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Gouvernance du foncier: L’État interpelle sur la pression foncière exercée à Diamniadio
Publié le samedi 21 mai 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Les chantiers commencent à sortir de terre, à Diamniadio




Le foncier de Diamniadio fait l’objet de toutes les convoitises particulièrement des opérateurs économiques privé et public. Une attractivité foncière qui risque de compromettre lourdement l’investissement public dans les années à venir si des mesures ne sont prises à temps, a fait savoir hier jeudi 19 mai 2016, à Dakar, Abdoulaye Ly, directeur de la Promotion des investissements, lors de l’ouverture d’un atelier d’échange avec le secteur privé-national sur la mise en œuvre du programme de partenariat Pays-Sénégal-Onudi.

Moins de trois ans après la pose de la première pierre du pôle urbain de Diamniadio par le président de la République Macky Sall pour désengorger Dakar et ainsi, créer une nouvelle ville, à même de donner une nouvelle dynamique socioéconomique de Dakar, en tant que poumon économique du Sénégal, l’attractivité de cette nouvelle cité d’affaires dépasse toutes attentes.

«Si rien n’est fait pour gérer le foncier de Diamniadio, il se posera d’énormes problèmes d’ici peu. J’ai peur lorsque je rends visite à la délégation aux pôles urbains de Diamniadio, tellement la pression foncière exercée est forte. Il faut impérativement faire quelque chose sinon, point d’infrastructures publiques dans le futur», a dit Abdoulaye Ly, directeur de la Promotion des investissements au ministre de l’Industrie et des mines dirigé par Aly Ngouille Ndiaye, qui présidait hier jeudi 19 mai 2016, à Dakar, l’ouverture d’un atelier d’échange avec le secteur privé-national sur la mise en œuvre du programme de partenariat Pays-Sénégal-Onudi.

D’où la nécessité et l’urgence «du caractère indispensable de l’étude sur l’estimation des besoins», a-t-il préconisé. Car, selon lui, la demande reste forte: «A ce jour, nous avions enregistré quelques 103 demandes d’opérateurs privés et publics dont 37 qui ont manifesté, par écrit, leur intension d’y investir. Et parmi ces opérateurs des partenaires stratégiques, à savoir l’école des mines de Paris, le Canada la Banque africaine de développement (Bad) l’Onudi, Bolloré Technologie entre autres», a-t-il expliqué.

Les assurances de Aly Ngouille Ndiaye

Le ministre répondant sur la spéculation foncière rassure que l’Etat est en train de prendre des gardes fous. Et pour preuve soutient-il: «Les sociétés immobilières à qui l’Etat avait attribué des terres et qui n’ont pas réalisé des projets ont été purement et simplement dépossédés. Par exemple, aujourd’hui, la première société attributaire de Diamniadio n’est pas sur le site. On l’a attribué à d’autres», a-t-il rassuré.

ALY NGOUILLE NDIAYE SUR L’IMPLICATION DU SECTEUR PRIVE : «J’ai engagé une étude qualité du secteur industriel»

En marge de cette rencontre, Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Industrie et des mines, interpelé sur le coup de gueule du secteur privé national qui soutient d’avoir été laissé en rade dans la mise en œuvre des projets du Plan Sénégal Emergent (Pse), se veut formel : «Nous n’occultons pas les difficultés du secteur privé. Au moment où je vous parle, j’ai engagé une étude avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) pour faire l’analyse qualitative du secteur industriel».
«Ce, après avoir fait une étude quantitative dudit secteur aux fins d’avoir une idée claire de la cartographie et classification entre autres. Je puis vous assurer que nous travaillons de manière régulière avec les industriels pour connaitre leurs problèmes et y apporter des solutions autant que possible», a-t-il soutenu.

«Le parc industriel n’appartient à personne»

«Je veux lever l’équivoque au sujet du parc industriel. Ce n’est pas parce que les Chinois sont en train de réaliser le parc industriel qu’ils sont forcément privilégiés parce qu’ils sont les plus visibles. Le parc, dans sa première phase, est d’abord entièrement réalisé par l’Etat du Sénégal. Dans sa deuxième phase très certainement, il y aura l’Etat du Sénégal parce qu’une étude de l’Onudi réalisée montre que le parc n’est pas financièrement rentable, mais il l’est économiquement. Et dans le cas d’espace, il est difficile de trouver un privé. Car, le privé investit quand c’est financièrement rentable. Tout le contraire pour l’Etat», a précisé Aly Ngouille Ndiaye.

VICTOR D. DJEMBA, REPRESENTANT RESIDENT DE L’ONUDI AU SENEGAL : «Il faut engager un dialogue soutenu avec le secteur privé»

«Cette table ronde s’inscrit dans le cadre de l’appui que l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (Onudi) apporte au gouvernement du Sénégal dans l’exécution du volet industriel du Plan Sénégal Emergent (Pse). Au fait, c’est en fin de la deuxième moitié de 2015 que nous avons commencé la mise œuvre, après une période de formulation d’environ 6 mois. Par conséquent, il est tout a fait indiqué que nous revenions vers le secteur privé pour une certaine mise à niveau d’autant plus que nous entrons dans une phase d’investissement ou le secteur privé doit prendre sa place. Et pour cela, il faut engager un dialogue soutenu, avec le secteur privé pour le présenter le niveau des travaux, les perspectives attendues. Bref, leur implication en termes d’investissement directs soit en partenariat public-privé (Ppp). Et dans une option, il faut un travail de communication, de mise à niveau… Voila, ce qui justifie cet atelier», expliqué l’expert de l’Onudi, tout en rappelant que «l’action de son agence est pratiquement axée sur l’expertise à même de permettre une bonne exécution des projets. Et cela, est doublement significative en termes de conseil et d’encadrement par le concourt de ces experts hautement facturés pour mener une étude. Parce qu’entre l’idée et la réalisation, il peut s’écouler beaucoup de temps. Et c’est justement qu’à ce niveau qu’Onudi concourt pour facilité le processus», a-t-il dit.
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