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Opinion - Haut conseil suprême de la République : La proposition de Idy
Publié le lundi 9 mai 2016  |  Le Quotidien
Y en a marre
© aDakar.com par MC
"Y en a marre" tient sa foire aux problèmes
Dakar, le 10 mai 2014- Le mouvement "Y a marre" a ouvert ce samedi la 2 édition de la "Foire aux problèmes". La manifestation qui se tient à la place de l`Obélisque permet aux "Y en a marristes" de faire un listing des difficultés qui assaillent le pays et de proposer, par conséquent, des solutions. Photo: Idrissa Seck, leader du "Rewmi" visitant la Foire aux problèmes




La complexité de la gestion d’un pays et la prise en compte de menaces et risques grandissants dans l’environnement in­ter­national mi­li­tent en faveur de l’institution pé­renne (et non de circonstances) d’un dialogue na­tional impliquant toutes les forces vives de la Nation (pouvoir, opposition, syndicats, secteur pri­vé, milieux académiques, so­ciété civile dont les organisations de droits de l’Homme, presse) pour mieux cerner nos intérêts nationaux et leur nécessaire hiérarchisation en vue d’éviter des «conflits de normes». Il s’agit de concevoir un cadre national de concertation inclusif et pluridisciplinaire qui puisse appuyer le président de la République dans le processus de formulation de la politique nationale notamment dans ses «domaines réserves» où il agit et se trompe seul (dé­fen­se et sécurité, politique étrangère, intérêts économiques et sociaux majeurs). Plus concrètement, il s’agit de s’inspirer des bonnes pratiques existant en la matière (des pays plus avancés tels que les Usa ou encore la Con­fédération helvétique, pour ne citer que ces deux pays).

- Les Usa sont l’un des rares pays au monde disposant dans un seul document d’une liste de ses intérêts nationaux identifiés, hiérarchisés et rangés dans trois catégories (intérêts vitaux, intérêts extrêmement importants et intérêts importants). Cette liste est établie par une Commission des intérêts nationaux (Commi­ssion of national interests) qui comprend des membres éminents issus du monde politique, académique ainsi que des praticiens de renommée de la diplomatie (anciens hauts fonctionnaires internationaux, anciens ambassadeurs…). Cet organe joue un rôle éminent et coexiste à côté d’agences telles que le Con­seil national sur la sécurité (Nsc) qui a pris de l’ampleur, ces dernières années, sur ces questions de formulation de la politique étrangère. Dans un contexte de complexité croissante des relations internationales, le rôle de la Commission des intérêts nationaux en matière de planification stratégique de la politique extérieure est jugé irremplaçable.
- La Suisse dispose aussi d’un Conseil national sur la politique étrangère qui est un organe a­yant un rôle consultatif pour le Gouvernement fédéral et s’occupe de questions relatives à la planification stratégique de la politique extérieure.
- Il est à noter que malgré la participation d’acteurs non étatiques à ces organes, le caractère confidentiel de leurs délibérations est conservé.
- Pour le Sénégal, ce Conseil suprême de la République aura pour mission essentielle d’établir une liste permettant d’identifier les priorités nationales et de hiérarchiser les intérêts nationaux suivant une classification qu’elle aura établie au préalable (intérêts vitaux, intérêts très importants, intérêts importants, autres).

Missions du Conseil suprême de la République
1) C’est d’abord un guide d’action. Elle permet de faire de la planification stratégique en hiérarchisant les priorités nationales sur une base objective. Les intérêts vitaux définis (par exemple la défense du territoire national, la stabilité de notre voisinage immédiat, la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, la contribution à la paix dans le monde…) seront ceux pour lesquels la mise en cause pourrait entraîner l’usage des forces ar­mées. On n’aurait pas à tergiverser comme on a vu le président de la République le faire quand les djihadistes ont envahi le Mali. Il a d’abord déclaré qu’il n’enverrait pas de troupes avant de le faire sous l’amicale pression, dit-on, de nos cousins français.
2) C’est ensuite un cadre de concertation très inclusif permettant de mener des échanges approfondis par des équipes pluridisciplinaires sur des sujets brûlants et d’arriver à consolider des sortes de «consensus» sur des axes importants de la politique de la Nation. Elle servira ainsi de passerelle entre l’Admi­nistration, le monde académi­que, le secteur privé et la société civile sur un pan important de la politique de la Nation.

Composition :
I/ Les présidents de groupe parlementaire (pouvoir et opposi­tion)
II/ Anciens présidents d’institutions de la République.
Anciens chefs d’Etat
Anciens présidents de l’Assem­blée nationale
Anciens Premier ministres
Anciens présidents de Cour suprême
Anciens présidents de Conseil de la République
Anciens présidents de Conseil économique et social
III. Hauts représentants des autorités religieuse et coutumière.
IV. Anciens responsables de la sécurité
Chefs d’état major de l’Armée
Haut commandants de la gendarmerie
Police nationale
Sapeur-pompier
Eaux et forêts
V. Anciens ambassadeurs et pa­trons sénégalais d’Organisa­tions internationales.
VI. Monde académique
VII. Société civile
VIII. Syndicats
Justice
Santé
Education
Agriculture, élevage, pêche et artisanat
Patronat
Presse
VIV. Des personnes-ressources qui pourraient être invitées aux travaux en fonction des sujets débattus.
- Le Secrétariat permanent de ce Conseil sera constitué de la Cellule d’analyse et de prospective du ministère des Affaires étrangères sous réserve que celle-ci soit rendue fonctionnelle (cette Cellule existe uniquement sur le papier) notamment en la renforçant en matière de ressources humaines.
Un bureau restreint constitué de hautes personnalités sera chargé du sui­vi de l’application, par l’Exé­cutif, des recommandations retenues du Conseil suprême de la République.

Idrissa Seck
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