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Questions d’actualité - Passage mensuel des ministres à l’Assemblée : Le Gouvernement muet depuis 4 mois
Publié le vendredi 27 mai 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par A. Seck
Le Pm et son gouvernement en séance question/réponse à l`Assemblée nationale
Dakar, le 12 Mars 2015 - Le Premier et son gouvernement ont fait face aux députés pour évoquer les questions d`actualité. C`était la première fois qu`une telle rencontre a lieu dans l`Assemblée nationale. Photo: Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre du Sénégal




Depuis le 21 janvier dernier, le Gouvernement n’a plus remis les pieds à l’Assemblée nationale pour honorer la session mensuelle des «questions d’actualité». Ni la Primature encore moins l’Assemblée nationale, n’a communiqué pour justifier cette absence longue de plus de 4 mois.

Élevée au rang des rendez-vous mensuels, la session des «questions d’actualité» n’a pas réuni le Gouvernement et l’Assemblée nationale depuis plus de 4 mois. Depuis le 21 janvier dernier, date de la dernière session, beaucoup de questions à rebondissements ont agité le quotidien des Sénégalais et nécessitaient que la représentation nationale convo­que le Gouvernement à la «barre» de l’Hémicycle pour des explications. Pourquoi les députés n’ont-ils pas exigé de Mahammad Boun Abdallah Dionne et son équipe des éclaircissements sur la décision du Gouvernement d’accorder l’asile humanitaire aux deux Libyens, ex-détenus de la prison américaine de Guantanamo ? A la place, 3 ministres se sont dévolus à la tâche pour convaincre les Sénégalais. Il s’agit de Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur et sécurité), Me Sidiki Kaba (Garde des sceaux, Justice) et Mankeur Ndiaye (Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur). Des sorties qui, il faut le dire, n’ont pas convaincu beaucoup de monde.

Barthélémy Dias : «Cette Législature est médiocre»
Au mois de mars dernier, le Sénégal a organisé un référendum. En tant qu’organisateur du scrutin, le ministre de l’Intérieur ne devait-il pas s’expliquer devant l’Assemblée nationale sur le coût du scrutin ? D’autres sujets comme les Accords de partenariat économique (Ape) que le Sénégal est en passe de signer, la mort de la compagnie aérienne Sénégal airlines, la crise de l’Éducation, de la Santé, de l’Enseignement supérieur ou le blocus de la Transgambienne sont autant de sujets auxquels le gouvernement était censé répondre devant l’Assemblée nationale.
A l’opposé, aucune explication sur les motifs du report de ce rendez-vous n’a émané ni de la Primature, ni de l’Assemblée nationale. Mais cette situation pose la question sur le rôle de contrôle du pouvoir législatif sur l’Exécutif. Invité du Grand jury de la Rfm le 17 avril dernier, le député socialiste Barthélémy Dias qualifiait cette 12ème Législature de «médiocre». «Je ne vois pas ce qu’on a fait pour le Sénégal. On ne vote que des projets de loi. Cela veut dire des initiatives qui viennent du Gouvernement», se désolait M. Dias, membre du Bureau de l’Assemblée nationale en tant que secrétaire élu. «L’Assemblée nationale ne s’est pas réunie depuis 3 mois», informait-il. En tous les cas, ce vide remet en cause la volonté exprimée par le Premier ministre d’arriver à obtenir deux sessions par mois.
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