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Sidiki Kaba sur le cas Karim Wade en 2019: "Le Conseil constitutionnel examinera toutes les candidatures"
Publié le lundi 27 juin 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre de la justice s`exprime sur la condamnation de Karim Wade par la CREI
Dakar, le 23 mars 2015 - Le ministre de la justice, Garde des sceaux, Sidiki Kaba a tenu une conférence de presse pour aborder la décision rendue par la Cour de répression de l`enrichissement illicite sur le dossier Karim Wade.




Vous n’entendrez nulle part qu’il y’a la suppression de ses droits. Je n’ai mentionné nulle part cette décision-la. On a dit que le Président a peur. Mais s’il devait aller à son terme, c’est le 17 avril 2019 que Karim Wade devrait sortir de prison. L’élection présidentielle a eu lieu en février 2019, pourquoi donc prendre le risque d’élargir un candidat éventuel dont vous avez peur de libérer en ce moment, sachant qu’il a trois ans pour préparer sa campagne et venir vous attaquer ?

Le débat ne se situe pas à ce niveau là. Le problème est : il y’a un homme qui a été condamné, on a dit que ce n’était pas possible, et la justice a fait son travail malgré les menaces. Des menaces qui ont concerné le ministère de la justice, le garde des sceaux et tous, mais ce qui est certain est qu’un Etat doit pouvoir faire face à toutes les situations, mais avec comme socle le respect de la règle de droit. C’est ce qui a eu lieu dans ce cadre-là, rien d’autres.

Les supputations, on peut bien les faire. Mais la réalité est que des gens ont bénéficié de la grâce. S’ils ont des ambitions politiques, qu’ils les appréhendent. C’est le peuple qui décidera. Donc par avance, on ne sait pas qui sera le choix des Sénégalais.

Et celui qui voudrait le faire, si c’est Karim Meissa Wade, on a des institutions judiciaires notamment le conseil constitutionnel qui examinera toutes les candidatures. Les personnes qui remplissent les conditions iront à la conquête du suffrage des Sénégalais. La démocratie sénégalaise est fiable. Il est certain que les réponses appropriées seront apportées en ce moment bien précis.

Réactions...

ABOUBACRY MBODJI, SG DE LA RADDHO : «Le Sénégal n’avait d’autre choix que de gracier Karim Wade»
L’élargissement de Karim Wade s’inscrit dans la suite logique de notre position. Car, nous avions toujours considéré que Karim Wade est détenu arbitrairement en ce sens que la Cour de répression et d’enrichissement illicite (Crei) était une cour spéciale parce qu’elle n’était pas conforme à la Constitution nationale. Et les procédures étaient attentatoires à un procès équitable. Notre position sera ensuite confortée par le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations-Unies, en allant plus loin que nous, en disant non seulement il est détenu arbitrairement, mais il faut le libérer et l’indemniser. Entre temps Karim Wade a introduit une plainte auprès des juridictions françaises, à la Cedeao, entre autres. C’est en raison de toute cette pression au plan international que le Sénégal a été obligé de trouver une solution qu’est de gracier Karim Wade. Il a été gracié de même que ses codétenus. Donc, le Sénégal n’avait d’autre choix que de le gracier».

MAMADOU MBODJ DU M23 : «Quels sont les motifs ou mobiles de cette grâce ?»
D’abord, nous nous réjouissons du travail de la Crei d’avoir trouvé des faits avérés. Maintenant, M Karim Wade a purgé la moitié de sa peine. Il est libéré. Nous nous posons la question de savoir si est-ce que la morale républicaine permettait la libération d’un acteur coupable de délit de crime économique. Le ministre de la Justice a dit ce matin (hier) qu’il n’est pas le premier. On prend acte. Nous posons la question de savoir quels sont les motifs ou mobiles de cette grâce. Première hypothèse, c’est une libération humanitaire et si c’est le cas, nous n’avons pas de commentaire. Nous prenons acte en attendant de voir. Deuxième hypothèse, il est libéré parce qu’il y a une sorte de compromis, de deal politique qui doit permettre à l’Apr de bénéficier de l’appui du Pds ou d’une partie du Pds. Et cela est totalement inacceptable parce que condamnable. Troisième hypothèse, il y a un deal qui va plus loin et se présente comme suit : dans un premier temps Karim Wade est gracié et puis amnistié avant la fin du mandat ou après. De toute façon, il fera jour et nous seront édifiés sur cette affaire. Dans tous les cas, le peuple prendra note et il a une arme redoutable qu’est le bulletin de vote».

ELIMANE HABY KANE, PRESIDENT LEADERSHIP, ETHIQUE, GOUVERNANCE ET STRATEGIES POUR L’AFRIQUE : «Ce n’est qu’une nébuleuse»
Dans cette affaire, ce qui nous préoccupe premièrement, c’est cette façon de faire usage du pouvoir que les citoyens ont conféré au président de la République à des fins qui ne sont pas clairement exposées aux Sénégalais. Et nous pensons qu’à partir de là, que ce n’est pas par rapport à l’intérêt national que M Wade a été élargi de prison pour répondre à des calculs politiciens qui ne concernent qu’une petite minorité oligarchique de la classe politique au Sénégal. Sinon pourquoi devrait-on élargir Karim Wade ainsi que ses complices, tous condamnés par la justice et laisser d’autres Sénégalais en prison. Est-ce que c’est dans le deal que doit recouvrir sa liberté?». Selon les médias, poursuit-il: «Il est parti dans un jet privé avec un avocat dans un lieu. Mais est-ce que c’est dans le deal qu’il faut aller régler un problème dans l’urgence pour que M. Karim Wade puisse recouvrer sa liberté? Concrètement, comment va-t-on recouvrer les milliards annoncés? Dans combien de temps? S’il ne rend pas l’argent va-t-il retourner en prison ou pas? Bref, sur toutes ces questions les sénégalais doivent être édifiés. Donc, tout cela n’est qu’une nébuleuse.


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