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Le Mrds sur la libération de Karim Wade avant la fin du Ramadan : «Une telle décision renforcerait le sentiment d’impunité et d’inégalité»
Publié le vendredi 17 juin 2016  |  Le Quotidien
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade




Le Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) crache sur le dialogue national. Un dialogue de compromission sur le dos du peuple, estime le secrétaire général du Mrds Mouhamed Sall, qui fustige également les premiers développements qui ont suivi cette audience, notamment la libération annoncée, pour avant la fin du Ramadan, de Karim Wade. «Les actes posés les tous premiers jours après le lancement du dialogue national, semblent donner raison à ceux qui doutaient de la sincérité de ce dialogue.»

En effet, explique-t-il, «l’élargissement de prison des co-accusés de Karim Wade, condamnés par la Crei, jumelé aux propos du président de la République sur les ondes d’une radio étrangère et confirmés hier lors de sa visite à Touba, relatifs à une possible libération avant la fin du Ramadan de M. Karim Wade, nous parait problématique». Une telle décision renforcerait, selon les camarades d’Imam Mbaye Niang, qui faisaient face à la presse hier, le sentiment d’impunité et d’inégalité devant la loi. «Combien sont-ils, ces Sénégalais qui croupissent derrière les barreaux pour beaucoup moins que ce qui est reproché à Karim Wade et à ses co-inculpés ? », s’interrogent-ils. Non sans ajouter que cette libération validerait aussi l’idée que Karim Wade n’a été qu’un prisonnier politique, victime d’un règlement de compte avec l’ancien président de l’As­semblée nationale, devenu président de la République.
«Compris ainsi, son élargissement ne pouvait donc être que le fruit d’un combat politique, d’autant plus qu’il est le seul accusé principal à être condamné, parmi les 25 suspects de l’ex-procureur Alioune Ndao. La promesse, maintes fois renouvelée, du président Sall et de son entourage de poursuivre la traque des biens mal acquis, n’a connu jusqu’ici, aucune suite.» Pire, poursuit Mouhamed Sall, «elle semble se muer en protection, surtout, de ceux qui ont accepté le jeu honteux de la transhumance théorisée par le Chef de l’Etat. Une telle décision fragiliserait aussi, davantage, notre système judiciaire, déjà mal-en-point à cause de la mainmise de l’exécutif. Le Mrds ne saurait continuer à prendre part à un dialogue de compromission sur le dos du peuple».
Le Mrds se réjouit par ailleurs, du dénouement de la crise scolaire grâce à la médiation des autorités religieuses de ce pays. «Nos chefs religieux, comme d’habitude, viennent encore une fois de sauver notre pays d’une passe difficile et risquée en faisant lever le mot d’ordre.» Non sans dénoncer la responsabilité de l’Etat dans la situation catastrophique de l’école sénégalaise, pour n’avoir pas respecté ses engagements vis-à-vis des enseignants. Pour le Sg de Mrds, «l’argument présenté par le gouvernement, une insuffisance d’argent dit-on, ne résiste pas à l’analyse, puisqu’au même mo­ment l’Etat gaspille beaucoup de ressources», indique-t-il en citant pêle-mêle, les milliards distribués pendant la campagne référendaire, les nombreux ministres conseillers payés à ne presque rien faire, les multiples agences nationales budgétivores qui auraient pu être de simples directions dans les ministères, le Haut conseil des collectivités territoriales, une institution de plus, dont presque la moitié des 150 membres seront nommés par le président Sall pour satisfaire une clientèle politique, les indemnités allouées indument aux épouses des ambassadeurs…. Le Mrds qui remercie les syndicats d’enseignants du sursaut patriotique, malgré l’injustice qui pèse sur eux, demande au gouvernement, plus de considération pour le respect des engagements signés et de la parole donnée. Le Mrds conclut pour saluer le travail abattu par l’Office national contre la fraude et la corruption (Ofnac) avant d’inviter la justice à sévir.
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