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Rapport sur la place de la ville dans un Sénégal émergent: Dakar concentre 80% des sociétés immatriculées au registre du commerce
Publié le samedi 25 juin 2016  |  Sud Quotidien




La région de Dakar abrite 50% de la population urbaine sénégalaise, concentre plus de 52% des emplois créés dans le pays et regroupe plus de 80% des sociétés immatriculées au registre du commerce. À elle seule, la capitale sénégalaise accueille 62% des créations d’entreprises. C’est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale sur la Place de la ville dans un Sénégal émergent, réalisé par deux spécialistes en développement urbain de cette institution.

La région de Dakar regroupe 80% des sociétés immatriculées au registre du commerce. C’est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale sur la Place des villes dans un Sénégal émergent. Ce rapport informe que ce sont les centres urbains, et principalement la capitale, Dakar, qui tirent la croissance. Ils sont globalement à l’origine de 65% du Pib (Produit intérieur brut) national avec Dakar se taillant la part du lion (55%).

«La région de Dakar abrite 50% de la population urbaine sénégalaise, concentre plus de 52% des emplois créés dans le pays et regroupe plus de 80% des sociétés immatriculées au registre du commerce. À elle seule, la capitale accueille 62% des créations d’entreprises», indique le document.

Cependant, le rapport relève que les villes sénégalaises souffrent, dans leur ensemble, d’un déficit infrastructurel chronique et d’une carence de services publics. Dans les villes secondaires, en particulier, 68% des ménages sont raccordés au réseau d’alimentation en eau, tandis que les 32% restants dépendent de bornes-fontaines.

SEULS 36,7% DES FOYERS DISPOSENT D’EQUIPEMENTS SANITAIRES DE BASE

Par ailleurs, seuls 36,7% des foyers en milieu urbain disposent d’équipements sanitaires de base (latrines, fosses septiques). Outre Dakar, seuls six centres urbains bénéficient d’un accès partiel à un système d’égout, à savoir Rufisque, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Thiès et les villes touristiques de Sally et Mbour. La gestion des ordures ménagères est, en outre, problématique dans la plupart des villes du pays, aussi bien sur le plan de l’enlèvement que du traitement des déchets.

À cela s’ajoute une capacité limitée de planification de l’aménagement urbain. En effet moins de 20% des villes et des municipalités possèdent un Plan d’urbanisme. Et, la plupart de ces plans sont obsolètes ou ne sont pas appliqués, faute de capacités de gestion urbaine suffisantes dans les collectivités locales. L’inadéquation de la réglementation en matière de gestion et d’aménagement du territoire entraîne des distorsions sur les marchés foncier et immobilier. Pis, elle a conduit au développement d’implantations sauvages à la périphérie des villes, dans des zones sujettes aux inondations.

En dépit de ces difficultés, le rapport montre qu’il existe plusieurs leviers d’action que les responsables publics sénégalais pourraient mettre en œuvre notamment renforcer le rôle des villes secondaires et améliorer la gouvernance de la zone du Grand-Dakar. «Le manque de réseaux d’infrastructures et de services adéquats dans les villes secondaires exacerbe l’exode rural vers la capitale. Ce qui a pour effet de dégrader encore davantage les conditions de vie des populations pauvres et de mettre à rude épreuve les capacités techniques et financières déjà limitées des autorités municipales et métropolitaines», explique le rapport.

CREER DES SYSTEMES ECONOMIQUES … PLUS EFFICACES ET DES VILLES INCLUSIVES

Aussi, l’étude signale qu’il faut répondre aux besoins de financement à deux niveaux différents. D’abord en renforçant le rôle des villes secondaires, notamment des capitales régionales, pour qu’elles deviennent des pôles de développement plus productifs et plus vivables, afin de soulager l’agglomération urbaine de Dakar. Ensuite en investissant dans l’agglomération urbaine de Dakar afin de répondre au manque d’équipements infrastructurels non financés ces vingt dernières années.

Suivant toujours la Banque mondiale, les autorités sénégalaises peuvent également améliorer la gouvernance urbaine et surmonter les difficultés associées à l’urbanisation en mettant l’accent sur des enjeux communs et en y faisant face avec anticipation. En particulier, elles doivent mettre sur pied de nouveaux modèles de gestion décentralisée et une coopération multidimensionnelle afin de créer des systèmes économiques en zones urbaines plus efficaces et des villes inclusives qui garantissent l’égalité d’accès au logement, aux services et à l’emploi.
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