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Kaolack - Report en juillet des négociations sur le blocus transfrontalier Sénégal / Gambie: Chauffeurs et transporteurs sénégalaise réagissent différemment
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  Sud Quotidien
Baux Maraîchers
© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.




La décision des gouvernements sénégalais et gambiens de poursuivre, en juillet prochain, leurs débats autour de la réouverture des frontières séparant les deux pays suscite beaucoup de réactions du côté des chauffeurs et transporteurs. Pour les premiers, usagers de ces axes transfrontaliers, même si on arrivait a un compromis entre les deux pays, il sera difficile à la partie gambienne de pérenniser le respect des accords signés. Et, les sénégalais connaitront toujours les tracasseries auxquelles ils sont régulièrement confrontés dans ce pays.

Hier, à la gare routière «Nioro» de Kaolack, l’ambiance était bon enfant. Malgré la crise née dans le système de trafic et transport terrestre entre le Sénégal et la Gambie et qui perdure depuis un peu plus de trois (3) mois, l’ambiance était comme si de rien n’était. Les véhicules de transport qui étaient en stationnement devant les carrées communément appelés «tableaux» de départ pour les villes de Karang et Poste Keur Ayip accueillaient de plus en plus les voyageurs orientés par des rabatteurs (communément appelés coxeurs) dont c’est le rôle. Dans cette gare, connue comme l’un des plus importants points de départ des véhicules sénégalais en partance vers la Gambie, où transitent aussi de nombreux voyageurs d’horizons divers et qui veulent se rendre dans ce pays via Kaolack, il est aussi difficile pour un simple curieux de se rendre compte qu’il y a problème dans le système de transport terrestre entre le Sénégal et la Gambie, à cause de la fermeture des frontières.

En dehors des transporteurs en activité dans le circuit de la Casamance, la plupart des chauffeurs interrogés sur ce différend diplomatique disent ne même pas sentir l’existence d’une telle crise. Car, depuis son éclatement, ils poursuivent encore leurs activités de routine, tournant autour du transport des passagers à destination soit de Karang (pour rallier Banjul) ou du post frontalier de Keur Ayip (pour regagner la Casamance). Puisque ce sont souvent des chauffeurs qui ne traversent pas la Gambie pour se rendre ailleurs comme dans le Sud du pays, leurs inquiétudes par rapport au blocus transfrontalier sont quasi limitées. Et beaucoup d’entre eux se lamentent plus du sort des passagers, lesquels se trouvent toujours dans l’obligation de prendre plusieurs véhicules de transport et même des vélos taxis «Jakarta» pour se rendre à la destination voulue.

Interrogé sur le report en juillet prochain des négociations en vue de la réouverture de ces limites territoriales, le président du Groupement des chauffeurs de ladite gare a parallèlement déploré l’éloignement de cette date, soulignant qu’elle n’arrange nullement la partie gambienne qui veut que les frontières rouvrent le plus tôt possible. Il estime, en effet, que juillet est une date assez avancée, compte tenu de la délicatesse de la situation et les nombreuses difficultés qui assaillent les populations de part et d’autre.
Même si au niveau de certains syndicats de chauffeurs et transporteurs l’exigence de la construction du pont de Farafenni est devenue irréversible, les plus radicaux d’entre eux orientent toutefois leurs revendications vers la réalisation d’une voie de contournement, passant par Kaffrine et Nganda pour déboucher sur le croisement Diaroumbé.

Ces professionnels du transport qui se disent prêts à défendre leur requête jusqu’au dernier souffle, estiment que la réalisation d’un tel axe va mettre définitivement le Sénégal et ses transporteurs à l’abri des humeurs des autorités gambiennes et contribuera, sans doute, au renforcement du réseau routier pour la continuité territoriale entre le Nord et le Sud du pays.
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