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Négociations avec la Gambie: Le pillage de la forêt a-t-il été oublié ?
Publié le jeudi 19 mai 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse par DR
Le président de la République veut un encadrement plus strict de la coupe de bois




Les délégations sénégalaises et gambiennes se sont entretenues longuement, dimanche dernier à Dakar, sur la crise aux frontières entre les deux pays. Seulement, nulle part dans le communiqué officiel ou les discussions en off nous avons eu vent de débat sur le pillage des ressources forestières le long de la frontière.

A moins d’être noyés dans le vocabulaire diplomatique, accessible simplement aux initiés. Reste qu’il est inquiétant que les autorités puissent rater cette aubaine pour poser les véritables questions, notamment la coupe et le trafic de bois, avec nos voisins. Il faut agir sur ce qui reste des ressources forestières: de Kéréwane à Gouloumbou, des centaines de charrettes transportant des troncs d’arbres font la navette entre les localités frontalières pour approvisionner une bande de chinois installés en Gambie.

Aujourd’hui, des jeunes sénégalais se sont lancés dans le créneau «porteur», l’Etat laissant pratiquement les bandits faire. Seules quelques rares opérations combinées médiatisées des forces de sécurités sont notées. Puis c’est le répit, les bandits reprennent. Ils sont de plus en plus nombreux à s’engager dans les brigades venues de la Gambie pour, la nuit, errer dans la brousse, couper des arbres avec des tronçonneuses et charger avant l’aube.

En une semaine, un jeune peut gagner jusqu’à 300.000 F Cfa pour acheter une moto ou se marier. Une attraction qui condamne le reste de la forêt.

Les populations, face au laisser-aller de l’Etat, incapable de protéger la forêt, sont déterminées à en découdre avec les brigands mus par la seule volonté de se faire de l’argent. Et, un vieux de Badion, avec qui nos discutions sur le sujet de nous faire cette remarque: comment un Etat incapable d’arrêter des pilleurs de la forêt qui chargent des billes dans des charrettes peut-il repérer des caches de Kalachnikovs ou des bombes de terroriste ? Comment oublier un tel sujet dans les négociations avec des amis Gambiens ? L’espoir est permis de voire les deux parties traiter poser le débat lors des prochaines rencontres.
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