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Bilan à mi-parcours de la grève dans le secteur de la santé : Un mot d’ordre largement suivi, selon les syndicalistes
Publié le mercredi 25 mai 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le système sanitaire a été paralysé hier à cause de la grève des syndicats regroupés autour du cadre 2Sau (Sames, Syntras, Cnts/santé et Sudtm). Faisant le bilan à mi-parcours de ces 48h de grève qui ont démarré hier et qui prennent fin aujourd’hui, certains syndicalistes membres de ce mouvement affichent leur satisfaction.

Les syndicalistes du secteur de la santé, réunis autour du cadre 2Sau, ont tiré un bilan positif de leur premier jour de grève. Joint hier par téléphone, le secrétaire général du Syntras, syndicat membre de ce cadre, informe que le mot d’ordre a été largement suivi à Dakar et dans les autres régions. Selon Souley­mane Joseph Mané, les résultats obtenus ont même dépassé les attentes. «Le mot d’ordre a été suivi même à 100% dans certains endroits et dans d’autres endroits, le service minimum a été respecté. A l’issue de ces 48h, nous allons évaluer pour voir la suite à donner à cette lutte. Et cela dépendra de la réaction du gouvernement», a fait savoir le leader du Syntras.
C’est aussi le constat fait par le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). D’après Dr Boly Diop, le mot d’ordre a été respecté dans l’ensemble des grands hôpitaux ; d’où pour lui l’importance de «maintenir le flambeau pour faire réagir le gouvernement». «Devant le mutisme du gouvernement, il se peut que le mouvement aille crescendo. On a fait tout ce qu’on avait à faire, on a déposé des préavis de grève, on a eu à voir des leaders pour que le gouvernement respecte ses engagements. Mais faute d’avoir une réaction, on a utilisé une arme légale», s’est-il désolé.
Abondant dans le même sens, M. Mané soutient que leur objectif n’est pas de faire souffrir les populations, mais de faire comprendre au gouvernement qu’il y a un enjeu vital. Donc, il doit satisfaire les revendications des travailleurs de ce secteur. «Nous voulons amener le gouvernement à réagir. Nous n’avons pas eu de contact avec lui depuis 2014. Il travaille pour le pourrissement de ce secteur au détriment des populations que nous sommes. C’est dommage de constater le mutisme dans un secteur aussi sensible que la santé», a-t-il déploré.
D’après le secrétaire général du Syntras, il ne s’agit pas de négociations, mais juste d’appeler les autorités à matérialiser des accords. «C’est une question de volonté politique. Nous ne nous réjouissons pas de la paralysie du système. C’est difficile à gérer, mais à l’impossible nul n’est tenu», a-t-il regretté.
En tout cas, en à croire Dr Diop du Sames, la base est prête à aller jusqu’au bout parce que c’est «une question de respect de la parole donnée». «On a attendu pendant 10 ans. On nous a renvoyés à l’étude du système de rémunération. Depuis, rien n’a été fait», a-t-il fustigé.
Ces syndicats regroupés autour du cadre 2Sau et qui bouclent aujourd’hui 48h de grève réclament le respect des accords portant sur l’habitat social, l’application effective de la Fonction publique locale et la correction des dysfonctionnements créés par l’Acte 3 de la décentralisation. A cela s’ajoutent l’indexation des indemnités et primes sur la pension de retraite, la création de nouveaux corps et la garantie de la fourniture en électricité et eau dans les structures sanitaires.
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