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Violences verbales et physiques, injustices, fourberies...: Mgr Jean Nöel Diouf déplore la tension en milieu politique
Publié le mercredi 18 mai 2016  |  Sud Quotidien
Popenguine:
© aDakar.com par DF
Popenguine: La messe célébrée
Popenguine, le 16 mai 2016 - L`évêque de Tamba a présidé la messe du lundi de pentecôte. C`était à l`occasion du pèlerinage marial de Popenguine qui s`est tenu durant le week-end.




L’évêque de Tambacounda, Mgr Jean Noël Diouf a déploré les tensions dans l’espace politique qui, selon lui, est souvent teinté de violences verbales et même physiques. L’évêque dans son homélie de la messe officielle du pèlerinage Marial de Popenguine, a appelé les acteurs à pacifier le milieu pour qu’il cesse d’être le théâtre d’affrontements, de combats, de concurrences malsaines. Pour ce faire, il les a exhortés à vivre les œuvres de la miséricorde tant spirituelles que corporelles quel qu’en soit leur niveau de responsabilité.

Monseigneur Jean Noël Diouf, l’évêque de Tambacounda, a déploré, hier, lundi 16 mai, les violences verbales et physiques dans l’espace politique sénégalais. C’était à l’occasion de la cérémonie officielle du pèlerinage de Popenguine, la 128ème édition, qu’il présidait. « N’allons pas scruter d’autres cieux où de tels actes devraient être posés. C’est ici, là où chacun de nous a été placé par le Seigneur selon sa vocation et dans la sphère de ses responsabilités», lançait-il aux pèlerins, avant de poursuivre : « nos pays, nos communes, nos quartiers, nos familles, nos communautés ecclésiales de bases, nos communautés sacerdotales et religieuses, nos services, notre espace politique souvent teinté de violences verbales et même physiques sont des lieux où nous sommes appelés à être témoins de la Miséricorde. Ces différents secteurs ont besoin d’être pacifiés pour cesser d’être des théâtres d’affrontements, de combats, de concurrences malsaines.»

Nul doute que pour l’homme de l’Eglise, « dans notre monde actuel, nous faisons l’amer constat d’un manque d’amour. Nous sommes ainsi témoins de beaucoup de violences, d’injustices, de fourberies. Pas un seul jour ne passe sans que les médias ne nous rapportent des faits divers déplorables». Pour alors sortir de cet engrenage, l’évêque de Tambacounda donne la recette, celle de faire des actions charitables par lesquelles « nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles: nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés, vêtir ceux qui sont nus, Accueillir l’étranger, Visiter les malades, Exhorter les pécheurs, Instruire ceux qui le désirent, Conseiller ceux qui sont dans le doute, Consoler les affligés, Supporter les importuns, Pardonner volontiers, Prier pour les vivants et les morts». Toujours selon le guide religieux, si les hommes prennent pleinement conscience d’être bénéficiaires de la Miséricorde de Dieu, ils seront disposés à en témoigner dans toutes les sphères de la vie. «Le prochain ne sera plus considéré comme un ennemi à combattre par tous les moyens parce que nous n’avons pas les mêmes idéaux, ou une échelle qui nous permettrait d’accéder à certains postes de responsabilité. Telle ne doit pas être notre attitude. Cette posture réduit l’homme à un objet dont il faut se débarrasser après usage » dit-il.

A l’école de la miséricorde

A ce stade de notre méditation, il est aisé, selon Mgr Jean Noel Diouf, de reconnaître qu’à la base de la Miséricorde se trouve l’amour. Car la Miséricorde sans amour est vide et il ne peut y avoir d’amour sans Miséricorde. Et pour appuyer son propos, l’évêque convoque, l’apôtre Paul qui le rappelle dans ces missions évangélisations : « quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis plus qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien».

