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Pour accompagner le système LMD: Mary Teuw Niane recommande une autre "réforme"
Publié le mardi 31 mai 2016  |  Enquête Plus
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall donne le coup d`envoi du dialogue national
Dakar, le 28 mai 2016 - Le président de la République Macky Sall a donné le coup d`envoi du dialogue national. Il a lieu au palais de la République. Photo: Mary Teuw Niane, ministre de l`enseignement supérieur




Pour avoir un enseignement supérieur de qualité digne de ce nom, régler le régime financier des institutions publiques universitaires etc., le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a plaidé, samedi dernier, pour une autre ‘’réforme’’. Il s’agit, selon Mary Teuw Niane invité au diner débat de l’Asena, de revoir les textes qui, avance-t-il, organisent la fonction publique dans le but d’y intégrer la réforme Lmd.

Les réformes enclenchées dans le cadre de l’enseignement supérieur au Sénégal ont été passées en revue samedi dernier, à Dakar, lors du diner débat de l’Association sénégalaise des anciens élèves de l’Ena de France (Asena). Invité par Yoro Dia, président de ladite structure, et ses camarades, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a donné des pistes pour avoir un enseignement supérieur de qualité.

‘’Ce qu’il faut faire, c’est la réforme de la fonction publique, revoir les textes qui l’organisent pour y intégrer le système Lmd. C’est une autre réforme à faire’’, a formulé Mary Teuw Niane, devant un public composé d’universitaires (Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad, Seydi Ababacar Ndiaye du Saes, Amadou Diaw de l’Ism...), des acteurs du secteur privé, syndicats d’enseignants, etc.

Malgré une ‘’grosse amélioration’’ qu’il a notée dans le régime financier des institutions universitaires, le ministre a reconnu qu’il reste encore des efforts à faire. Fort de ce constat, M. Niane a livré ses vérités en ces termes: ‘’Le régime ne correspond pas encore à ce que les universités veulent. A ce niveau, il y a aussi une autre réforme à faire. Est-ce que les budgets de nos universités sont suffisants? Non! Cette année, c’est plus de 12 milliards de F CFA qui ont été rajoutés au budget des universités’’.

Pour l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, le déficit des budgets universitaires date de 2005. Aujourd’hui, a-t-il jubilé, des progrès sont en train d’être réalisés. ‘’Le recteur de Dakar qui avait 20 milliards de F CFA se retrouve avec 27 milliards. C’est donc une augmentation substantielle. Si cet effort est poursuivi pour l’année qui vient, peut-être que nos universités vont pouvoir maintenant retomber sur leurs pieds’’, a-t-il soutenu.

Réforme des titres

Sur la réforme des titres, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a indiqué que désormais, la nationalité n’est plus un critère pour être recruté comme enseignant chercheur dans une université sénégalaise. ‘’Ce qui est important, c’est d’avoir les meilleurs enseignants. C’est tout ce que nous cherchons pour nos étudiants et nos étudiantes’’, a résumé M. Niane qui en outre a informé que la date prévue pour le reclassement va prendre effet le 2 mars 2017. D’après le ministre, les universités sont en train de travailler pour la mise en œuvre de ce dernier.

Equipements universitaires : 302 milliards de F CFA

Aux yeux du ministre Mary Teuw Niane, le financement des projets de son ministère est une question ‘’crucial’’. Ainsi, il a annoncé avoir évalué plus de 302 milliards de F CFA pour les infrastructures et les équipements de l’enseignement. ‘’Mais, à l’heure actuelle, on est au-delà de cette somme. C’est un investissement sur cinq ans, c'est-à-dire 2012-2017. Lorsqu’on évalue ceux de 1960 à 2012, c'est-à-dire en 52 ans, on est à moins de la moitié de cela’’, a-t-il comparé.

Interpellé sur le choix du thème de leur rencontre, le président de l’Asena a fondé son argumentaire sur un constat selon lequel : ‘’les pays développés, émergents ont investi dans le secteur de l’enseignement supérieur’’. A l’issue des débats, le journaliste Yoro Dia a fait état de sa satisfaction. ‘’L’information essentielle, c’est que les gens sont tous d’accord sur la nécessité de faire un effort pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur du Sénégal. C’est une question d’intérêt national. Les gens ont dialogué sans invective’’, a-t-il apprécié.

RETENTION DES NOTES DES ELEVES

Le ministre Niane se désole du comportement des enseignants

Il plaide la cause des écoliers. La rétention des notes des élèves par les enseignants grévistes ne laisse pas indifférent le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Samedi dernier, en marge de la rencontre du dîner débat de l’Association sénégalaise des anciens élèves de l’Ena de France (Asena), Mary Teuw Niane, a annoncé que le gouvernement du Sénégal essaye de faire en sorte que les élèves puissent recevoir leurs notes. ‘’C’est un droit qui, à mon avis, doit être protégé. Les répercussions peuvent être très importantes. Un élève qui n’a pas sa note ne pourra pas être repêché au Bac, ou s’il souhaite aller à l’étranger, avoir une préinscription’’, a-t-il listé.

‘’Attristé’’ par l’attitude des enseignants, il les invite à communiquer les notes des apprenants. Mary Teuw Niane de dire: ‘’Si je suis là par exemple, c’est parce que l’école publique a joué son rôle. De ce point de vue, il faut qu’on donne aux jeunes aussi cette opportunité de bénéficier ce que nous avons eu comme avantage’’.
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