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Audit du fichier, accès aux médias publics ...: Les principales doléances de l’opposition
Publié le mercredi 1 juin 2016  |  Enquête Plus
Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République.




L’opposition a profité du dialogue amorcé ce samedi pour vider son sac. Entre autres doléances, elle a demandé au président Macky Sall un audit du fichier électoral, son accès aux médias publics comme la RTS et la transparence des élections.

Le Secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais demande au Président Macky Sall de mettre à la place de la Commission électorale nationale autonome (Cena) une Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Oumar Sarr demande aussi le remplacement du ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo par une personnalité indépendante qui puisse organiser des élections sans parti pris. ‘’Le Code électoral est muet sur le référendum. L’opposition n’avait même pas eu le droit de consulter le fichier électoral. Nous n’avions reçu aucun listing’’, a-t-il rouspété avant-hier, avant d’être contredit par Abdoulaye Daouda Diallo : ‘’Nous vous avions donné le fichier sur une clé Usb.’’

Revenant à la charge, le coordonnateur du Pds a exigé une personnalité indépendante pour l’organisation des élections. ‘’Il nous faut une personnalité indépendante pour organiser les élections. Je n’ai rien contre le ministre Abdoulaye Daouada Diallo, mais il peut se limiter à la sécurité intérieure et laisser la latitude à une personnalité indépendante d’organiser les élections.’’

Outre la transparence du processus électoral, la principale revendication du Pds, et l’accès de l’opposition aux médias nationaux, la restitution de leur groupe parlementaire et le respect du calendrier républicain, il a aussi mis sur la table le respect des libertés comme le droit de manifester et la liberté d’aller et de venir. ‘’Monsieur le président de la République, l’emprisonnement de nos militants ne participe nullement à l’approfondissement de la démocratie sénégalaise. Nos militants sont emprisonnés dès qu’ils manifestent. Au même moment, quand quelqu’un se sent menacé, il se tourne vers les prairies marron beige.

Il faut que Karim Wade et les autres jeunes du Pds incarcérés soient libérés’’, a soutenu Oumar Sarr qui demande également la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Après les doléances posées sur la table, le coordonnateur du Pds a appelé à l’aide le président de la République : ‘’Nous demandons, dans le cadre d’une démocratie apaisée, de l’aide. L’opposition vous respecte et reconnaît votre autorité, en tant que président de la République.’’

Le Pds a par ailleurs appelé le président de la République, Macky Sall à privilégier le dialogue dans le règlement de la crise scolaire. ‘’Il ne faut ni réquisition ni sanction envers les syndicalistes, mais le dialogue’’, conseille Oumar Sarr.

Le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (Fsd/Bj), Cheikh Bamba Dièye, veut lui que le régime revoie la réforme de l’acte 3 de la décentralisation. ‘’L’acte 3 de la décentralisation est une coquille vide. C’est une réforme qui a plongé les communes dans des situations très difficiles’’, a soutenu l’ancien maire de Saint-Louis. Qui ajoute : ‘’le Haut conseil des collectivités territoriales est une institution qui sert à recaser un personnel politico-politicien.’’

En dehors de l’opposition, la mouvance présidentielle s’est aussi exprimée. Notamment le Secrétaire général du Bloc des centristes Gaïndé (BCG) qui a répondu aux chefs religieux et coutumiers, notamment du Grand Serigne de Dakar, Pape Ibrahima Diagne. Mais, avant cela, il s’en est d’abord pris au président de la République. ‘’Il est bon de dialoguer d’abord avec nous qui étions là quand la nuit était noire’’, a-t-il lancé à l’endroit de Macky Sall. Très en verve, Jean Paul Dias n’a pas manqué de rectifier le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.

‘’Vous dites qu’il y a 267 partis politiques au Sénégal. Mais il n’existe pas en réalité autant de formations politiques. Il faut élaguer sur le listing tous ces partis politiques qui n’existent plus. Le Pls de Ousmane Ngom, la Cdp/Garab-gi de Iba Der Thiam n’existent plus. Donnez-moi le listing et je vous enlève plus d’une trentaine de partis qui n’existent plus et pour cela, je suis prêt à collaborer avec vos services’’, a-t-il tonné, avant d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur un fait : ‘’Depuis qu’on parle de découverte de pétrole et de gaz au Sénégal, les partis politiques poussent comme des champignons.’’

Ensuite, Jean Paul Dias s’est tourné vers le Grand Serigne Pape Ibrahima Diagne. A ce dernier, il a rappelé le rôle important des partis politiques dans la construction du pays. ‘’Les partis politiques n’ont pas détruit le pays. Nous respectons tout le monde. Mais il faut également qu’on nous respecte, car la politique est un métier noble qui demande un sacrifice de soi’’, a-t-il soutenu.
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