Pour cette année déclarée par le Saint Père comme celle de la Miséricorde, l’évêque Jean Noël Diouf a avancé que c’est une occasion pour les chrétiens de réveiller ou raviver leur charité, leurs œuvres de miséricorde. « Ces mains du Christ qui bénissaient, relevaient, guérissaient, accueillaient, ce sont aujourd’hui nos mains, nos pieds, nos oreilles, pour ceux et celles qui ont besoin d’une main secourable, d’un regard rempli de charité. Dieu n’a de voix, de mains, de pieds que les nôtres pour manifester sa Miséricorde. Les paroles du Christ qui révélaient l’amour du Père, dénonçaient le mal, combattez l’injustice, pardonnaient, doivent être les paroles des fidèles chrétiens que nous sommes. Le cœur du Christ qui se laissait toucher par la souffrance, c’est le cœur de chaque fidèle chrétien. Cela veut dire, que Jésus s’en est remis totalement à nous pour se rendre présent au monde ; qu’il n’a pas d’autre visibilité que celle que nous en manifestons selon notre état de vie.» a-t –il avancé. A l’en croire, si les hommes prennent pleinement conscience d’être bénéficiaires de la Miséricorde de Dieu, ils seront disposés à en témoigner dans toutes les sphères de la vie. De ce fait, le guide religieux estime que le prochain ne sera plus considéré comme un ennemi à combattre par tous les moyens parce que nous n’avons pas les mêmes idéaux, ou une échelle qui nous permettrait d’accéder à certains postes de responsabilité. Telle ne doit pas être notre attitude. Cette posture réduit l’homme à un objet dont il faut se débarrasser après usage.

Mgr Benjamin Ndiaye prie pour les étudiants et élèves “qui ont droit à la formation et à l’éducation”

La cérémonie officielle de la 128ième édition du pèlerinage marial de Poponguine est polarisée par Marie et la miséricorde. Aussi bien la délégation officielle, en la personne du ministre de l’intérieur Abdoulaye Daouda Diallo que du côté de l’Eglise,
Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Evêque de Dakar, a beaucoup insisté, dans son discours, sur des appels à la prière pour le respect des droits à l’éducation et à la formation des élèves et des étudiants, de même que sur la nécessité de la protection des enfants afin de les assurer un avenir radieux et non d’en faire des mendiants. C’était hier, au cours de la cérémonie officielle de la 128ième édition du pèlerinage marial de Poponguine.

De son côté, le ministre de l’intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, au nom de la délégation gouvernementale, s’est honoré de l’opportunité offerte de participer à l’action de grâce à travers la messe solennelle. L’événement, selon lui, a pris des dimensions extraordinaires, avec des jeunes bravant la chaleur et la poussière et marchant sur des sentiers souvent difficiles, faisant route vers Marie. Il n’a pas caché sa satisfaction et son admiration sur le modèle que Marie constitue pour tous. Ceci pour lui est d’autant plus concret avec l’exaltation d’une disponibilité totale à l’égard de Dieu. Le thème, selon lui, vient dans un contexte particulier, un contexte ecclésial de réflexion et de profonde spiritualité miséricorde divine La disponibilité à l‘égard de Dieu est sans nul doute un exemple.

Le pèlerinage intervient dans le contexte d’une une année ecclésiale particulière prenant fin en novembre 2016 avec Marie. Théodore Adrien Sarr et le regretté Monseigneur Hindou sont revus dans son discours, tout en rappelant les propos émis lors de la messe de l’édition 2015, «un monde marqué par la montée en puissance des tensions religieuses ». Cela exige une solidarité pour faire face à toutes les menaces et impose des sollicitations de prières pour un Sénégal de paix. Il n’a pas manqué de revenir sur l’engagement de l’Etat à réaliser les travaux de modernisation de la cité religieuse de Poponguine. Pour la sécurité, il a demandé une attention face à l’intolérance, l’exclusion sociale et à mettre la jeunesse à l’abri des idéologies importées. Il a salué la promptitude et le grand attachement aux questions relatives à la sécurité avec l’identification des pèlerins.

