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Moussa Sarr (Porte-parole de la Ligue démocratique): ‘’Macky Sall n’est pas un libéral’’
Publié le lundi 6 juin 2016  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall participe au Forum de l`Ocde
Paris, le 3 juin 2016 - Le président Macky Sall a participé au Forum de l`Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) 2016 dont le thème est: " Économies productives, sociétés inclusives".




Le rapprochement entre le président de la République, Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade n’ébranle guère ses alliés de Benno bokk yaakaar notamment de la Ligue démocratique (Ld) de Mamadou Ndoye ‘’Mendoza’’. Selon Moussa Sarr, porte-parole dudit parti, cela ne pose aucun problème.

En tant que parti de gauche et allié du président de la République, comment appréciez-vous le rapprochement entre Macky Sall et son prédécesseur, Abdoulaye Wade ?

Je dois d’abord dire qu’un rapprochement entre des responsables politiques pour nous, ne pose pas de problème. Il faut situer ce rapprochement au plan des relations humaines. Donc sous le rapport des relations humaines, nous pensons qu’il n’y a aucun problème pour que des Sénégalais se retrouvent.

Au plan politique aussi, nous ne pouvons pas nous opposer à des retrouvailles de partis ou de leaders qui estiment qu’ils ont la même sensibilité politique. Parce que nous de la Gauche, nous sommes également en train de tout mettre en œuvre pour l’unité des forces de gauche. Donc analysé sous ce rapport, cela ne nous pose aucun problème. Il se trouve simplement que nous sommes en démocratie et en 2012, le peuple souverain a décidé d’élire le Président Macky Sall soutenu par la coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Depuis, un programme est en train d’être déroulé. Nous nous en tenons à cela. Nous souhaitons simplement que, ce que le président de la République a commencé avec sa coalition depuis 2012, puisse continuer dans le sens de satisfaire les aspirations des Sénégalais.

Au-delà du dialogue national, on parle également de retrouvailles entre l’Alliance pour la République (APR) et le Parti démocratique sénégalais (Pds). Quel peut être l’impact de ces retrouvailles sur l’unité et la cohésion de Bby ?

Moi personnellement je ne considère pas que Macky Sall soit un libéral. Je pense que ce terme de libéralisme est galvaudé au Sénégal. Le président de la République et son gouvernement sont en train de conduire une politique avec des mesures qui, pour nous, sont des mesures qui satisfont des hommes de gauche. A la Ld, nous sommes toujours satisfaits des gestes de redistribution de la richesse nationale à travers les Bourses de sécurité familiale, la Couverture maladie universelle (Cmu). Bref toutes ces mesures qui vont dans le sens de soutenir les populations les plus démunies sont autant de facteurs qui peuvent autoriser à dire que Macky Sall n’est pas en train de conduire une politique libérale. Il s’y ajoute que nous nous souvenons de la façon dont Macky Sall a quitté le Pds. Donc pour ces soit disant retrouvailles de la famille libérale, nous attendons de voir pour aviser.

Le fait de retrouver un parti sanctionné par les Sénégalais en 2012, ne risque-t-il pas de porter préjudice à Macky Sall ?

Notre position est claire. Nous souhaitons que le président de la République puisse gouverner avec l’élan populaire qui l’a porté au pouvoir en 2012. Cet élan populaire se retrouve au niveau de Bby. Je pense que ce qu’il est en train de faire avec sa coalition est suffisant pour satisfaire les aspirations des Sénégalais. Je pense que la voie aujourd’hui est de renforcer l’unité de Bby, de renforcer ce que le Président est en train de faire pour avoir un bilan satisfaisant à présenter au peuple sénégalais en 2019.

Est-ce qu’une cohabitation avec le Pds est possible dans la mouvance présidentielle ?

Le Pds est de l’opposition. Nous sommes en démocratie, il faut que chacun assume son rôle historique. Bby est au pouvoir derrière le Président Macky Sall, le Pds est dans l’opposition. Si nous voulons renforcer notre démocratie, chacun doit rester à sa place, assumer son rôle et jouer pleinement ses missions.

Le président de la République a annoncé la libération de Karim Wade vers la fin de l’année. Comment appréciez-vous une telle déclaration ?

Le président de la République dispose d’un droit constitutionnel qui lui permet d’accorder la grâce à qui il veut. Mais concernant le cas de Karim Wade, le Président parle d’une probable libération. Nous ne voulons pas spéculer sur la question. Nous attendons donc de voir les conditions de cette libération pour nous prononcer en toute connaissance de cause. Nous prenons acte de la déclaration du Président.

La libération de Karim Wade ne risque-t-elle pas, selon vous, de freiner la traque des biens dits mal acquis?

Nous estimons que la traque des biens mal acquis est une demande sociale, c’est même une exigence démocratique. Et nous pensons que ce soit sous ce pouvoir actuel ou sous n’importe quel autre pouvoir à venir, la reddition des comptes doit faire partie des mœurs politiques dans ce pays. Il faudrait que la reddition des comptes devienne une réalité au Sénégal. C’est pourquoi la Ld a salué la traque des biens mal acquis et souhaite qu’elle puisse continuer. Et que tous les dignitaires de l’ancien régime qui ont eu maille à partir avec la justice, qui ont été épinglés pour malversation, corruption ou détournement de deniers publics, soient jugés et que le peuple puisse recouvrer ses biens qui ont été spoliés.
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