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Amnesty international invite les autorités gambiennes à mettre fin à la répression
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
Alioune
© Autre presse par dr
Alioune Tine, président du comité sénégalais des droits de l`homme




Amnesty International invite les autorités gambiennes à libérer des dizaines de prisonniers politiques et à mettre fin à la répression brutale des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Dans un rapport rendu public, jeudi, l’ONG met en évidence des violations, la répression violente d’actions de protestation organisées par l’opposition en avril et mai 2016, selon un communiqué reçu à l’APS.
‘’Les autorités gambiennes doivent libérer des dizaines de prisonniers politiques et mettre fin à la répression brutale des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique avant l’élection qui aura lieu cette année, ou risquer une suspension de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)’’, écrit Amnesty International dans ce nouveau rapport rendu.
Ce document est rendu public deux jours avant la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO à Dakar, et six mois avant l’élection présidentielle en Gambie, précise le communiqué.
Le rapport décrit la répression violente d’actions de protestation organisées par l’opposition en avril et mai 2016.
‘’Des dizaines de manifestants et de passants non violents ont été frappés par des policiers et arrêtés, et 51 personnes, parmi lesquelles le dirigeant du Parti démocratique unifié (UDP) et plusieurs membres de l’exécutif, sont en instance de jugement’’, mentionne le communiqué.
La même source ajoute qu’"au moins 36 autres personnes sont maintenues en détention sans inculpation, et un homme, Solo Sandeng, secrétaire national à l’organisation de l’UDP, est mort en détention après avoir été torturé".
‘’Nous sommes à six mois à peine des élections en Gambie, et pourtant des membres de l’opposition sont arrêtés et frappés, des journalistes sont muselés et la société civile est réduite au silence’’, a déclaré Alioune Tine, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.
Selon lui, ‘’la Gambie a une longue histoire de répression brutale des voix critiques, et des manifestants tels que Solo Sandeng ont payé un prix élevé pour avoir mené des actions de protestation pacifiques’’.
Amnesty International demande à la communauté internationale ‘’d’envisager des mesures plus fermes si la Gambie ne réalise pas des progrès de taille concernant le respect de ses obligations internationales en matière de droits humains’’.
En particulier, Amnesty International demande à la CEDEAO - dont les dirigeants se réunissent à l’occasion d’un sommet le 4 juin à Dakar – ‘’d’agir afin que ses propres règles soient respectées et pleinement observées’’.
Outre une Commission d’enquête qui serait chargée de se pencher sur la répression récente de manifestations d’opposition, Amnesty International demande à la CEDEAO ‘’d’envisager la possibilité de suspendre la Gambie si aucune avancée n’est réalisée sur le terrain des droits humains’’.
‘’Si la CEDEAO souhaite réellement être une communauté d’États qui respectent et font avancer les droits fondamentaux de la population, elle ne peut plus se taire devant le mépris flagrant qu’affiche un de ses membres face aux obligations qui sont les siennes en vertu de traités qu’il a signés’’, a déclaré Alioune Tine.
‘’La CEDEAO doit s’exprimer à propos de la situation déplorable qui prévaut dans le pays, et engager le dialogue avec les autorités gambiennes afin qu’elles libèrent les prisonniers politiques, abrogent les lois répressives et fassent le nécessaire pour que les jugements de la cour régionale soient pleinement appliqués. Si le gouvernement gambien refuse, la CEDEAO doit envisager une suspension jusqu’à ce que la Gambie respecte ses obligations’’, a-t-il ajouté.
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