Monseigneur Benjamin Ndiaye, Evêque de Dakar et président de la conférence épiscopale du Sénégal a fait référence aux écritures sur la célébration de la sainte pour amener le thème de cette année. Il voit le pèlerinage comme un acte humain. Chez les chrétiens, l’objet du pèlerinage, c’est réaliser la volonté de Dieu. Il a salué les personnalités, les autorités administratives et religieuses. Le thème pour lui est une marque et un motif de fierté, dans l’année jubilaire. Invoquant la miséricorde, il a appelé à des prières pour un hivernage réussi et une pratique de la miséricorde. En relayant les enseignements du pape François, l’Evêque de Dakar, tire la sonnette d’alarme sur le fait que notre terre soit de jour en jour un dépotoir. Par ailleurs, il a salué la subvention étatique et s’est félicité de présence des frères musulmans : «paix aux imams. Votre présence, source de bénédiction pour nous et autour de nous, a une homélie d’accueillir comme Marie, soyons de la miséricorde divine, soyons témoins de la miséricorde… »

9500 jeunes font 52 Km en une journée

Des jeunes du Doyenné de la région de Dakar (Dakar Plateau/Médian, Grand Dakar/Yoff et Niayes) et du doyenné de Ziguinchor, au nombre de 9500 marcheurs qui, du Cap des Biches, à Popenguine, ont parcouru 52 Km, traversant des localités comme Bargny, Sendou, Toubab-Dialaw, sous un soleil de plomb. Ils ont affronté la chaleur accablante et la poussière, histoire de marquer leur dévotion à la vierge Marie. Très enthousiastes, ils ont dit «Oui» dans une dynamique et une démarche de foi à l’appel de la 128ème édition du Pèlerinage marial de la Pentecôte 2016. Comme chaque année, une veillée jusqu’à 23 heures, clôture la longue procession des marcheurs. Malheureusement la quasi-totalité de ces pèlerins passent la nuit à la belle étoile; causant, chantant, dansant, parfois, troublant la quiétude de certains. A 4 heures du matin, c’est le réveil Et suivent les préparatifs pour le départ à partir de 6 heures du matin, jusqu’à la dernière paroisse, selon l’ordre établi

Après l’appel, une prière, une bénédiction est donnée par un prêtre et puis le départ pour chaque paroisse. Des bouteilles d’eau à la main. Leurs affaires (sacs à dos et autres) sont transportées dans des camions, direction Popenguine. Sur tout le long du trajet, jeunes gens, adultes sortent des maisons, certains pour admirer l’unisson des marcheurs, en les encourageant, d’autres pour demander des bouteilles d’eau vides ou pleines. Le long du trajet, se tient un petit commerce comme celui du jus de fruit naturel, de la boisson sucrée ou alcoolisée. Un trajet rythmé par des prières et chants qui donnent du tonus aux marcheurs, leur faisant oublier les affres de la marche. D’année en année, les sapeurs-pompiers viennent de moins en moins à la rescousse des jeunes filles et autres, qui après plusieurs kilomètres de marche suffoquent. Familiarisation avec le trajet ou courage de fer pour ne pas faire l’objet de chahut ? Allez savoir.
Pour cette présente édition, la paroisse des parcelles assainies a remporté et largement battu les records d’inscrits à la marche pèlerine, avec quelques 1505 marcheurs y compris son édile Moussa Sy, qui chaque année, accompagne ses jeunes, dans un esprit jovial et d’homme de foi. Le nombre des marcheurs ne cesse de croître d’année en année.

L’historique de la marche (2005-2016) 11 ans de grâce

Initiée et lancée pour la première fois en 1980, la marche pèlerine débute par petits groupes de croyants dirigés par feu le colonel Pierre Faye. Cette démarche de foi catholique s’est développée au fil des éditions et le nombre de participants ne cesse d’accroître.
La nouvelle coordination de la marche du pèlerinage, en remplacement du CCMP depuis sa création en 2005, regroupe quatre axes: CICOMAP, DOSIPEC pour l’archidiocèse de Dakar, l’axe de Thiès et l’axe de Kaolack administré par les différentes directions des œuvres aidées en cela par un comité central composé de jeunes élus par leurs pairs et des pasteurs.

MRG JEAN NOËL DIOUF SUR LA DEMARCHE DE FOI : «Oui, notre passage sur la terre est bref...»

