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Le Dantec reste en marge de la grève du SAMES
Publié le lundi 3 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


L’hôpital
© Autre presse par DR
L’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar


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L'ambiance à l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar et le rythme des consultations dans différents services montrent que les médecins ont peu observé, lundi, le mot d’ordre du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), qui a entamé une grève de 48 heures.

Il est 10 heures. A l’entrée, le vigile filtre les entrées et le passage des véhicules devant accéder à l'hôpital. A gauche, le service d’accueil et d’orientation aide les accompagnants et leurs malades à aller dans le service indiqué dans les bulletins qui sont présentés selon leurs maux ou pathologies.

Là, point de chaises vides, quelques personnes sont même restées debout devant l’entrée. ‘’Ici on ne peut pas trop sentir la grève, c’est un service administratif de l’hôpital qui s’occupe surtout de la gestion des malades hospitalisés, des entrées, des sorties et de l’orientation’’, confie un agent du service qui préfère garder l’anonymat en l’absence de son supérieur.

Première étape du tour effectué dans différents services de l’hôpital, le service d’accueil et d’orientation a donné le ton sur l’ambiance dans ces différentes structures.

En effet, à la clinique de cardiologie près du laboratoire de bactériologie et virologie, la salle d’atteinte est pleine, à l’arrière-cour où se trouve le bureau du major. Les bancs pour patients et accompagnants sont tous occupés.

‘’En cardiologie, on n’est pas trop affecté par la grève des médecins du fait de la présence des médecins qui sont en Certificat de spécialisation (CS) et des internes’’, assure l'infirmier-major, Mme Dabo dans son uniforme bleu turquoise.

Debout derrière son grand registre, elle continue de remplir des fiches tout en indiquant que ‘’le service fonctionne normalement’’. Toutefois, elle précise que le service d'échographie de la clinique de cardiologie est ‘’un peu paralysée parce que là, le médecin n’est pas venu’’.

Accolé à l’unité dermatologique, le service Laennec fonctionne également normalement au vu des patients et des accompagnants qui remplissent l’unique hall du bâtiment.

A l’intérieur de la salle Widal, la porte entrebâillée permet de voir une dizaine de blouse blanches fiches à la main en train de s’affairer autour d’une vingtaine de box qui servent de cabines d’hospitalisation.

L’entrée est gardée par un vigile qui veille au respect des heures de visite indiquées sur la porte. Le major est à l’intérieur de cette salle avec d’autres infirmiers identifiables avec leurs blouses aux bandes vertes sur les manches et les poches.

Interpellée sur le fonctionnement du service avec la grève des médecins, à sa sortie de la salle d’hospitalisation, le major Aïssatou Guèye Sall se dirige à la hâte dans son bureau pour récupérer une fiche tout en expliquant avec le sourire qu’ils travaillent ‘’normalement’’.

‘’Le rhumatologue qui fait les consultations ce matin est là, les autres médecins qui s’occupent des malades hospitalisés sont là également, le service fonctionne normalement’’, confie-t-elle tout en continuant à donner des instructions à un garçon de salle pour aider une personne âgée à rejoindre la salle de consultation.

Par contre, au service Laveran, la salle d’attente est vide. ‘’Le médecin qui est là est très occupé, il faut attendre le major qui peut vous donner les informations’’, indique la secrétaire.

Direction du service de l'hémodialyse, pas de salle d’attente, ni de hall, juste un petit espace qui donne directement sur la salle de soins. Là le major, O. Kandé relève que c’est un service d’urgence avec des médecins qui ne peuvent aller en grève.

A la Pédiatrie de l’hôpital Le Dantec, où des travaux de maçonnerie bloquent un peu l’accès au grand bâtiment, les femmes avec leurs bébés ou petits enfants, tickets de consultations à la main, attendent de passer devant le spécialiste.

‘’Les médecins sont là’’, s’empresse de préciser la préposée à la vente des tickets indiquant le bureau du chef de service, ‘’la voix autorisée pour donner de plus amples détails’’. Là, le bureau est fermé, toutefois les médecins du service sont présents et reçoivent les patients.

Docteur Mbaye Paye, secrétaire général du SAMES avait reconnu dans la presse que lors du premier plan d’action le mot d’ordre a été suivi sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de l’hôpital Le Dantec où ‘’il y avait de la résistance’’.

Une rencontre avait même été prévu avec les médecins de cet hôpital pour ‘’mieux leur expliquer la plateforme revendicative et leur expliciter l’objectif de cette grève, car beaucoup d’entre eux sont des étrangers et font partie du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) et non du SAMES’’, avait-il souligné.

La ministre de la Santé, Awa Marie Coll Seck, le ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles, Mansour Sy, et le SAMES s'étaient rencontrés le 19 mars dernier pour discuter des revendications dudit syndicat.

Mais au sortir de cette rencontre, les syndicalistes avaient déploré le manque de volonté des autorités pour la prise en charge de leurs revendications et avaient maintenu leur mot d’ordre de grève pour le premier plan d’action qui avait été déroulé les 20 et 21 février derniers.

Le SAMES a lancé son deuxième plan d’actions qui se poursuit jusqu’au 28 mars prochain avec une marche prévue le 18 mars.

‘’Nous n’allons pas signer le protocole d’accord parce que sur les 11 points, nous n’avons aucun point de satisfaction sur l’indemnité de spécialisation des universitaires, sur l’indemnité de logement, et l’acquisition de terrains à usage d’habitation pour les médecins’’, disait le docteur Mbaye Paye, secrétaire général du SAMES.

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