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Blocus de la transgambienne après le verdict de la Cedeao invalidant la Gambie: La classe politique vote pour le dialogue
Publié le jeudi 12 mai 2016  |  Sud Quotidien
Référendum:
© Présidence par DR
Référendum: La campagne au pas de charge du président de la République
Dakar, le 19 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a battu campagne, pour le référendum du 20 mars 2016, au pas de charge. Le chef de l`Apr et de la majorité présidentielle a multiplié les déplacements et les meetings dans plusieurs régions du Sénégal. Photo: Macky Sall avec Benno Bokk Yakaar




Après le classement sans objet par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de la plainte formulée par la République gambienne contre l’Etat du Sénégal sur le blocus imposé par les routiers du Sénégal, les acteurs politiques sénégalais, mouvance présidentielle comme opposition, s’accordent sur un dénominateur commun.

En effet, si Thierno Bocoum, porte-parole du parti Rewmi, reprend les propos de son mentor Idrissa Seck, invitant à un dialogue sincère entre le Sénégal et la Gambie, le Parti démocratique sénégalais (Pds), par la voix de son porte-parole, Babacar Gaye appelle les deux Etats autour d’une table, tout en adoptant une approche inclusive.

En outre, même si le porte-parole de la Ligue démocratique (Ld) embouche la même trompète, à savoir celle du dialogue, il n’en demeure pas moins que pour Moussa Sarr, il faut que l’Etat sénégalais reste ferme sur les intérêts des Sénégalais, tout en optant à long terme pour la construction d’une voie de contournement de la Gambie. Toutefois, le 3ème Vice-président de l’Assemblée nationale, en l’occurrence le député de l’Apr, Abdou Mbow reste persuadé que le gouvernement est en train de travailler à régler ce problème dans le dialogue, même si par ailleurs la Cedeao lui a donné raison sur la Gambie.

THIERNO BOCOUM PORTE-PAROLE DE REWMI : «Il faut des négociations franches, sincères»

Il faut l’établissement d’un dialogue sincère, comme l’a dit le président Idrissa Seck. Pour lui, aucun de nos Etats, ni la Gambie ni le Sénégal, ne gagne dans cette crise, parce que le Sénégal exporte plus de la moitié de ses produits sur le continent et principalement, en direction de la Gambie, du Mali, des deux Guinées. La Gambie ne peut pas respirer sans le Sénégal. Il faut alors qu’on parle avec le président gambien, Yahya Jammeh avec du respect. Il y a des questions qu’il faut régler définitivement. Il ne faut pas non plus enfreindre les liens fraternels que nous avons toujours eus avec le peuple gambien. Donc, il faut des négociations franches, sincères et qui prennent en charge certaines questions récurrentes entre les deux pays. Pour ce faire, je crois qu’il faut que les règles du jeu soient connues pour que le passage des marchandises et des personnes soit assuré. Cela, dans les plus brefs délais parce que de part et d’autre, il y a des souffrances.

BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DU PDS : «Le président Macky Sall doit trouver les voies diplomatiques les plus efficaces, afin que le Sénégal et la Gambie puissent se retrouver autour d’une table»

