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Construction du pont de Farafenni: Pourquoi Banjul traine les pieds
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse
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La Gambie n’a pas de problème avec la construction du pont de Farafenni. Seulement les soucis de Banjul, C’est l’architecture du pont qui pose problème parce qu’il empêche la navigation sur le fleuve

«Nous n’avons pas de problème avec la construction du pont sur le fleuve Gambie. C’est l’architecture du pont qui pose problème parce qu’il empêche la navigation sur le fleuve». La ministre gambienne des Affaires étrangères, Neneh Macdouall Gaye, en a fait l’annonce dimanche 15 mai dernier à Dakar, lors des négociations bilatérales entre le Sénégal et la Gambie. Pour elle, le projet actuel de pont est inacceptable en l’état. Car le fleuve Gambie «doit être navigable. Or les plans actuels du pont interdisent toute navigabilité».

La ministre, qui a toutefois salué l’ambiance «cordiale» qui a régné lors des discussions entre les deux parties, s’est félicitée des «points de convergence» trouvés avec les autorités sénégalaises, au sortir de la rencontre. Pour Neneh Macdouall Gaye, «beaucoup de problèmes ne devaient pas se poser aujourd’hui, si on n’avait pas rompu le fil du dialogue. Cette réunion nous a permis d’évaluer les relations entre les deux pays. Cela nous a permis de discuter des voies et moyens de sortie de crise». Aussi a-t-elle invité les autorités sénégalaises à se rendre à Banjul, tout appelant à l’effectivité de la mise en œuvre, le plus tôt possible, des accords de Dakar. Estimant que la réunion de Dakar a connu «un succès», la cheffe de la délégation venue de Banjul a insisté sur la poursuite des discussions entre les deux pays pour trouver des réponses à leurs problèmes.

De son côté, son homologue sénégalais Mankeur Ndiaye a plaidé pour des concertations permanentes avec Banjul. Pour le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, l’instauration de concertations permanentes entre Dakar et Banjul permettra de «prévenir les situations de crise».

«La concertation permanente entre nos deux pays est fondamentale. Elle nous permettra de prévenir les situations de crise, de trouver dans les meilleurs délais les solutions à des problèmes qui pourraient survenir et de mieux défendre les intérêts de nos deux populations», a-t-il dit dans l’Aps.

A son avis, le Sénégal et la Gambie doivent dépasser le statut de «pays voisins pour devenir des alliés au plan africain et international». «Nous sommes obligés de vivre et de cohabiter, la géographie nous l’impose, c’est notre destin commun. Faisons donc la diplomatie de notre géographie. Il nous revient de rendre cette cohabitation harmonieuse, pacifique et agréable à travers le dialogue et la concertation permanente», a souligné Mankeur Ndiaye. Aussi a-t-il demandé de veiller au respect scrupuleux de la mise en œuvre des accords et des engagements régionaux et internationaux.

Concernant le blocus aux frontières, les points du procès-verbal, Mankeur Ndiaye a garanti que «le Sénégal s’est engagé à tout mettre en œuvre pour que le trafic revienne à la normale et, dans ce cadre, nous allons en discuter avec tous les acteurs – transporteurs sénégalais et autorités gambiennes – qui sont concernés sur le terrain». Et Mankeur Ndiaye, ministre sénégalais des Affaires étrangères d’ajouter: «nous nous sommes engagés également à tout mettre en œuvre pour que le trafic revienne à la normale en rapport avec tous les acteurs qui sont concernés sur le terrain».
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