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500 personnes tuées par an, 77 milliards de pertes financières: Le "drame" des routes du Sénégal
Publié le mercredi 25 mai 2016  |  Sud Quotidien
Huit
© Autre presse par DR
Huit personnes ont été tuées dans un accident de route




500 personnes perdent la vie à cause des accidents de la route chaque année. Et, la défaillance humaine est à l’origine de plus de 92% des accidents qui occasionnent 77 milliards de pertes financières chaque année. Pis, plus de 1% du Produit intérieur brut (Pib) disparait à cause de ces accidents. En vue donc de promouvoir un comportement beaucoup plus responsable sur les routes et éviter ces accidents, le gouvernement du Sénégal est décidé à instaurer les permis à points, malgré la réticence de certains syndicats de transports.

Au Sénégal, les routes tuent plus que le paludisme. En atteste, chaque année, 500 personnes meurent des suites d’un accident de la route, constate le Secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Aubin Jules Sagna qui prenait part hier, lundi 23 mai, au lancement de la Semaine nationale de la prévention routière à Dakar. Face à ce désastre, le gouvernement du Sénégal est décidé à instaurer le permis à points, une mesure longtemps contestée par les syndicats de transports. «L’Etat a des responsabilités dans ces accidents de la route. Et il prendra toutes ses responsabilités parce qu’au-delà du comportement individuel, c’est un comportement collectif qu’il faut prendre en charge à travers des lois et des règlements. Il faut le renforcement des dispositions légales et réglementaires de sanctions. Le Chef de l’Etat est déterminé ainsi à mettre en œuvre le permis à points. Et nous mettrons en œuvre, ce permis à points. Nos vies en valent le coût», a-t-il dit hier, lundi 23 mai, au lancement de la Semaine nationale de la prévention routière.

LE PERMIS A POINTS POUR JUGULER LE MAL
Pour le Secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, les personnes et acteurs concernées seront appelées en discussion avant la mise en œuvre de la réforme. L’instauration du permis à points est d’une impérieuse nécessité car, selon Aubin Jules Sagna, les conséquences des accidents sont multiples. D’où la nécessité de renforcer les sanctions surtout que la défaillance humaine est à l’origine de plus de 92% des accidents. Les facteurs incriminés sont la somnolence au volant, l’usage de drogue, le défaut de maitrise de soi. L’indiscipline et le manque de civisme sur la route. En plus des pertes en vies humaines, les accidents de la route occasionnent de 77 milliards de F Cfa de pertes financières chaque année. Pis, plus de 1% du Produit intérieur brut (Pib) disparait à cause de ces accidents.

LES DEUX ROUES, UN FACTEUR D’INQUIETUDE
En plus des accidents de voitures, les dégâts causés par les motocyclettes inquiètent les autorités. «Les deux roues constituent une véritable préoccupation de sécurité et de santé publique. On note une réticence de ses usagers à porter le casque. La plupart des deux roues aussi n’ont pas les documents administratifs nécessaires», se désole Aubin Jules Sagna.
Face donc à ces nombreux accidents, la Nouvelle prévention routière du Sénégal souhaite une cohabitation beaucoup plus pacifiée entre les différents acteurs et usagers de la route. D’où le thème de la Semaine de prévention routière de cette année axé sur «Le partage de la route, un enjeu de sécurité routière». En choisissant ce thème, indique le directeur exécutif de la Nouvelle prévention routière, Moctar Faye, l’objectif est de sensibiliser les usagers de la route pour une conduite citoyenne.

GORA KHOUMA SUR L’INSTAURATION DU PERMIS A POINTS : «Nous sommes prêts à combattre l’Etat»

Le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, Gora Khouma, est contre l’instauration annoncée du permis à points. Pour lui, les usagers de la route ne seront pas d’accord sur une réforme qui leur est imposée car n’ayant pas été impliqués dans sa mise en œuvre. «Jusqu’à présent, nous ne sommes pas encore convoqués. Nous ne savons rien du contenu. Il n’y a pas de préalable. C’est pourquoi nous campons sur notre position. Nous n’accepterons pas ce que nous ne comprenons pas. Nous devrions accompagner le processus. Le ministère devait nous y impliquer, mais c’est le contraire. Avant l’instauration du permis à points, il faudrait d’abord interpeller les syndicats de transports. Nous sommes prêts à combattre l’Etat. Il faut que nous soyons impliqués dans le processus de mise en œuvre. L’Etat devrait nous informer des tenants et des aboutissants de cette réforme», a-t-il prévenu.
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