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Installation de la commission de révision du code électoral: L’opposition enterre la hache de guerre
Publié le samedi 18 juin 2016  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie officielle du Magal de Touba
Touba, le 2 Décembre 2015 - La cérémonie officielle marquant la fin du Magal de Touba a eu lieu. Plusieurs chefs politiques, membres du gouvernement, membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur




Le ministre de l’Intérieur a finalement procédé hier, jeudi 16 juin, à l’installation de la commission technique de revue du code électoral. Cette installation fait suite à l’accord trouvé dans la matinée, un peu avant la cérémonie d’installation de cette commission, entre les deux pôles de l’opposition autour de leur liste des plénipotentiaires à la rencontre des acteurs politiques sur le fichier électoral. Ainsi, le ministre de l’Intérieur a donné un délai de quatre mois à la nouvelle commission pour produire son rapport.

Fin de désaccord entre les deux pôles de l’opposition autour de la liste des plénipotentiaires devant siéger à la rencontre des acteurs politiques sur le fichier électoral. Les représentants du pôle constitué par les partis membres de la coalition “Gor ca wax ja” et leurs camarades de l’Entente des forces de l’opposition (Efop) composée, entre autres, des partis de Souleymane Ndéné Ndiaye, Aliou Sow et Modou Fada Diagne sont finalement parvenus hier, jeudi 16 juin, à un accord de sortie de crise.

En effet, l’Entente des forces de l’opposition (Efop) qui demandait une répartition égale (7/7) des 15 plénipotentiaires dévolus à l’opposition entre les deux pôles a finalement accepté de lâcher du lest en prenant les cinq plénipotentiaires conformément à la proposition de leurs camarades du pôle “Gor ca wax ja” constitué, entre autres de Rewmi, du Pds, de Bokk gis gis, de l’Ucs et du Fsdb/j

Après cette attente retrouvée, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a ainsi procédé à l’installation de la commission technique de revue du code électoral. Composée des représentants du pôle de la majorité, du pôle des non alignés, du pôle de l’opposition et des représentants de la Commission électorale nationale autonome, cette commission a pour mission de réfléchir à trouver un consensus sur les 12 points retenus, lors de la dernière plénière tenue le 9 juin dernier en lieu et place des 5 points préalablement annoncés par le ministre de l’Intérieur à l’ouverture de cette rencontre. Il s’agit, entre autres, de la refonte partielle du fichier électoral, du mode de scrutin aux élections législatives et locales, des députés dédiés à la diaspora, de la fusion de la carte nationale d’identité et de la carte d’électeur, du vote des militaires et paramilitaires au scrutin général, de la caution aux élections, de la carte électorale, de la participation des indépendants aux élections locales, de l’insertion des règles d’organisation du référendum dans le code électoral, des recommandations de la Commission électorale nationale autonome (Cena), de la parité et enfin du bulletin unique.

Dans son allocution d’ouverture, lors de cette cérémonie d’installation de la commission technique de revue du code électoral, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, se félicitant de cet accord retrouvé de l’opposition, a invité à se mettre au travail pour rester dans les délais du protocole de la Commission économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). “ C’est l’occasion pour moi de remercier tous mais surtout de souhaiter à cette commission de revue du code électoral que j’ai eu à installer bonne chance à ses travaux surtout qu’ils doivent le faire dans un rythme soutenu parce que, selon le protocole de la Cedeao, à 6 mois de la tenue d’une élection, on ne peut plus retoucher les dispositions du code électoral sauf si la classe politique dans son entièreté arrive à le partager, je veux dire s’il y a un large consensus”, rappelle le ministre Daouda Diallo.

Poursuivant son propos, le ministre de l’Intérieur a ainsi exhorté la nouvelle commission à tout faire pour déposer son rapport au plus tard en octobre, ou un peu avant novembre. “Parce qu’en principe, les élections devraient se tenir au mois de Mai-Juin 2017. En conséquence, si on fait le compte à rebours, c’est 6 mois avant. Il faut un temps défendre ce texte au niveau de l’Assemblée. Il y a un délai que nous devons respecter au niveau de l’Assemblée nationale. Tout cela doit nous ramener en octobre au meilleur des cas”, insiste Abdoulaye Daouda Diallo.

