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Une marche dans la diversité contre l’insécurité à Tambacounda
Publié le dimanche 2 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Des citoyens de diverses couches de la population ont marché dimanche contre l'insécurité qui règne dans la commune de Tambacounda (est), marquée ces derniers temps par des tueries de déficients mentaux, a constaté l'APS.

A l'appel du Mouvement des jeunes pour la paix et la sécurité à Tambacounda, une structure née il y a dix jours et regroupant des associations de jeunes, des imams et autres religieux, le Forum civil, etc., la marche était destinée à demander aux autorités de prendre des dispositions pour assurer plus de sécurité dans la commune, théâtre depuis quelques semaines d'une série de meurtres.

Partis du garage Kothiary, les marcheurs, parmi lesquels des étudiants venus de Dakar pour l'occasion, ont rallié le stop Tassangoro, d'où ils ont emprunté l'avenue Léopold Senghor jusqu'à la station d'essence, pour ensuite se rendre à l'ancien garage, puis au stop Abdou Cissokho. De là, ils sont retournés en circuit fermé sur Tassangoro, avant de se rendre à la gouvernance où ils déposé un mémorandum.

"Nous voulons plus de sécurité !», criaient-ils, encadrés par des éléments du Groupement mobile d'intervention (GMI). "Tamba a peur, nous voulons plus de sécurité pour la population", disait une grande banderole que tenaient les manifestants. Les mêmes messages étaient diffusés à travers la sonorisation embarquée dans des véhicules.

Sur les pancartes, on pouvait lire : "Non à la violence", ou encore "Réhabilitation du centre Djinkoré", du nom d'une structure psychiatrique en désuétude à quelques kilomètres de la ville. "Nous exigeons la sécurité à Tambacounda", "Nous exigeons un hôtel de police et un cantonnement de GMI", "Un numéro vert pour la police de Tambacounda", lisait-on sur d'autres écriteaux.

La marche qui semblait faire l'unanimité, avait regroupé des rappeurs, des délégués de quartier, des imams, des responsables politiques et d'autres personnalités de divers ordres.

"Depuis deux mois, on tue des malades mentaux à Tamba, si on ne dit rien, c'est comme si nous sommes d'accord", a indiqué à l'APS Guimba Keïta, coordonnateur du Mouvement, après avoir remis un mémorandum à l'adjoint au gouverneur, Maguette Diouck.

En remettant le document dans lequel sont consignées les doléances des marcheurs, M. Keïta a relevé que cette manifestation était organisée "au nom de toute la population", concernée par l'insécurité à Tambacounda.

Pour Omar Diallo, coordonnateur de l'antenne locale du Forum civil, le besoin de sécurité dépasse la commune et concerne toute la région de manière générale.

Prenant la parole après le dépôt du mémorandum, Karamokho Keïta dit Baye Kara, un des initiateurs de la marche, a fait remarquer la persistance de "tueries et crimes contre l'humanité" depuis deux mois. Il a expliqué cette insécurité, notamment par un manque d'électricité et des frontières "pas bien sécurisées".

Comme recommandations, il a suggéré, entre autres, l'implantation d'une centrale solaire, le renforcement des effectifs du commissariat de police de Tambacounda, l'ouverture "dans l'immédiat" d'un cantonnement de GMI.

Après avoir salué le caractère "pacifique" de la marche, l'adjoint au gouverneur Maguette Diouck a assuré les organisateurs de l'engagement du gouverneur à transmettre "dans les meilleurs délais" leurs doléances aux autorités.

Il a toutefois rappelé que des efforts sont en train d'être faits au niveau local, en vue de sécuriser les personnes et leurs biens.

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