Publié le mardi 28 juin 2016  |  Sud Quotidien
Réunion
© Primature par A. SECK
Réunion de travail entre les délégations chinoise et sénégalaise
Dakar, le 06 mai 2016 - Les délégations chinoise et sénégalaise ont eu une réunion de travail, à La Primature. C`est à l`occasion de la visite du Vice-Premier ministre chinois en charge de la diplomatie dans notre pays. Photo: Seydou Guèye, porte-parole du gouvernement




La libération de Karim Wade, par grâce présidentielle dans la nuit du 23 au 24 juin, n’a pas de soubassement de deal. C’est la conviction du ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, qui estime qu’il n’y a aucun protocole de Rebeuss ou de Doha dans l’élargissement de l’ancien ministre d’Etat, encore moins d’enjeux financiers derrière cette grâce présidentielle faite nuitamment. Seydou Guèye qui était l’invité de l’émission politique Grand Jury de la Radio Futurs médias (Rfm) de ce dimanche 26 juin, semble répondre par là à Idrissa Seck, le leader de Rewmi qui affirme mordicus que la libération de Karim Wade est « le résultat d’un deal entre le Sénégal et des pays étrangers ».

Le gouvernement cherche-t-il à lever toute équivoque quant aux interrogations suscitées par la libération nocturne de Karim Wade, ainsi que son voyage en catimini vers le Qatar en compagnie d’officiels qataris ? L’on est tenté de répondre par l’affirmative, si on se fie aux explications du ministre porte-parole du gouvernement. En effet, Seydou Guèye a balayé d’un revers de main les accusations de deal portées contre le gouvernement. Invité de l’émission Grand Jury de la Rfm, le dimanche 26 juin dernier, le ministre a fait savoir «qu’il Il n’y aucun deal, aucun protocole de Rebeuss, ni un protocole de Doha». Mieux, jetant à son tour indirectement des piques au leader de Rewmi et autres qui parlent de deal entre Macky Sall et le Parti démocratique sénégalais (Pds), M. Guèye trouve que «s’il y a eu de deal au niveau international, ceux qui le disent devraient nous dire quel est le montant de leur commission en tant que médiateur des différentes parties».

Quant à l’existence d’une pression provenant de l’ancien Président Abdoulaye Wade, le ministre Seydou Guèye a minimisé. « La pression de Wade n’est pas une très forte pression…Il a dit des choses qui se sont pas vérifiées. Il a dit que son fils ne serait pas jugé, il a été jugé. Il a dit qu’il ne serait pas condamné, il a été condamné. Il y a une réalité judiciaire…Il est coupable d’enrichissement illicite ».

Se prononçant sur la grâce dont a joui Karim Wade, Seydou Guèye a tenu à rappelé qu’avant lui, plusieurs Sénégalais ont bénéficié de cette grâce présidentielle. « Il y a plus de 7000 Sénégalais qui ont bénéficié de ce droit de grâce…L’Etat de droit s’appuie sur des principes forts dont l’égalité entre les citoyens. Monsieur Karim Wade a été condamné, déclaré coupable de délit d’enrichissement illicite. Il a bénéficié du droit de grâce au même titre que Pape Samba Diassé et Bibo Bourgi…Le principe de la grâce, c’est une clémence ».

Quid de la présence d’officiels qataris dans le jet privé à bord duquel a voyagé le fils de l’ancien président de la République, dès sa sortie de prison ? Le ministre porte-parole du gouvernement a estimé que ces derniers ne sont pas venus en qualité d’officiels. A l’en croire, «que le procureur ou le ministre de la Justice du Qatar soient dans l’appareil, ils ne sont pas venus en qualité de représentants de leur Etat». Pour lui, « ils ont venus en qualité d’amis de Karim Wade». Le ministre a toutefois précisé qu’il ne confirme pas pour autant l’information selon laquelle des officiels étaient à bord de l’avion. A son avis, Karim est libre d’aller voir ses amis, au lieu de rester au Sénégal. Dans la même veine, le ministre et responsable apériste a réfuté tout enjeu financier derrière la grâce accordée à Karim Wade. A l’en croire, «le gouvernement de Macky Sall n’a pas l’habitude de faire dans le deal». Il a cependant fait savoir que «Karim a été l’un des exemples les plus choquants de gabégie».
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