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Prolifération des écoles de formation: Les sages-femmes demandent une réglementation stricte
Publié le lundi 9 mai 2016  |  Enquête Plus
Ébola:
© Primature par A. Seck
Ébola: Inauguration du "Terminal H" destiné au corridor humanitaire
Dakar, le 28 Février 2015 - Le Premier ministre du Sénégal a procédé à l`inauguration du "Terminal H" situé à la base aérienne Andalla Cissé de Ouakam et destiné au corridor humanitaire. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l`action sociale.




Les sages-femmes ont marqué hier la journée internationale qui leur est dédiée par un plaidoyer fort. Face à la pléthore d’écoles de formation, elles demandent à leur ministre de tutelle une réglementation stricte, pour assurer une bonne pratique du métier.

Partout à Dakar et à l’intérieur du pays sont ouvertes des écoles de formation de sages-femmes. Le nombre d’écoles est même jugé pléthorique. Face à ce constat, l’Association des sages-femmes pose la question de la réglementation. Elle a profité, hier, de la journée mondiale de la sage-femme pour adresser un message de ‘’secours’’ à leur ministre de tutelle pour une réglementation des écoles de formation dédiées aux sages-femmes.

‘’Il est malheureux de constater que nous nous retrouvons devant une pléthore d’écoles qui forment des sages-femmes dont la qualité est douteuse, parce que ne répondant pas aux normes’’, dénonce la présidente de l’Association, Adja Marième Fall. Dans ces écoles qui pullulent comme des champignons, poursuit-elle, les enseignements ne sont pas respectés, de même que la pratique sur le terrain. Ces écoles n’ont pas aussi les infrastructures adéquates.

Adja Marième Fall informe que seules sept écoles nationales sont disponibles pour la formation, alors que le privé en compte 64. La base de la pratique du métier de sage-femme, dit-elle, est la formation. ‘’Nous avons insisté sur la formation et nous allons demander au ministère de la Santé de réglementer notre domaine. Parce que nous n’avons pas droit à l’erreur’’, plaide-t-elle. D’après toujours la présidente, il serait utile de réfléchir et d’élaborer un plan stratégique se basant sur l’étude faite sur la pratique de sage-femme, la formation et tout autre gap inhérent à la profession. ‘’Sans une bonne formation réglementée selon les standards, on aura toujours de mauvaises qualités de soins’’, prévient-elle.

‘’Au Sénégal, 4 femmes meurent chaque jour en donnant la vie’’

La Représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Andrea Wojnar Djagne, conforte cet état de fait. Et souligne que les sages-femmes doivent disposer de compétences techniques avérées afin de pouvoir offrir des services de santé de qualité conformes aux normes et protocoles. Car, malgré les résultats encourageants du ratio de mortalité maternelle qui est passé de 510 à 315 décès pour 100 000 naissances vivantes, entre 1992 et 2015, au Sénégal 4 femmes meurent en donnant la vie, chaque jour.Cette année, le thème de la journée est : ‘’Femmes et nouveau-nés au cœur de la pratique des sages-femmes’’.

ORDRE DES SAGES-FEMMES

L’Association veut sa promulgation

L’Association des sages-femmes attend avec impatience la promulgation de l’ordre des sages-femmes. Un projet qui doit passer par l’Assemblée nationale. Selon la présidente de l’Association, Adja Marième Fall, cela ne va pas tarder. D’ici un mois, dit-elle, l’ordre va être mis en place avec ses instances. Ce nouvel instrument va leur permettre de réguler la profession et d’éviter des dérives. ‘’Il nous le faut pour sanctionner positivement et négativement les prestataires. L’ordre va nous protéger. C’est pour cela que nous avons hâte que cela se fasse’’, dit-elle.
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