Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Seydou Guèye, porte-parole du gouvernement réplique à Idy: "Macky, un leader; Idy, un dealer"
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  Sud Quotidien
Réunion
© Primature par A. SECK
Réunion de travail entre les délégations chinoise et sénégalaise
Dakar, le 06 mai 2016 - Les délégations chinoise et sénégalaise ont eu une réunion de travail, à La Primature. C`est à l`occasion de la visite du Vice-Premier ministre chinois en charge de la diplomatie dans notre pays. Photo: Seydou Guèye, porte-parole du gouvernement




Le ministre, porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye porte la réplique au président du Rewmi. Selon Seydou Gueye, «Macky Sall est leader alors qu’Idrissa Seck est un dealer ». Dans un entretien téléphonique hier, mercredi 1er juin, le ministre, porte-parole du gouvernement est également revenu sur d’autres questions de l’heure notamment le départ prochain du Président Macky Sall à la tête de la Cedeao.

Y-a-t-il un deal entre les présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade pour la libération de Karim Wade?

Les propos d’Idrissa seck ne m’inspirent rien de bien significatif. Puisque tous les Sénégalais savent que le Président Macky Sall est un leader avéré. Et tout le monde sait également que le Premier ministre Idrissa Seck est un dealer invétéré. Parlez de deal, là où on parle des questions qui intéressent tout le Sénégal, c’est insulter les Sénégalais. Ces derniers n’ont pas la mémoire courte puisque un des épisodes qui avaient un vrai parfum de deal, c’était le protocole de Rebeuss. Et une des appréhensions que les sénégalais ont eu dans le passé, c’est l’épisode du coup d’État rampant. Et puis quand monsieur Idrissa Seck dit que tout ça (en faisant allusion au dialogue national) n’intéresse pas les Sénégalais, je voudrais lui demander depuis quand, il a commencé à s’intéresser aux Sénégalais, lui qui nous avait habitué au “thiébou dieune Ndeye Penda “ (plat sénégalais à base de riz au poisson), aux fonds politiques dont il s’est servi pour se construire et construire ses amis ou son obsession pour la présidence de la République. Et de tout cela, je ne vois pas l’intérêt du Sénégal.
Alors que quand on parle du fichier électoral, de la sécurité de notre pays, des questions d’emploi, de l’éducation, on parle des choses qui intéressent les Sénégalais. Quand on met en œuvre des programmes aussi important que le Pudc (Programme d’urgence de développement communautaire) qui soulage le monde rural en termes d’accès à l’eau potable, à l’électrification rural, aux pistes de production pour favoriser le développement économique rural, on parle du Sénégal. Quand on créé autant d’emplois que nous avons fait depuis 2012, nous nous occupons du Sénégal et des Sénégalais. Donc, Macky Sall est un leader alors qu’Idrissa Seck est un dealer.

Mais au vu de la coïncidence du lancement du dialogue national avec libération sous conditionnelle de certains complices de Karim Wade condamnés dans le cadre de la traque des biens mal acquis, ne pensez-vous qu’il y’a de quoi à se poser des questions sur ce supposé deal, même si vous soutenez le contraire?

Vous savez, la procédure concernant l’affaire d’enrichissement illicite a été claire et transparente. Des suspicions ont pesé sur ces personnes, des mises en demeure ont été servies, des investigations ont été faites, ces personnes ont été en instance de jugement, des peines ont été prononcées et en cours d’exécution et des saisies sont opérées déjà. Alors que quand vous évoquez le protocole de Rebeuss, nous n’avons pas connu toutes les étapes de la procédure judiciaire. Non, il ne s’agit absolument pas de deal, il s’agit d’une mesure telle que indiqué par le Garde des Sceaux, je veux dire justifiée par des raisons humanitaires du fait de l’état de santé des personnes que vous avez citées. Ça, c’est légal et c’est un principe universel.

Qu’en est-il alors de la libération de Karim Wade dont certains disent qu’elle est imminente?

Vous savez moi, je fais de la politique et, la politique, c’est l’analyse de la réalité. Parler de ce qui arrivera demain, c’est de l’art divinatoire et je n’ai pas de compétences pour faire de la divination. Jusqu’à plus ample informé, le monsieur dont vous parlez a été condamné par la justice sénégalaise et il purge sa peine.

A quand le démarrage proprement dit du dialogue national dont la cérémonie d’ouverture a lieu le samedi 28 mai dernier ?