Je pense que même si comme vous le dites, la Cedeao a débouté la République frère de la Gambie, les relations de bon voisinage entre la Gambie et le Sénégal, me semblent vitales pour nos pays. Sur ce rapport, il est sage pour le président Macky Sall qui, il faut le rappeler, est le président en exercice de la Cedeao, de trouver les voies diplomatiques les plus efficaces, afin que le Sénégal et la Gambie puissent se retrouver autour d’une table, de manière sincère afin de régler ce conflit latent. Ses prédécesseurs ont fait des efforts, même si nous n’avons pas pu trouver jusqu’à présent la bonne formule. Il ne doit pas baisser les bras. Il doit poursuivre les politiques diplomatiques qui ont fait qu’entre le Sénégal et la Gambie, il n’y a jamais eu de conflits armés autre que celui pour rétablir le coup d’Etat de Daouda Diawara. Je pense que dans cette affaire, comme dans toutes les questions qui concernent l’ensemble de notre société, le président Macky Sall doit avoir une approche inclusive en essayant d’intégrer toutes les missions de bon office qui se sont révélées ces derniers temps dans la politique diplomatique à l’égard de la Gambie. Cela aiderait, de mon point de vue, à faciliter les choses. Donc, il faut impliquer les diplomates, les parlementaires qui ont d’excellentes relations, et impliquer aussi les ressortissants de la Gambie qui vivent au Sénégal comme ceux du Sénégal qui vivent en Gambie. Particulièrement sur la bande Sud du Sénégal qui, aujourd’hui, a noué avec Yahya Jammeh des relations toutes particulières qu’il faut exploiter afin de trouver la bonne formule et régler définitivement le problème. En tout cas, sur ces questions de relations internationales, le Parti démocratique sénégalais ne peut que se joindre à toute bonne initiative qui serait envisagée en dehors de la politique politicienne, qui souvent est la méthode prisée par le gouvernement actuel. Si nous pouvons faire quelque chose, nous le ferons pour l’intérêt du pays, surtout pour l’intérêt de la Sous-région et de l’Afrique.

MOUSSA SARR, PORTE-PAROLE DE LA LD : «Il faut dialoguer, mais en restant ferme dans la défense des intérêts du Sénégal»

Nous prenons d’abord acte de la réponse que la Cedeao a donnée aux autorités gambiennes. Ensuite, nous pensons que l’Etat du Sénégal doit, de manière ferme, indiquer à l’Etat gambien que nous devons avoir des relations de bon voisinage. Dans le long terme, l’Etat du Sénégal doit tout mettre en œuvre pour construire la voie de contournement qui va relier Dakar à la Casamance en évitant de passer par la Gambie. Parce que cette crise doit nous amener à nous passer du territoire gambien. Dans la mesure où l’attitude du président gambien devient de plus en plus inacceptable. Donc, nous devons être à la fois ferme et trouver une solution pour permettre aux Sénégalais de relier la Casamance en ne passant pas par le territoire gambien.
Il faut dialoguer, mais dans ce dialogue, l’Etat du Sénégal doit rester ferme dans la défense des intérêts du Sénégal. Parce que, nous ne pouvons pas chercher à faire plaisir à Yahya Jammeh en sacrifiant les intérêts des Sénégalaises et des Sénégalais. Je crois que le plus important, c’est de défendre les intérêts du Sénégal. Et la dernière chose que je voudrais dire, c’est que le président Yahya Jammeh ne peut pas faire ce qu’il veut à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Il doit apprendre à respecter les Etats voisins, notamment l’Etat du Sénégal.

ABDOU MBOW, DEPUTE DE L’APR : «La position du Sénégal est de travailler à régler ce problème par le dialogue»

Comme vous avez eu à le constater, le Sénégal n’est pas dans le tort, parce que la Cedeao a tranché la question. Maintenant, il ne faut pas oublier que le Sénégal a toujours adopté la position de dialoguer. Parce que la stratégie du président de la République, par rapport à la politique étrangère, c’est la politique de bon voisinage et le ministre des Affaires étrangères l’a réitéré partout. Le Sénégal est toujours ouvert au dialogue. N’oubliez pas que c’est la Gambie qui avait demandé de dialoguer et que le Sénégal avait accepté, et avait même prévu de les accueillir ici, au Sénégal. C’est à la veille de la date qui avait été prévue, que la Gambie avait annulé la rencontre, en disant qu’elle allait fixer une autre. Jusqu’à ce jour, le Sénégal est en train d’attendre. Le ministre des Affaires étrangères l’a révélé la dernière fois à l’Assemblée nationale. Donc, tout ce qu’il faut faire, c’est dialoguer parce que le peuple sénégalais et celui gambien sont le même peuple. Nous n’avons jamais eu de problèmes. La position du Sénégal est très claire, c’est de travailler à régler ce problème par le dialogue, comme il l’a toujours fait. Car le Sénégal n’est pas un pays de violence, n’est pas un pays où la diplomatie est faite de «tessenté» (polémique), comme l’a dit le ministre des Affaires étrangères. Mais, je pense que le gouvernement est en train de travailler à régler cette crise.
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