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Promesse de retrait du projet de refonte partielle du fichier électoral: Le pôle de l’opposition maintient sa suspension
Publié le vendredi 24 juin 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DR
Référendum: Le Front du Non "Gorr sa wakh dja" à Thiès
Thiès, le 14 mars 2016 - Le Front du Non "Gorr sa wakh dja" a tenu un rassemblement à Thiès. Plusieurs leaders de l`opposition ont fait le déplacement dans le fief de Idrissa Seck, président de Rewmi.




Les assurances du gouvernement de retirer le projet de loi N°17-2016, portant refonte partielle du fichier électoral, déposé par le chef de l’Etat à la table de la Commission technique de l’Assemblée depuis le mardi 21 juin, ne calment pour autant pas le pôle de l’opposition. En conférence de presse hier, mercredi 22 juin, Déthié Fall, plénipotentiaire dudit pôle et compagnie invoquent une rupture de confiance entre les partis politiques de l’opposition et le gouvernement, non sans maintenir la suspension de leur participation à la Commission technique chargée de réviser le Code électoral.

Les promesses du gouvernement de retirer le projet de loi N°17, portant refonte partielle du fichier électoral n’y feront rien. Le pôle de l’opposition a décidé de suspendre sa participation aux travaux de la Commission technique chargée de réviser le Code électoral. Pour cause, Déthié Fall, plénipotentiaire dudit pôle et compagnie invoquent la rupture de confiance entre les partis politiques de l’opposition et ceux de la mouvance présidentielle. En conférence de presse hier, mercredi 22 juin, les plénipotentiaires de l’opposition ont exprimé leur étonnement quant à la saisine de la Commission technique de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat, Macky Sall par décret n°2016-786.

En effet, l’opposition dit ne pas comprendre la démarche du gouvernement consistant à appeler à des concertations sur le Code électoral et de saisir parallèlement l’Assemblée nationale pour un projet de loi de refonte du fichier électoral, qui peut aboutir en procédure d’urgence. De l’avis du Vice-président de Rewmi, «ils nous donnent des raisons supplémentaires pour récuser le ministre de l’intérieur». Pour lui, Abdoulaye Daouda Diallo vient de poser un acte qui montre en réalité «qu’il n’y a aucune raison que l’opposition lui fasse confiance pour l’organisation d’élections libres et transparentes au Sénégal». En termes clairs, l’opposition suspend sa participation aux travaux de révision du Code électoral, estimant en effet qu’elle ne dispose pas d’éléments pouvant prouver que le gouvernement est dans les dispositions de retirer ledit projet.

Le pôle de l’opposition a, par ailleurs, botté en touche les raisons évoquées par le gouvernement pour faire passer le projet n°17, portant refonte du fichier électoral, comme celui n°18 ayant trait à l’organisation et au mode d’élection des membres du Haut conseil des Collectivités locales, en procédure d’urgence. En effet, de l’avis de Déthié Fall, le stock mort de plus de 1500 électeurs, ainsi que la question de la carte biométrique imposée par l’espace Cedeao d’ici 2017, évoqués par les autorités, ne peuvent aucunement justifier la refonte du fichier électoral en procédure d’urgence. A son avis, la Commission installée par Abdoulaye Daouda Diallo, le jeudi 16 juin dernier, était au stade de discussions des points à consacrer au menu des travaux de la commission. Donc, pour l’opposition, toutes ces questions devaient porter sur le comment le mettre en œuvre. Hélas, se désole-t-il, l’Etat leur a court-circuité en passant directement à l’Assemblée nationale.

Estimant en outre que depuis 1992, la modification du Code électoral se fait à la suite de consensus entre parties prenantes, l’opposition exige le retrait du projet de loi n°17 de l’hémicycle. Cependant, elle demande à ce que le retrait se fasse de manière officielle, avec une notification écrite. Par rapport au projet de loi n°18, sur l’organisation et le mode d’élection des membres du Haut conseil des collectivités locales, l’opposition trouve qu’il doit aussi être retiré de l’Assemblée. Cela, dans la mesure où c’est une question qui n’a pas été soumise aux travaux de la Commission pour la revue du Code électoral. Pis, selon eux, aucun acteur politique n’est informé du mode de désignation des membres dudit conseil.
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