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Mansour Kama, président du Conseil national du patronat (CNP): "À quoi sert de dérouler le tapis rouge aux investisseurs étrangers si ..."
Publié le jeudi 16 juin 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Des opérateurs économiques sénégalais et tunisiens veulent redynamiser leurs relations commerciales
Lundi 31 mars 2014- Une quarantaine d’opérateurs économiques de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) séjourne à Dakar pour apprécier les possibilités d’investissements au Sénégal et nouer des relations d’affaires avec le privé local. Photo: Mansour Cama, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES)




Le président du Conseil national du patronat (Cnp), Mansour Kama souhaite que les réformes financières tiennent plus en compte les intérêts du secteur privé national. A son avis, rien ne sert de faire des réformes qui ne sont utiles qu’aux investisseurs étrangers. Mansour Kama a pris part aux journées de consultations sur les investissements, rencontre initiée par le ministère de la justice hier, mardi 14 juin.

S’exprimant hier, mardi 14 juin, à l’occasion des journées de réflexion dédiées à l’investissement, le président du Conseil national du patronat (Cnp), Mansour Seck a plaidé pour des réformes financières profitables aux privés nationaux. «Le privé est conscient qu’il est important pour le Sénégal de bâtir un environnement des affaires de classe mondiale, mais cet environnement des affaires n’a pas de sens s’il ne permet pas une promotion du secteur privé national. Il ne sert à rien de faire un Doing business et de se classer parmi les 10 premiers réformateurs si cela ne sert qu’à dérouler un tapis rouge aux investisseurs étrangers » a fait remarquer Mansour Kama.

Le président du Cnp reconnaît, par ailleurs, que des améliorations ont été faites dans le climat des affaires, mais, tient-il à préciser, le Sénégal devra renforcer son dispositif au risque de ne pas être dépassé par ses voisins de la sous-région. « Les autres pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et de la Communauté économique des états de l’afrique de l’ouest (Cedeao) travaillent d’arrache-pied pour mettre en place un environnement des affaires qui puisse attirer plus d’investisseurs que notre pays.

Le Sénégal ne pas dormir sur les lauriers. Il devra se mettre à niveau. Il serait dangereux de penser que le Sénégal est en avance sur les autres pays, alors que même ces pays de la sous-région nous ont dépassés ». Pour Mansour Kama, il est primordial de mettre en œuvre des réformes qui garantissent plus de sécurité aux investisseurs. Le président du Cnp pense que l’administration devra être interpellée sur ses capacités de mettre en œuvre les réformes souhaitées. Il trouve de ce fait que la sécurisation des investissements et une justice transparente sont des préalables à la pérennisation des investissements. Mansour Kama est d’avis que : « les procédures de justice collective doivent être examinées, le tribunal du travail devra faire plus de progrès, le code du travail doit être aussi réformé car, il est obsolète ». Le patron du Cnp trouve en outre qu’il appartient au Sénégal de prolonger le débat sur le code des investissements et de donner des orientations à ses réformes pour qu’il ait un plus sur ses adversaires des autres pays.

Pour sa part, la directrice des opérations de la banque mondiale pour le Sénégal, Louise Cord plaide pour la vulgarisation de la fourniture du service internet à haut débit, l’amélioration du financement et la commercialisation dans le secteur agricole. L’investissement dans la professionnalisation des jeunes et la mise en place d’un cadre permettant l’utilisation du foncier sont des atouts que le Sénégal devra faire valoir pour mieux se positionner dans la sous-région.

Vers la création d’un tribunal de commerce

Face aux investisseurs et au secteur privé, le garde des sceaux, ministre de la justice, Sidiki Kaba a annoncé qu’un tribunal de commerce sera bientôt érigé dans l’architecture judicaire. Le projet est sur la table du secrétaire du gouvernement, dit-il. Le tribunal de commerce aura un démembrement à Pikine, ajoute, le garde des sceaux.
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