« Tout à une fin et même notre vie», nous dit Mgr Jean Noël Diouf qui exhortait la jeunesse sur l’importance de faire un pèlerinage. «Oui, notre passage sur la terre est bref. En effet, ce qui fait l’importance de notre vie n’est pas tant sa durée que sa qualité. Alors rappelons-nous constamment que quand on marche on doit se fixer un objectif, sous peine de devenir un errant, quelqu’un qui se ballade, c’est-à dire qui marche sans but» a-t-il déclaré. Pour cette année marquée par la généralisation du port du badge pour tous les pèlerins, l’évêque de Tambacounda a avancé que la motivation fondamentale du pèlerinage pour les catholiques, c’est bien sûr, le désir de se ressourcer, dans la foi, la vie de l’Église et la vie fraternelle. Le Pèlerinage doit également être l’occasion d’une démarche de conversion personnelle et collective, d’un temps de prière et de pénitence. « Pour nous éviter d’être des pèlerins errants et que notre passage sur terre ait un sens, le Christ nous en donne le secret. Qui mieux que Jésus pourrait nous aider à être fidèles à notre vocation chrétienne, lui qui, avec générosité a accompli la mission que le Père lui a confiée : celle de nous sauver. Sur la croix, Jésus nous a montré jusqu’où l’amour peut aller. En le contemplant sur la croix, l’on est tenté de dire : mission accomplie avec brio malgré tous les obstacles» a-il-soutenu. Avant de poursuivre que dans l’accomplissement de la mission du Christ, l’on ne peut occulter le rôle hautement important de la Vierge Marie sa Mère qui, elle aussi, a accepté de coopérer au projet de salut de Dieu pour l’humanité. « C’est conscient de la place de Marie dans l’histoire du salut que nous nous sommes déplacés jusqu’ici, afin de nous mettre à son école. Ce rendez-vous que nous prenons en haute estime, constitue pour nous une démarche de foi qui met en lumière notre besoin de nous mettre en mouvement pour rencontrer le Seigneur » a-t-il fait savoir.

Année de la miséricorde. Pourquoi ?

Pour l’évêque de Tambacounda, le Pape donne la réponse dès les premières lignes de la Bulle d’indiction Miseridordiae Vultus : « Nous avons toujours besoin de contempler la Miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle conditionne notre salut. Elle est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre». Il poursuit en ces termes, en effet, le Pape François souhaite « ardemment que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile, où les pauvres sont les destinataires privilège de la Miséricorde divine». Et de conclure, « forts de cela, selon le Pape François : nous sommes parfois appelés à regarder encore plus attentivement sur la Miséricorde afin que nous puissions devenir un signe plus efficace de l’action du Père dans nos vies»

«Popenguine Ville propre»

Pour l’amélioration du cadre de la cité religieuse de Popenguine, le programme «And défar Sunu Gox » de la Sonatel s’est déployé sur les lieux du 30 avril au 07 mai dernier. A cette occasion, plusieurs activités ont été déroulées dont le nettoyage des coins et recoins de Popenguine avec une forte mobilisation des populations et une présence magnifiée des partenaires du programme et des Amis de la Commune de Popenguine. Dans un communiqué de la Sonatel, il est noté que les activités de And Defar Sunu Gox à Popenguine ont connu une participation collective et une mobilisation exceptionnelle des résidents dans toute la commune pour un «Popenguine Ville Propre». Pour le bien-être des populations dans un environnement sain, souligne le communiqué, les actions combinées de Sonatel, de l’UCG, du PNGD, du MGLDAT et des résidents de la commune ont permis de donner un nouveau visage aux quartiers de Popenguine. Soulignons que «Ãnd defar sunu gox» est une jonction entre le projet «Sonatel, villes propres» et le «Programme Prioritaire de Propreté (3P)» du Ministère de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. En effet, Sonatel, dans le cadre de sa politique de Responsabilité Sociale d’Entreprise notamment dans ses axes «Bien-être communautaire» et «Préservation de l’environnement», a initié le projet «Sonatel, villes propres», spécialement conçu pour soutenir les collectivités locales dans leur lutte contre l’insalubrité et pour l’amélioration du cadre de vie des populations. De même, le Ministère de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, à travers le Programme National de Gestion des Déchets (PNGD), avait lancé le «Programme Prioritaire de Propreté (3P)» dont la mission est d’accompagner les collectivités locales dans l’amélioration du cadre de vie et la satisfaction de la demande sociale.

