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Affaire Karim Wade: Me Boucounta Diallo rejette la grâce
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  Enquête Plus
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade




La prochaine libération de Karim Wade, ou plutôt les conditions de celle-ci, continuent de soulever des vagues. Hier, en marge de la diffusion d’un documentaire consacré aux événements du 23 juin 2011, Me Boucounta Diallo a dit sa réprobation pour une grâce présidentielle. Selon l’argumentaire de l’avocat, accorder la grâce à l’ex-ministre d’Etat, c’est aller à l’encontre des principes de la politique criminelle qui a jusque-là exclu de la grâce les personnes coupables de délits économiques.

Il s’agit du détournement de deniers publics, de l’escroquerie portant sur des deniers publics, de l’enrichissement illicite et des délits douaniers. ‘’Chaque fois qu’il s’est agi d’accorder la grâce, à la veille de la fête de l’Indépendance, vous ne verrez jamais sur la liste l’inscription de personnes ayant commis des délits économiques, parce que notre politique criminelle ne permettait pas à ce que les personnes ayant commis des délits économiques puissent en bénéficier’’, relève Me Diallo.

Et d’ajouter avec insistance : ‘’C’était hors de question, car il s’agit de questions sensibles touchant les deniers publics.’’ Cependant, il reconnaît que c’est un privilège accordé par notre Constitution au président de la République. Toutefois, la robe estime que le Chef de l’Etat ne doit pas en abuser et surtout éviter de faire une politique du deux poids deux mesures. ‘’Il faut éviter de pratiquer une grâce sélective qui permet à une catégorie de personnes bénéficiant aujourd’hui d’appuis et de soutiens solides, de pouvoir perturber la marche normale de cette pratique de politique criminelle dans notre pays, depuis l’indépendance’’, martèle-t-il.

Avant d’insister : ‘’Je ne vois pas d’inquiétude à ce que Mademba ou Massamba en bénéficie. Mais si la grâce doit être appliquée, de façon sélective et osée par rapport à une catégorie de personnes capables de bousculer ce que nous avons connu jusqu’ici, donc je dis non. Car, nous ne devons pas sacrifier des principes, au nom de la défense d’individualités ou de personnes dont la réalité politique recommande qu’elle puisse être graciée’’.
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