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Art et Culture

Pour la résolution des problèmes du livre et de la lecture: Les écrivains veulent rencontrer Macky Sall
Publié le jeudi 2 juin 2016  |  Enquête Plus
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© Présidence par DR
Le chef de l`État pose la première pierre du marché d`intérêt national
Dakar, le 1er juin 2016 - Le chef de l`État Macky Sall a posé la première du marché d`intérêt national. L`infrastructure sera édifiée au pôle urbain de Diamniadio.




Certains auteurs sont convaincus que seule une rencontre avec le président de la République pourrait régler les mille et un problèmes du livre et de la lecture au Sénégal. Hier, à la maison des écrivains Keur Birago, le vœu a été encore émis par Elie Charles Moreau et Alioune Badara Bèye.

Les Sénégalais ne lisent plus ; le livre ne marche pas ; il n’y a pas assez de bibliothèques, etc. Voilà autant de phrases et de faits que les acteurs du livre ressassent très souvent. On n’en parle même depuis 17 ans, selon l’éditeur et écrivain Elie Charles Moreau. Il l’a fait savoir hier, lors d’une discussion autour du livre tenue à la maison des écrivains Keur Birago. Une rencontre qui entre dans le cadre de la semaine sénégalaise du livre initiée par la maison d’édition ‘’L’Harmattan Sénégal’’.

Après autant d’années d’évocation des problématiques du livre et de la lecture, les questions restent encore entières. ‘’On ne réglera les problèmes du livre par mille ou 10 mille symposiums. On les réglera avec 20 ou 25 minutes d’audience avec le Président de la République’’, estime M. Moreau. Pour lui, Macky Sall est le seul à pouvoir résoudre la question parce qu’étant le premier protecteur des arts et de la culture mais aussi parce que lui ‘’donne des ordres’’ qui seront forcément suivis.

Le président de l’Association des écrivains est du même avis. Il a annoncé à son tour une rencontre prochaine entre écrivains pour faire des propositions à soumettre au Président Sall. Lui-même a émis séance tenante quelques propositions dont la dotation du fonds d’aide à l’édition pour un montant d’un milliard de francs. Il souhaite aussi que toutes les dettes des éditeurs soient épongées. Au sortir de cette réunion dont la date n’est pas donnée, les écrivains penseront à demander au Président l’érection d’une bibliothèque nationale.

Le Sénégal n’en dispose pas, ce qui est une ‘’catastrophe’’, selon certains. Pourtant, un décret portant création de cette infrastructure existe depuis le régime du Président poète Léopold Sédar Senghor. Il ne reste que les décrets d’application. Jusqu’à ce jour, cela tarde. Il urge de régler la question. Déjà qu’il n’existe pas beaucoup de bibliothèques au Sénégal comme l’ont souligné hier les différents intervenants. Et il se trouve que ces bibliothèques ne disposent pas des derniers ouvrages sortis. ‘’Les éditeurs font beaucoup d’efforts, les écrivains sénégalais sont très bien. Cependant, le livre continuera à avoir des problèmes tant que sa diffusion n’est pas faite dans un espace large’’.

Par ailleurs, vu qu’il n’y a pas assez de bibliothèques, aller en librairie serait une parade. Avec seulement 5 librairies à Dakar, il est difficile de s’en sortir. Aussi, toutes n’ont pas les ouvrages qu’attend le public. ‘’Le libraire est le seul juge du livre qu’il met dans ses rayons’’, déclare le libraire et éditeur Abdoulaye Diallo. Ainsi, rien n’oblige le libraire à acheter tous les livres qui sortent. C’est du business. Il faut donc mettre son argent là où on est sûr de pouvoir le récupérer. Et tous les livres ne sont pas vendables. Non pas seulement à cause d’une mauvaise qualité d’écriture mais aussi et surtout à cause de mauvais procédés de production. ‘’Il nous arrive de recevoir des livres qui ne répondent à aucun procédé éditorial’’, regrette M. Diallo.

Diverses activités au menu

La semaine sénégalaise du livre se poursuit jusqu’au 4 juin prochain. Différentes activités y sont prévues dont un concours d’orthographe. Un atelier de lecture et d’écriture est aussi prévu aujourd’hui à l’espace Harmattan Sénégal et une séance de dédicace du livre d’Awa Marie Fall ‘’A l’image des femmes’’ au monument de la Renaissance africaine. Demain, seront organisés un après-midi de contes et une table ronde au Warc sur ‘’Senghor vs Cheikh Anta Diop’’ à 17h. L’éthique politique au Sénégal sera au centre des débats vendredi après-midi.

Samedi, jour de la clôture de la semaine, l’espace Harmattan Sénégal recevra une conférence sur l’état de la littérature africaine. Et au cours de la cérémonie de clôture, seront remis les grands prix Cheikh Hamidou Kane pour le roman africain et de la Première dame du Sénégal pour la promotion de la littérature féminine.
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