Vous avez vu dans la presse de ce jour, certains de vos confrères ont invoqué la prochaine rencontre avec les partis politiques autour du ministre de l’Intérieur. Il faut savoir que la cérémonie du 28 mai dernier avait pour objet de lancer le dialogue national qui, encore une fois, n’est pas le dialogue politique même s’il a une composante politique. Le président de la République a indiqué trois choses importantes: la première, c’est la mise en place d’un comité de pilotage de ce dialogue composé de l’ensemble des parties prenantes. La deuxième chose, c’est de dire que la journée du 28 mai sera consacrée comme journée nationale du dialogue national. Et, la troisième chose, il a demandé à monsieur le Premier ministre de superviser ce temps citoyen important en termes de mobilisation des forces vives pour travailler tous, utilement autour de ce qui peut développer notre pays en renforçant sa stabilité et en hissant notre démocratie à un autre niveau, c’est-à-dire: avoir une démocratie de qualité dans laquelle, les acteurs politiques se parlent, une démocratie dans laquelle tous les acteurs apportent leur contribution dans le projet de modernité de notre pays. C’est ça l’enjeu donc : la mobilisation des forces vives pour un Sénégal qui demain permettra à chacun de ses fils de vivre dignement, c’est-à-dire en citoyen accompli.

Lors de cette cérémonie de lancement du dialogue national, le chef de l’État a annoncé son départ à la tête de la Communauté économique des État d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à l’occasion du sommet de cette organisation prévu dans notre pays ce weekend. Pourriez-vous dire avec quel sentiment Macky Sall quitte la tête de l’organisation?

Je dirais un sentiment du devoir accompli pour le travail qu’il a abattu durant ce temps qu’il fait à la tête de cette organisation. Puisque pendant ces années de sa présidence à la tête de la Cedeao, il a réussi à inscrire dans l’agenda de la cette organisation des questions de première importance pour notre sous-région en termes d’intégration économique, mais également de renforcement de la sécurité et des relations entre membres de cet espace. Il a non seulement apporté un leadership assez important, mais aussi contribué à la pacification au travers des médiations qui lui étaient confiées, notamment dans le cadre du Burkina Faso. Ce, même si au départ il y’a eu beaucoup de bruits, mais au final, il a réussi par sa contribution puisqu’il a été félicité par la Cedeao pour avoir contribué à un retour à l’ordre constitutionnel normal dans ce pays frère et, sur bien d’autres sujets également. Je pense que le moment venu, ses pairs lui rendront un vibrant hommage au Sénégal.

Où en est le gouvernement avec les nouvelles cartes d’identités biométriques?

La Cedeao a décidé d’adopter une carte d’identité biométrique. Tous les pays de la sous-région sont engagés dans un processus de renouvellement des cartes d’identité. Le ministre de l’intérieur s’en acquitte. D’ailleurs, j‘ai vu dans la presse que le processus d’attribution du marché a été déjà lancé. Donc, en temps et en heure, les Sénégalais ne souffriront pas d’un manque de carte nationale d’identité. Ils en disposeront chaque fois que de besoin, idem pour la carte d’électeur.

Là, également, on a vu que c’est une société étrangère qui a été désignée pour confectionner les cartes au détriment des entreprises sénégalaises?

Vous savez, moi je ne fais pas dans le nationalisme à la petite semaine. Il n’y a pas une volonté de la part de l’État de privilégier des sociétés étrangères au détriment des entreprises nationales ou de la sous-région. Quand un appel d’offres a été lancé ou quand il y’a eu l’occasion de contractualiser, on tient compte d’un certain nombre d’éléments qui déterminent la décision: le niveau technique ou technologie, les capacités financières et bien des critères qui entrent en ligne de compte pour la décision. Ce qui importe, c’est de considérer qu’il s’agit de reprendre la carte nationale d’identité de pratiquement tous les Sénégalais avec autant de cartes d’électeurs. Et, si on se base sur le fichier actuel, rien que le fichier électoral fait plus de cinq millions. C’est donc un nombre important. Maintenant, ce qui est important, c’est de retenir que l’option du Gouvernement, c’est de renforcer la transparence dans ses décisions, c’est faire des choix qui sont bénéfiques au Sénégal et aux sénégalais. Puisqu’il s’agit de carte intelligente, avec une puce qui peut collecter des données qui peuvent être utilisées à d’autres finalités citoyennes.
Commentaires