UN PELERINAGE PAS COMME LES autres : Popenguine «nettoyé»

La 128ème édition du pèlerinage Marial de Popenguine a été toute particulière. Contrairement aux autres, celle-ci n’a pas drainé trop de monde. Le port généralisé de Badge en est peut-être la principale cause.

Le pèlerinage Marial de Popenguine, édition 2016 n’a pas remporté la palme de la mobilisation. Les pèlerins ne sont pas sortis massivement, même si la marche a battu les records précédents. Le sanctuaire a presque contenu la foule, hormis quelques débordements. Une situation qui pourrait découler du port de badge généralisé, imposé aux pèlerins par le comité d’organisation du pèlerinage. Selon quelques observateurs, cette décision a permis de constater que beaucoup de personnes venaient à Popenguine pour d’autres raisons qui n’ont rien à voir avec le pèlerinage. « Popenguine est resté silencieux cette année et les pèlerins peuvent suivre tranquillement les différentes étapes du pèlerinages. Il n’y a pas l’affluence. Nous avons assisté à une belle célébration de Mgr Jean Noël Diouf », a laissé entendre André Sène du diocèse de Fatick. Et Marie Augustine Diène de la paroisse de Grand Yoff de renchérir : « c’est mieux ainsi. Popenguine était envahi par des vendeurs de tous bords. Les vols se faisaient sentir, ainsi que des agresseurs. Mais aujourd’hui, c’est le calme et on ne peut que faire un bon pèlerinage dans ces conditions».

Pour l’absence d’affluence, certains l’imputent au port de badge généralisé. « C’est un début et tout le monde n’est pas au même niveau d’information. Certaines personnes sont bien informées tandis que d’autres ont pris connaissance de la mesure tardivement ou sur place même », a déclaré François Sarr de Grand Yoff. Parlant du contrôle, il a été très strict, puisse que sur le territoire des agents de sécurité ont été déployés pour faire les vérifications. L’accès a été refusé à ceux qui n’avaient pas de carte, aucune tolérance n’a été notée, certains se sont même vus prier de quitter les lieux. « La mesure est salutaire. On espère juste que cette mesure sera pérenne et les catholiques se rendront à Popenguine pour le pèlerinage et non pour autre raison». L’évêque de Tambacounda, Jean Noel Diouf, dans son homélie a évoqué certaines raisons qui pourraient amener les gens à se rendre à Popenguine le jour même du Pèlerinage.

Ainsi, soutient-il, « ce rendez-vous que nous prenons en haute estime, constitue pour nous une démarche de foi qui met en lumière notre besoin de nous mettre en mouvement pour rencontrer le Seigneur. Il faut toutefois reconnaitre qu’il peut y avoir pour certains, d’autres motivations ou raisons comme par exemple : le fait de changer d’air, de découvrir un site comme celui-ci, le désir de rencontrer des amis, de vendre sa marchandise. Alors, attention ! Car si les motivations secondaires comme celles que je viens de citer prédominent, ou expliquent notre présence ici, il s’agit purement et simplement d’un tourisme, d’une sortie, d’une escapade». Monseigneur, Jean Noël en s’adressant aux vrais pèlerins à savoir ceux qui détenaient des badges et qui ont assisté à la célébration, avance: « j’ose dire sans risque de me tromper (eu égard à toute cette ferveur notée dans les différents sites que sont la Basilique, la Tente de la rencontre, la Grotte) que si nous sommes là ce lundi ou depuis avant-hier pour certains, c’est parce que nous voulons nous mettre en route avec Marie sur le chemin de la foi.»

Soulignons que la messe solennelle a été animée par la coordination des chorales des parcelles assainies.

