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Concertations nationale du 28 mai: L’opposition solde ses comptes avec Macky
Publié le mardi 31 mai 2016  |  Sud Quotidien
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Aliou Sow, leader du Mpcl




La cérémonie de lancement du dialogue national convoquée par le chef de l’État au Palais de la République n’a pas seulement vécu au rythme des annonces d’ouverture du maitre des lieux. En effet, les leaders des partis politiques qui ont décidé contrairement à certains de leurs collègues de répondre favorablement à l’appel du président de la République ont, en effet, profité de l’occasion que leur présentait le face-à-face avec le chef de l’État devant les caméras de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) pour solder leurs comptes non seulement avec le président mais aussi avec «sa» télévision. A l’instar d’Amsatou Sow Sidibé (Car Leneen), Jean Paul Dias (Bcg), Cheikh Bamba Dieye du Fsdb/j et Oumar Sarr du Pds.

Invitée à prendre la parole lors de cette cérémonie, l’ex ministre conseiller du chef de l’État a regretté que ses multiples appels à l’endroit de celui-ci pour un dialogue national n’aient pas été entendus. «Le dialogue dans une nation est d’une importance capitale. C’est ce qui permet d’assurer la stabilité, l’équilibre donc l’émergence. Mon seul regret est que mes multiples appels que je vous ai fait pour le dialogue national n’ont pas été entendus. Heureusement qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. J’aurais tellement voulu que cette rencontre se fasse avant le vote du référendum. Je demande maintenant que les lois qui découleront de la réforme constitutionnelle tiennent compte du fort taux d’abstention». Abondant dans le sens, Jean Paul Dias invite de son côté le chef de l’État à commencer le dialogue avec ses alliés d’abord surtout ceux de la première heure. Prenant à son tour la parole, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds) souhaitant un dialogue franc pour l’intérêt des Sénégalais est largement revenu sur les rapports tendus entre son parti et le pouvoir en place.

Devant le chef de l’État, Oumar Sarr a ainsi dénoncé le harcèlement dont, dit-il, le Pds est victime depuis l’avènement de ce régime. Évoquant les restrictions de liberté de déplacement pour les militants du parti libéral dont beaucoup sont emprisonnés avant d’être libérés, Oumar Sarr a ainsi demandé la libération de tous les responsables du Pds en prison. Oumar Sarr a aussi vivement dénoncé devant le chef de l’État l’utilisation abusive par le pouvoir du délit d’offense au chef de l’État. Par ailleurs, le député maire de Dagana a demandé la suppression des juridictions d’exception et la Cour de répression d’enrichissement illicite (Crei). Assurant que « nous ne sommes des casseurs au niveau du Pds », l’adjoint de Me Abdoulaye Wade, secrétaire général national du Pds a également fustigé la justice à double vitesse dans le cas de sa camarade de part, Aïda Mbodj.

Prenant à son tour la parole, Cheikh Bamba Dièye du Fsdb/j a dénoncé la partialité dont a fait preuve la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts) lors du référendum du 20 mars. Indiquant que cet organe a fermé de façon volontaire ses caméras au courant du Non, l’ancien maire de Saint-Louis a ainsi accusé le chef de l’Etat d’avoir laissé perdurer cette situation malgré les multiples appels du président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra).

Me Diouf plaide pour Karim Wade

L’intervention du député Me El Hadji Diouf est certainement celle qui a le plus suscité l’attention mais indisposé les partisans du régime, lors de cette cérémonie de lancement du dialogue national au Palais de la République. Avocat de l’État dans le procès d’enrichissement illicite opposant l’État du Sénégal à Karim Wade qui a abouti d’ailleurs à l’emprisonnement de ce dernier, Me El Hadji Diouf contre toute attente a pris la parole pour inviter au président de la République à cultiver le culte du pardon. «Un président doit avoir le culte du pardon» a affirmé le tonitruant avocat en indiquant que cette affaire ne relève plus de la justice qui a déjà tranché.

«Le procès de Karim est fini. Donc, je vous demande de le gracier. Ceux qui vous disent : quand il sortira, il va vous créer des problèmes se trompent. Karim est un Sénégalais comme les autres centaines de Sénégalais que vous avez graciés. En plus, il est un fils unique d’un couple de vieillards, sa femme est décédée et n’a que des gamins comme enfants. Je vous demande de le gracier », a imploré l’avocat député au chef de l’État qui a feint d’ignorer le cri de cœur de l’avocat. Pour cause, dans ses éléments de réponses, le président Sall n’a nullement fait référence à cet appel de l’avocat.
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