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Dialogue national entre le pouvoir et l’opposition: Ibrahima Bakhoum "subodore" un jeu de dupes
Publié le mardi 14 juin 2016  |  Sud Quotidien
Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République.




La classe politique se livrerait-elle à un jeu de dupes à travers ces concertations nationales lancées par le chef de l’Etat, Macky Sall ? Ce n’est pas le journaliste formateur, Ibrahima Bakhoum, qui dira le contraire. Interrogé par nos soins sur les contours de ces concertations dites nationales, l’analyste a tenu à faire savoir que les divers acteurs qui ont leurs stratégies et objectifs propres, sont partis dans ce dialogue avec en mire leurs intérêts partisans et/ ou de parti. De Macky Sall qui était obligé d’élargir son champ à ses adversaires politiques qui montent les enchères, car se sentant incontournables.

Nombreux sont les observateurs de la scène politique à entrevoir un éclatement de l’opposition à cause du dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall. Cela, surtout après la sortie de Rewmi, à travers son porte-parole, pour dénoncer la rupture du contrat de confiance qu’auraient perpétré Oumar Sarr, Secrétaire national adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds) et Mamadou Diop Decroix, Sg d’Aj/Pads. Ibrahima Bakhoum, analyste politique, non moins journaliste formateur est plutôt d’un avis contraire. Interrogé par non soins hier, vendredi 10 juin, il trouve tout d’abord «qu’en politique, chacun a sa stratégie».

A l’en croire, les plus réticents au dialogue ont changé de fusil d’épaule, après avoir écouté la rue qui a semblé dire «que le mieux, c’est que vous participiez au dialogue». Partant de ce fait, Mr Bakhoum estime que ceux qui avaient boycotté la cérémonie d’ouverture sont venus aborder les questions du Code électoral, du fichier et de l’accès aux médias publics pour éviter «une catastrophe». Mieux, sentant à un moment donné que le président avait besoin d’eux, «ils vont se retrouver tous à imposer un système qui sera très difficile», comme l’organisation des élections par une personnalité neutre, la révision du fichier électoral, etc. Une manière, à son avis, de faire porter le chapeau au chef de l’Etat, si toutefois le dialogue national n’aboutit pas. Ce qui est extrêmement dangereux pour le chef de l’Etat, selon lui.

Par ailleurs, Ibrahima Bakhoum reste convaincu que l’appel au dialogue du président de la République n’est pas fortuit. A l’en croire, «Macky Sall n’a plus les moyens de continuer à faire comme avant. Il est obligé d’avancer». Pour cause, estimant que le référendum a été un échec, il pense que le patron de l’Apr «cherche à élargir son champ car il se dit que les gens de Bennoo Bokk Yaakaar sont incapables de faire ce qu’il attendait». Ainsi, pour lui, Macky Sall cherche à avoir l’écho des autres pour affiner ses calculs. Cela, surtout «qu’il est au cœur du brasier». En effet, pour M. Bakhoum, le chef de l’Etat sait qu’il y a des dossiers à l’international qui peuvent être défavorables pour le Sénégal, dont la plainte de Bibo Bourgi, ainsi que l’avis du Groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire de Karim Wade. Par conséquent, «il (Macky) préfère alors anticiper sur la libération de Karim». Donc, pour Ibrahima Bakhoum, «chacun cherche à profiter de la situation de l’autre»
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