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Presse, opposition, société civile, ministres… : Tous des cibles de Jammeh
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  Le Quotidien
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© AFP par ALAIN JOCARD
Le président gambien Yahya Jammeh




A travers le rapport qu’elle rend public aujourd’hui, Ai essaie «d’analyser le climat de violations des droits humains qui affecte la Gambie depuis le dernier scrutin présidentiel en novembre 2011». Le document souligne aussi le fait «qu’en Gambie toute dissidence, réelle ou supposée reste très dangereuse pour les journalistes, les chefs de l’opposition, les défenseurs des droits humains, les militants, les organisations de la société civile, la population en général et même les représentants du gouvernement».

Le rapport note que «de nombreuses violations des droits humains ont été perpétrées à la veille des dernières élections présidentielles de 2011». «Dans les cinq années suivantes, la mise en place de lois répressives et le recours à des pratiques abusives ont davantage réduit l’espace de la liberté d’expression», constate le document.
L’Ong évoque sur la base d’entretiens qu’elle a eus avec 127 personnes les restrictions des libertés de presse (ponctuées par la suspension, la fermeture et l’arrestation de certains responsables de médias) et d’opinion en Gambie, la mise en place en 2013 de nouvelles lois adoptées en 2013 et visant «à réprimer la dissidence sur internet en imposant des peines aux personnes qui critiquent des responsables du gouvernement sur internet».
Sur les évènements d’avril et mai dernier, Ai fait remarquer «l’arrestation de dizaines de membres de l’opposition (…) et la mort d’au moins une personne en détention (Solo Sandeng) laissent craindre une répression accrue en 2016». Elle annonce un taux important de candidats gambiens à l’exil en Europe «entre 2012 et le début de 2014», qui «a augmenté de 371 %», installant «la Gambie à la troisième place des pays d’origine des demandeurs d’asile en Italie à la fin de 2015». La presse est aussi frappée par l’exil qui concerne 110 journalistes. Environ 200 journalistes exercent actuellement leur métier en Gambie, renseigne-t-on
Le rapport d’Ai fait aussi état d’une remise en cause de la crédibilité et de l’autorité des institutions du pays, du fait de l’incapacité de la communauté internationale «à obtenir de la Gambie le respect de ses obligations et engagements au niveau international et régional, notamment en vertu du Protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance, ainsi que l’absence d’application de trois décisions en suspens de la Cour de justice de la Cedeao».
Il note aussi «des signaux inquiétants (provenant de la Gambie) à ses partenaires en Afrique comme ailleurs» découlant du manque de coopération de la Gambie avec la Com­mission africaine des droits de l’Homme et des peuples qui siège à Banjul, de son incapacité à mettre en œuvre des résolutions et des décisions formulées par la Commission ainsi que le manque de coopération dudit pays avec les mécanismes de protection des droits humains des Nations unies.
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