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Monseigneur Benjamin Ndiaye sur le dialogue politique: "Cessons de nous croire sans un marché de dupes"
Publié le lundi 23 mai 2016  |  Sud Quotidien
Popenguine:
© aDakar.com par DF
Popenguine: La cérémonie officielle a eu lieu en présence de la délégation gouvernementale
Popenguine, le 16 mai 2016 - La cérémonie officielle du pèlerinage marial de Popenguine s`est déroulée en présence d`une forte délégation du gouvernement conduite par le ministre de l`intérieur. Photo: Monseigneur Benjamin Ndiaye, Archevêque de Dakar




Les évêques du Sénégal ont tiré un bilan satisfaisant du bon déroulement de la 128ème édition du Pèlerinage marial de Popenguine, lors de leur conférence épiscopale. Face à la presse, Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, après avoir magnifié le soutien du chef de l’état, de son gouvernement et de l’ensemble des bonnes volontés pour une bonne réussite du pèlerinage marial, s’est prononcé sur le dialogue politique, la crise scolaire, la crise transfrontalière entre le Sénégal et la Gambie entre autres.

Monseigneur Benjamin Ndiaye n’y est pas allé du dos de la cuillère pour répondre en effet à une question sur l’appel au dialogue politique et/ou national impulsé par le chef de l’Etat même s’il ne voulait pas en parler. Pour lui, la franchise doit prévaloir : « Si c’est pour baisser les tensions verbales et physiques, je dis tant mieux pour ce dialogue. Et si le dialogue tourne autour de l’intérêt de la cité, cela en vaut la peine. Mais si c’est pour des besoins partisans et individuels ce n’est pas du dialogue mais du ‘’moussanté’’(duperies) », a indiqué l’homme d’église qui a invité dans la foulée la classe politique à plus de responsabilité. « Cessons de nous croire dans un marché de dupes. Dans toute démocratie, il y a des personnes qui exercent le pouvoir et d’autres qui s’opposent».

Revenant par ailleurs sur la crise scolaire qui, selon, lui semble être une crise sans fin, Monseigneur Benjamin Ndiaye a affirmé : « Qui dans ce pays pourra nier que cette crise a trop duré ? Ça veut donc qu’on est là dans une espèce de crise sans fin. Parce que je crois que c’est l’intérêt partisan qui l’emporte sur l’intérêt général». Et de poursuivre pour rappeler que cela a été toujours son cri de cœur, lors de la précédente édition de la conférence épiscopale. Au final, il a tenu à préciser que la solution réside dans un dialogue franc.

Sur la crise transfrontalière entre le Sénégal et la Gambie, l’archevêque a encouragé les deux Gouvernements à poursuivre également le dialogue entamé de manière franche et fraternelle même s’il a tenu à préciser qu’il ne lui appartient pas de définir les conditions techniques de la solution. « Quel que soit le niveau de compétence, depuis les chefs d’Etat jusqu’aux citoyens, où se situe l’intérêt des populations ? Dans tous les cas, si on met en avant l’intérêt des populations, on a la clé de solutions», a-t-il dit.

A noter enfin qu’au cours de la conférence épiscopale, les évêques se sont prononcés sur le tribunal Ecclésiastique interdiocésain de Thiès. Une réflexion avait été menée sur les dispositions de la réforme du procès canonique pour les causes de de déclaration de nullité de mariage. Selon les évêques, cette réforme a été voulue par le Pape François pour répondre à la préoccupation des fidèles qui souhaitent régulariser leur situation matrimoniale. Pour lui donc, de nouvelles procédures sont mises en œuvre pour un traitement plus simple et plus rapide des dossiers. Les évêques ont salué l’effort et le soutien de l’Etat, des sociétés dans la bonne réussite du pèlerinage.


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