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Corruption - Propositions de l’Ofnac pour des poursuites judiciaires : Sanctionner les mis en cause, pour l’exemple
Publié le vendredi 27 mai 2016  |  Le Quotidien
L`OFNAC
© aDakar.com par DF
L`OFNAC rend public son rapport 2014-2015
Dakar, le 24 mai 2016 - L`Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac) a publié son rapport couvrant la période 2014-2015. C`était au cours d`une cérémonie à laquelle plusieurs acteurs politiques, de la société civile ont pris part. Photo: Nafi Ngom Keita, présidente de l`OFNAC




L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a rendu mardi, son premier rapport d’activités 2014-2015. Ce rapport rend compte d’une kyrielle de dysfonctionnements dans la gestion de certaines autorités contractantes. Au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), par exemple, les enquêteurs ont relevé, entre autres manquements, plus de 454 millions de francs Cfa de subvention qui ont été frauduleusement versés à des agents du Coud. Dans son document, l’Ofnac pointe du doigt le directeur du Coud, Cheikh Oumar Hann, et l’accuse de «détournement de deniers publics», bien que ce dernier s’est lavé à grande eau hier, lors d’une conférence de presse.

Au service régional des Trans­ports terrestres de Louga, des agents se livrent à des pratiques de «corruption et de concussion dans le domaine de l’établissement des permis de conduire, du traitement des dossiers d’agrément et de licences de transport». Dans des structures sanitaires, comme l’hôpital Le Dantec, des patients sont manipulés par des agents dont les comportements sont souvent ignorés par leurs supérieurs hiérarchiques.
La liste est loin d’être exhaustive. Toutes ces conclusions ont été transmises au président de la République, pour des poursuites pénales. Et pour que ce premier rapport de l’Ofnac ne soit pas un rapport de plus, la Justice devrait sévir contre les fautifs présumés. En effet, l’Ofnac est appelé à jouer un rôle déterminant dans l’approfondissement de la démocratie au Sénégal et dans la promotion d’une gouvernance vertueuse et transparente. Pour que ce rôle ne soit vain, les recommandations contenues dans son rapport devraient être appliquées à la lettre. Ce rapport ne devrait pas être mis sous le coude du président de la République, à l’instar de ceux de la Cour des comptes ou ceux de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp).
Au-delà de la sensibilisation et de la prévention, le combat contre la corruption devrait intégrer un volet sanction pour décourager les délinquants à col blanc.
En installant Mme Nafy Ngom Keïta et son équipe, le Président Sall avait invité «l’Ofnac à porter ce combat, tout en s’assurant que toute personne coupable de corruption soit traitée conformément à la loi, sans aucune autre forme de protection, quelle qu’elle soit…».
Les Sénégalais attendent, donc, du Président Sall qu’il donne suite aux poursuites judiciaires proposées par l’Ofnac dans son rapport. Le chef de l’Etat doit transmettre les dossiers au procureur de la République afin que les sanctions judiciaires soient appliquées aux personnes épinglées et que l’impunité commence à cesser au Sénégal.
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