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Réquisition des enseignants : Le Grand cadre et le Cusems agitent une plainte
Publié le samedi 28 mai 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Grand Cadre annonce le dépôt d`un préavis de grève
Dakar, le 11 Janvier 2016 - Le Cadre cadre des syndicats d`enseignants (GCSE) a annoncé le dépôt d`un préavis de grève couvrant la période du 8 janvier au 31 décembre 2016. Le dépôt de ce préavis de grève est la conséquence du non-respect du protocole d`accord signé avec le gouvernement.




C’est un réquisitoire contre le ministre de l’Education nationale. Le Grand cadre et le Cusems ont décidé d’attaquer en justice la décision du ministre de réquisitionner les enseignants pour mettre fin à la paralysie de l’école. Un nouveau bras de fer est engagé.

C’est la réplique. Le Grand cadre, dirigé par Mamadou Lamine Dianté, et le Cusems, managé par Abdoulaye Ndoye, ont décidé d’ester l’Etat en justice. Ils ont officialisé cette décision hier pour contrecarrer le ministre de l’Education nationale qui a décidé de réquisitionner les enseignants grévistes afin de les obliger à communiquer les notes aux élèves et à l’administration et à tenir les conseils de classe. Jugeant «coercitive» la mesure, Mamadou Lamine Di­an­té explique cette démarche par le fait que cette mesure «foule aux pieds» la Constitution et représente «une violation des rè­glements en vigueur dans no­tre pays». «Face à ce déni de justice, le Grand cadre des syndicats de l’enseignement et le Cu­sems se réservent le droit d’ester l’Etat du Sénégal en justice, conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi 7333. Parce que nous considérons que nous sommes au Sénégal et non dans le royaume de Djimbory», a déclaré hier au siège du Saems-Cusems Mamadou Lamine Dian­té, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et du secondaire (Saems-Cusems).
Cette mesure des autorités ne fait pas vaciller le Grand cadre et le Cusems qui soulignent que «c’est dans notre droit que de faire dans la rétention des no­tes». «Le ministre Serigne Mba­ye Thiam s’est trompé sur toute la ligne. Il y a rétention, mais pas de confiscation de notes. Les enseignants remettent les notes aux élèves, mais ne font pas le reporting des notes à l’administration. La rétention des notes est une mesure tout à fait légale. Parce qu’aucun texte de loi ne l’interdit. Le ministre n’a pas convoqué des textes de loi en parlant de rétention de notes. Il l’a fait en parlant de la réquisition», a relativisé Mamadou La­mine Di­anté. «Les pouvoirs pu­blics se sont rendus coupables de la violation du droit syndical», persiste Dianté.
Le recours à la réquisition il­lustre «l’incapacité des gouvernants à respecter leurs engagements vis-à-vis des enseignants dont le tort est de lutter pour une école de qualité». La méthode utilisée est dénoncée par les deux syndicats. «Les autorités ont cherché à inhiber en optant et en cherchant à faire dans la désinformation et le pourrissement», regrette le syndicaliste qui avait à ses côtés Abdoulaye Ndoye, secrétaire général du Cu­sems, Oumar Waly Zouma­rou, patron du Syndicat des enseignants libres du Sénégal/Ori­ginel (Sels originel) et du Pr Malick Ndiaye.
Par ailleurs, les deux entités re­mettent en cause la stratégie de la «force aveugle» utilisée par le ministre de l’Education nationale qui cherche «à entretenir un climat délétère et de les en­voyer en prison ou les ramener à la guillotine». Excédés par «cette mesure», les syndicalistes sont prêts à «en­gager le bras de fer avec les autorités» et demandent au Président Macky Sall de ne pas suivre les conseils du ministre de l’Education nationale. Alors que le dialogue national est prévu pour demain sur initiative du chef de l’Etat, cela annonce un dialogue de sourds.
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