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Le Soleil N° 13132 du 4/3/2014

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L’Hôpital de Grand Yoff court après une créance de 1,8 milliard de FCfa
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Le Soleil




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Toutes les difficultés que rencontre le système sanitaire sénégalais sont dues à un déficit de ressources financières. C’est la conviction du directeur général de l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy), Moussa Sam Daff. Il l’a déclaré, samedi dernier, lors d’un séminaire de renforcement de capacités organisé par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).

Malgré la réforme hospitalière initiée par l’Etat en 1998, dont les deux principaux objectifs étaient d’améliorer les méthodes de gestion des hôpitaux et la qualité des services et des soins, le système sanitaire sénégalais peine encore à lever certaines contraintes liées au déficit de ressources financières. Les grèves cycliques dans le secteur et les complaintes récurrentes des usagers confirment le diagnostic. Pour le directeur général de l’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy), Moussa Sam Daff, il ne faut pas chercher loin : l’insuffisance des ressources financières constitue la principale cause de cette situation. « Toutes les difficultés que rencontrent nos hôpitaux sont dues au déficit des ressources financières », a-t-il martelé lors du séminaire de renforcement de capacités organisé, samedi, par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), en partenariat avec l’Institut africain de management (Iam).

Le recouvrement des créances auprès des usagers est aussi une équation. A titre indicatif, M. Daff a révélé que l’Hôpital général de Grand-Yoff enregistre un manque à gagner de près de 2 milliards de FCfa. « Nous détenons des milliers de cartes nationales d’identité de personnes qui nous les ont laissées en guise de garantie et qui ne sont jamais revenues. Ainsi, le total des créances qu’ils nous doivent est estimé à plus de 1,8 milliard de FCfa », a révélé cet expert en administration des services de santé.

8 hôpitaux sur 9 de niveau 3 implantés à Dakar
Pourtant, en 1998, quand les autorités ont décidé de réformer le système sanitaire, le but était de sortir les hôpitaux de cette situation peu enviable. Il s’agissait, selon le directeur d’Hoggy, de responsabiliser l’ensemble des acteurs de l'hôpital, recentrer le nouveau rôle de l’Etat en tant que « tuteur » et mettre en place de bonnes pratiques de management.

Ainsi, cette réforme a instauré l’organisation des hôpitaux en établissements publics de santé (Eps) avec trois niveaux. Il s’agit des Eps 3 au nombre de 9 et tous implantés dans la région de Dakar, sauf 1 à Touba. On y assure les soins spécialisés en plus de la recherche et de la formation. Il y a ensuite les Eps 2 au nombre de 13 et qui sont implantés dans des capitales régionales et au niveau des départements de Ndioum et Ourossogui. Et enfin, les Etablissements publics de santé de niveau 1 au nombre de 10 choisis parmi les Centres de santé stratégiques et ayant une activité similaire aux Eps de niveau 2. « Ce dispositif est complété par l’offre du secteur privé à tous les échelons de la pyramide sans qu’il existe toutefois une correspondance parfaite entre les plateaux techniques des deux systèmes à chaque niveau. Au niveau communautaire, le système est complété, entre autres, par les initiatives communautaires matérialisées sur le terrain par le développement des cases de santé », a précisé M. Daff.

Cette réforme a permis, en matière d’infrastructures et d’équipements, d’enregistrer beaucoup de progrès, notamment dans le relèvement du plateau technique (scanner, Irm, dialyse…), même si c’est encore en dessous des besoins exprimés et des normes, a souligné le directeur d’Hoggy. S’agissant des ressources humaines, il a fait savoir que des efforts ont été notés dans l’amélioration de la motivation du personnel (intéressement, formation, participation et association à la gestion). Cependant, il a estimé que des efforts sont à faire. « La réforme est bonne dans son esprit. Mais après 14 ans de mise en œuvre, on se rend compte que dans son application, il reste beaucoup à améliorer du point de vue juridique, organisationnel et gestionnaire. C’est pourquoi l’avènement de la Couverture maladie universelle constitue une opportunité pour améliorer la satisfaction des différents acteurs », a soutenu Moussa Sam Daff.

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