RENCONTRE SUR LE FICHIER ÉLECTORAL : Les acteurs prennent date pour mardi prochain

A peine installée, la nouvelle commission technique de revue du code électoral n’a pas perdu du temps pour se mettre au travail. En effet, à la suite de la cérémonie d’installation, les représentants des trois pôles ont très tôt arrêté leur planning de travail. D’après une source présente à cette rencontre, les plénipotentiaires qui ont reçu hier, jeudi 16 juin, un rapport très détaillé sur les douze points et les recommandations de la Commission électorale nationale autonome (Cena) se sont donné un délai de quatre jours pour étudier ce document en vue d’y apporter des amendements.

ECHOS... ECHOS... ECHOS...

DÉTHIÉ FALL, VICE-PRÉSIDENT REWMI ET CHEF DE LA DELEGATION DU PÔLE DE L’OPPOSITION « GOR CA WAX JA » : «Ce qui est important, c’est d’assurer une présence organisée de l’opposition...»
La victoire appartient au peuple. Et, aujourd’hui, nous travaillons pour cette victoire. Ce qui était important, c’est d’arriver à assurer une présence organisée de l’opposition dans les débats de la revue du Code électoral parce que dans une démocratie qui vit, il est important d’avoir une opposition forte devant un pouvoir fort. Et, de ce point de vue, le consensus qui a permis d’aller ensemble plaide pour une victoire. Qu’il ait aujourd’hui deux pôles, trois pôles ou quatre pôles demain, ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est quand il y a des questions d’intérêt national qui sont soulevées, qu’on puisse se retrouver, avoir le même langage et défendre les populations comme cela se doit. Nous allons privilégier une présence organisée. Il va falloir très rapidement que les plénipotentiaires des deux groupes se retrouvent et discutent des points essentiels sur lesquels la revue portera et avoir un même point de vue qui recoupe avec les différentes préoccupations des Sénégalais.

AMADOU SÉNE NIANG, COORDONNATEUR DU PÔLE DES NON-ALIGNÉS : « Le problème est dépassé... »
Nous nous réjouissons de constater que le problème qu’il y avait au niveau de l’opposition est dépassé. Il y a toujours eu trois pôles dans cette commission. Le pôle de la majorité, le pôle de l’opposition et celui des non-alignés. Pour les deux pôles, majorité comme non alignés, il n y a jamais eu de problèmes. Le problème se trouvait au niveau de l’opposition et nous venons de constater que c’est dépassé parce que les deux coalitions qui avaient des problèmes se sont retrouvés et maintenant et ont désigné, chacun, ses représentants. Pour nous, le problème est dépassé. Le plus important c’est aller dans le sens de construire un système électoral assez performant. Dans chaque pôle, on a 15 plénipotentiaires. Ce que nous attendons, c’est aller dans le vif du sujet, c’est-à-dire indiquer les points sur lesquels nous allons débattre et l’agenda.

BENOIT SAMBOU, DIRECTEUR DES ÉLECTIONS DE L’APR ET COORDONNATEUR DU PÔLE DE LA MAJORITÉ : « Les positionnements font qu’il y a beaucoup de difficultés dans le discours et le dialogue... »
Nous voudrons d’abord féliciter le ministère de l’Intérieur pour la diligence apportée au règlement de ce différend des membres de l’opposition. Ce qui nous a empêchés de démarrer nos travaux comme il était prévu le mardi 14 juin. Féliciter aussi l’opposition qui a quand même fait l’effort de s’entendre sur une répartition parce que cela n’est pas évident, cela n’est pas facile. Aujourd’hui, les positionnements font qu‘il y a beaucoup de difficultés dans le discours et dans le dialogue. Mais ils ont pu quand même faire l’effort nécessaire pour que nous puissions aujourd’hui nous retrouver autour de la même table et envisager ces travaux dans de meilleures conditions.

MOCTAR SOURANG, PRÉSIDENT DU PARTI UNION NATIONALE PATRIOTIQUE (UNP), CHEF DE LA DÉLÉGATION DE L’EFOP : « Nous ne serons pas les facteurs de blocage »
Nous ne serons pas les facteurs de blocage pour ce processus là parce qu’il est tellement important. Il y va même de la stabilité et de la paix sociale dans ce pays. Comme vous le savez dans d’autres pays il y a eu des guerres civiles parce que les élections étaient mal organisées. Donc, c’est capital, c’est stratégique. Nous, en tant qu’opposant, il est important qu’on puisse avoir le meilleur code possible. Notre objectif, c’est d’avoir le meilleur code électoral pour le peuple sénégalais.
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