ABBE EUGENE DIOUF, AUX PELERINS MARCHEURS 2016 : «Laissez Jésus faire son œuvre et vous réaliserez de grandes choses»

Réunis samedi soir au Foyer de la charité (Cap des Biches,) lieu de convergence de tous les pèlerins marcheurs, une messe d’envoi a été dite par Abbé Eugène Diouf, vicaire à la cathédrale, et aumônier des jeunes du doyenné de plateau médina qui dans son homélie les a invités à épouser l’attitude de la sainte vierge marie, témoin de la miséricorde. Selon l’abbé Diouf, c’est la miséricorde qui mène à la sainteté. Et puisque nous sommes tous appelés à sainteté, nous devons travailler à être miséricordieux. Car, «le royaume des cieux est à eux», a-t-il rappelé aux fidèles très nombreux à prendre part à cette cérémonie. «Comme Marie, soyons témoins de la miséricorde». C’est le thème de la 128ème édition. Dans son homélie, il a appelé les jeunes à plus d’engagements dans les communautés respectives de leur paroisse, plus de ténacité pour résister à la grande tempête qui secoue le monde. Un monde en quête de repères, d’orientations où les jeunes sont totalement désœuvrés au point de se donner la mort sans retenu. A ces problèmes, Abbé Diouf déclare: «Jésus est l’unique solution à tous ces problèmes. Et quiconque se donne entièrement à lui verra le bonheur. En dehors de lui point paix. Car, il a vaincu la mort, il a guéri les malades, nourrit une multitude d’hommes. Et celui qui s’attache à lui réalisera de grandes choses comme lui (Jésus Christ). Et donc, seul les mieux enracinés au christ et les mieux engagés survivront aux affres monde d’aujourd’hui. Car, en lui, l’honneur et la gloire ». Un message bien perçu par les pèlerins puisqu’ils ont bien apprécié l’homélie d’abbé Diouf.

Peu avant la messe, l’ancienne Pm Mimi Touré s’est présentée au lieu où se tenait la messe d’envoi, créant ainsi un petit désordre. Un geste bien apprécié par certains marcheurs qui ont applaudi, signe de lui dire merci pour l’acte. Mais, elle a quitté les lieux peu avant la fin de la solennité.


Un dispositif sécuritaire exceptionnel

Pour la 128ième édition du pèlerinage marial de Poponguine ,le Lieutenant-colonel Adama Guèye ,commandant de la légion de Gendarmerie centre ouest a fait part du dispositif mis en place. Il s’agit de 06 escadrons (600 personnes), d’un peloton de motocyclistes (25),de la Section aérienne avec trois (03) avions, des équipes judiciaires (40 personnes),des unités de recherches, du personnel de renseignement et d’intervention (en tenue civile),des équipes de soutien logistique (santé et carburant),des moyens de mobilité (chaque escadron s’est déplacé avec 10 véhicules 4 X 4 et 2 camions d’allégement) ainsi que du matériel de signalisation routière. Toute cette logistique est pilotée à partir d’un poste de commandement basé à la brigade de gendarmerie territoriale de Poponguine. Il a, entre autres, mis en avant la mission de sécurisation, requérant une grande vigilance, intervenant en amont de l’évènement recueillant le maximum de renseignements afin de déceler les activités suspectes, mais aussi pour effectuer des patrouilles et des opérations d’assainissement qui ont permis de restaurer la confiance des populations et mettre hors d’état de nuire plusieurs délinquants. D’autres actions sont menées: Sécurisation des différents itinéraires empruntés par les marcheurs, Protection des personnes et des biens, mission traditionnelle avec des équipes de patrouilles de sécurisation, Faire respecter les arrêtés préfectoraux interdisant certaines activités (baignade, nuisances sonores, circulation des motos taxis…),Faire régner le bon ordre à la place centrale de Popenguine et au Sanctuaire, Sensibilisation et prévention et veiller au respect du code de la route, Lutter contre les infractions graves, notamment la vitesse excessive et les surcharges, Diminution de la vitesse sur les tronçons les plus accidentogènes avec la présence des gendarmes, Régulation des flux avec les patrouilles motocyclistes et surtout la section aérienne qui appuie efficacement notre action au sol.


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