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Rhétorique contre les Mandingues : L’Onu met en garde Jammeh
Publié le mardi 14 juin 2016  |  Le Quotidien
Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d`Etat
Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert, vendredi, dans la capitale politique et administrative de la Côte d`Ivoire, Yamoussoukro en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo: Yaya Djammeh, président de la République du Gambie




Le Conseiller spécial du Secré­taire général de l’Onu sur la prévention du génocide, Adama Di­eng, a dénoncé vendredi la rhétorique incendiaire du Président de la Gambie, Yahya Jammeh, à l’égard du groupe ethnique mandingue. Selon le Centre d’actualités de l’Onu, M. Dieng a condamné un discours prononcé par le Président Jammeh lors d’un rassemblement politique le 3 juin, au cours duquel il aurait menacé d’éliminer les mandingues, les accusant d’être des «ennemis, des étrangers».

Je suis profondément alarmé par la stigmatisation publique, la déshumanisation et les menaces contre les Mandingues par le Président Jammeh», a déclaré le Conseiller spécial dans un communiqué de presse. «Les déclarations publi­ques de cette nature par un chef de file national sont irresponsables et extrêmement dangereuses. Elles peuvent contribuer à diviser les populations, à nourrir la suspicion et à inciter à la violence contre les communautés en raison uniquement de leur identité.»
M. Dieng a rappelé que les discours de haine peuvent être un élément déclencheur d’atrocités. «Nous avons vu, au Rwanda, en Bosnie, et plus récemment au Mo­yen-Orient, comment l’incitation à la violence a conduit à des massacres fondés sur l’identité», a-t-il souligné. Il a rappelé au Président Jam­meh que tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit par le droit international des droits de l’Homme ainsi que dans la législation nationale. Les É­tats ont la responsabilité première de protéger leurs populations. «Je demande instamment au Président de la Gambie d’assumer cette res­ponsabilité et de veiller à ce que les droits de toutes les populations de la Gambie soient respectés, indépendamment de l’appartenance ethnique ou de leur affiliation politique», a dit le Conseiller spécial.
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